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Des coureurs sous l'averse [J15][Telod, Althéa][Important][CLOS]
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Serpe (PNJ)
Membre
Serpe (PNJ)
Messages : 52

Jour d'éveil : Jour 2
Race : Echoué
Métier : Sculpteur (2)
Fiche de présentation : ¢
Journal : ¢
Des coureurs sous l'averse [J15][Telod, Althéa][Important][CLOS] Empty
Sam 2 Juil 2016 - 10:55

Silhouettes silencieuses, encore chancelantes de sommeil, les huit membres de Terre Rouge traversaient les bois en direction du lac. Il avait été décidé malgré la pluie de s'y diriger dès le matin. Ce choix avait été fait dans la confusion d'un réveil particulièrement difficile pour certains jusqu'à ce que Galline, excédée prenne le choix de se diriger vers le lac malgré tout, les autres avaient suivi. Il fallait de toute façon trouver de la nourriture et rester au camp n'arrangerait rien. L'échouée était pâle et avait les traits tirés. Il aurait probablement mieux vallu qu'elle reste alitée. Mais personne n'avait eu le courage de tenter de la convaincre. Elle marchait désormais en tête de groupe, le dos crispé et la tête courbée, manquant plusieurs fois de percuter un arbre qu'elle repoussait alors rageusement.
Serpe et Okha fermaient tout deux la marche. L'échoué avait cherché le regard de sa camarade, curieux de savoir ce que la nuit lui avait apporté suite à leur échange d'hier. Mais, les traits contractés, elle ne semblait pas non plus être au mieux de sa forme. Quand Jey, précautionneux, s'était enquis de sa santé et avait répondu par un grognement et un rapide regard pour lui souligner que si quelque-chose n'allait pas, elle n'était pas disposée à en parler. Serpe la soupçonnait de ne pas vouloir montrer plus de signes de faiblesse au autres après s'être faite soigner par eux. Il la laissa dans son mutisme et marcha en silence. Il s'était pour sa part éveillé de bonne humeur. Leur abri était fini et il avait passé l'une des meilleures nuits de son existence. Il avait été éveillé par l'eau de pluie qui, peu après l'aube, avait fini par traverser l’entrelacs de branche qui constituait le toit de leur abri. Il en était sorti et s'était laissé baigner par l'averse qui balayait la clairière. Ce ne serait sans doute pas une journée des plus productives pour le camp, mais ce signe du ciel ne pouvait présager que de bonnes choses pour cette journée.

Le groupe parvenait désormais aux abords du lac. A l'orée du bois, Galline s'appuya contre un arbre, une main crispée sur son ventre. Jey s'approcha d'elle, inquiet, et ils échangèrent en murmurant. Le racine fit ensuite signe aux autres de continuer et qu'ils les rejoindraient plus tard. Okha ajouta en grommelant qu'elle restait avec eux « Au cas ou » et, munie de sa lance, s'assit un peu plus loin.

Les autres s'approchèrent de l'eau. La pluie devenait torrentielle et on ne pouvait que difficilement voir à plus d'une vingtaine de pas vers le large. Serpe fixa l'eau, criblée d'impacts de gouttes et ou rien ne pouvait se refléter et son moral s'assombrit.

Le reflet fixe mais ne voit rien.


La phrase était sortie du fond de son esprit et avait crevé la surface de sa conscience comme un couteau mal aiguisé. Il grinça des dents. Sa bouche s'ouvrait, comme pour formuler une réponse à ce que personne d'autre n'avait pu entendre. Mais alors un cri retentit.

Comme un seul homme, les cinq membres de Terre Rouge tournèrent la tête vers l'ouest. L'écho du cri était déjà étouffé par les rideaux de pluie qui dansaient sur la surface du lac et un autre retentissait déjà. Tout d'abord ils ne virent rien. A la lisière de la forêt, Okha s'était levé, les autres n'étaient plus en vue.
Soudain ils apparurent. Trois formes, encore indistinctes, dépassant le mur d'arbres qui ponctuait la forêt et s'engageant sur la rive ouest du lac.
Ils restèrent encore un temps immobile, interdits. Puis un troisième cri survint, de la même direction et définitivement humain.
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Sam 2 Juil 2016 - 23:18

Il y eut d'abord un bruissement. Et la jeune femme respirait fort. Elle paniquait. Des gémissements s'échappaient de sa bouche.

- Tais-toi, ne fais aucun bruit. Murmurait l'homme.

- Je... Je ne peux pas. Ils l'ont tué ! Tu as vu ?

- Tais-toi !

Ils étaient tous les deux, adossés à un arbre, ils essayaient de se cacher. Un mouvement de tête, deux mouvements d'yeux, l'homme cherchait.
Un autre bruissement, un craquement. Le bruit des gouttes d'eau.

- Ils sont encore là. Ils nous suivent. souffla l'homme, terrifié. Recommençons à courir.

Il se remit en marche, mais la femme ne suivit pas.

- Je ne peux pas. dit-elle.

- De quoi ? Viens aller !

- Je ne peux pas. Je ne peux pas courir.

Ses jambes tremblaient. Des larmes perlaient au coin de ses yeux. Sa respiration rapide ne revenait pas à la normale.

- Je ne peux plus.

L'homme soupira. Il s'approcha d'elle, puis la fixa dans les yeux. Ses pupilles apeurées essayaient en vain de redonner de la force aux pupilles désespérées.

- Je fais du bruit, je les attire, d'accord ? Toi, quand tu auras davantage de force, fuis dans une autre direction. Je vais vers le lac, je te retrouverai.

- Quoi ? Non, arrête. Konol. Ne me laisse pas.

La femme secouait la tête, ses yeux grands ouverts.

- Ne discute pas, on a pas le choix.

Le dénommé Konol se retourna. La femme attrapa son bras mais il s'en défit, et se mit à courir, en criant.

- Par ici les saloperies ! Ici ! Venez ! C'est moi que vous voulez !

Bientôt, en tournant la tête, il ne voyait plus sa camarade. L'air soufflait dans ses oreilles. Sa respiration rauque crachait. Il avait un point de côté, son regard terrifié se méfiait de tout ce qui l'entourait, et pourtant il criait.

- Ici ! Les trois grosses saletés noires ! Je suis ici !

Autour, il ne voyait que des arbres. Des arbres gris, des troncs froids, et la pluie sinistre.
Bientôt, devant lui, il vit la lisière de la forêt de dessiner, les rayons blancs.

Et il y eut un autre bruissement.

Un projectile percuta l'épaule de l'homme avec force. Il hurla, venant mettre sa main là où la douleur le lançait, mais n'arrêta pas sa course. L'effroi lui donnait la force de continuer.

Arrivant auprès du lac, il accéléra encore sa course, et se mit à courir le long de l'eau du plus vite qu'il pouvait. Ses pupilles vinrent fixer ses poursuivants.

- Deux ! criait-il. Pourquoi vous êtes que deux ? hurlait-il.


Et alors, les hommes de Terre Rouge purent apercevoir les coureurs. Devant, un homme aux yeux noirs et aux cheveux noirs, la peau légèrement halée, grand et fort. Il avait l'air d'un être robuste, et pourtant ses pupilles n'indiquaient que de la panique.

Derrière, il y avait deux créatures noires humanoïdes, légèrement plus grandes que l'homme, aux bras très longs et larges, qui accompagnaient leurs petites jambes dans la course, pour leur donner plus de vitesse. Et cela fonctionnait. En effet, les deux monstruosités avaient une vitesse très élevée, plus que le dénommé Konol qui essayait pourtant de courir du plus vite qu'il le pouvait. En haut de leur buste solide était une tête noire étrange, démunie d'yeux et de nez, seulement pourvue d'une gueule remplie de dents tranchantes. Cette tête particulière rendait évident le fait qu'il ne s'agisse pas de guetteurs. A première vue, on n'apercevait pas de visage blanc sur ce corps sombre. Mais en regardant avec précision, on pouvait le visualiser au centre de leur ventre.
Si on prenait la peine de bien les observer, une autre différence cruciale avec les guetteurs pouvait être vue. En effet, sur les mains de ces monstres, il n'y avait pas de griffe, rien que des larges doigts puissants, semblables à ceux des humains si on oubliait leur dimension.

L'homme vit les membres de Terre Rouge, face à lui, et ses yeux s'écarquillèrent. Il essaya de crier pour leur demander de l'aide.

Mais, quelque part, derrière, l'une des créatures ramassa un large galet au sol, et le projeta à pleine vitesse vers Konol.

C'est ainsi que le sort décida de la trajectoire de ce projectile...

1 à 4 : Le galet s'écrase derrière la tête de l'homme, lui ouvrant le crâne. Il s'effondre au sol, la deuxième créature se jette sur lui, et lui happe le cou de la mâchoire. Il meurt.
5 à 10 : Le galet percute à nouveau son épaule, le ralentissant. Il hurle pour faire comprendre sa détresse, et est rattrapé par une créature, qui commence à le rouer de coups.
11 à 14 : Le galet frappe son dos, l'homme souffre horriblement, mais il ne ralentit pas beaucoup, et peut se rapprocher davantage du groupe d'hommes avant d'être rattrapé.
15 à 20 : Le galet passe à côté de l'homme et vient s'écraser sur le sol. L'homme demande de l'aide aux membres du groupe, et parvient à s'approcher près d'eux avant d'être rattrapé.

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Sam 2 Juil 2016 - 23:18

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'd20' :
Des coureurs sous l'averse [J15][Telod, Althéa][Important][CLOS] STWQwX7
Résultat : 5
Althéa (PNJ)
Membre
Althéa (PNJ)
Messages : 13

Jour d'éveil : Jour 7
Race : Echouée
Métier : Tanneuse
Groupe : Errants
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Lun 4 Juil 2016 - 14:26

Le réveil avait été difficile pour les habitants de Terre Rouge. Malgré les feuilles et branchages qui protégeaient leurs habitations, la pluie avait réussis à traverser certains de leurs « toits », ce qui avait entrainé grommellement et mécontentement divers. Althéa n’était pas étrangère à ce comportement. De méchante humeur après avoir été réveillée grelottante à cause de l’eau qui s’était infiltrée, elle réalisa que la pluie, en plus d’avoir gâchée son sommeil, allait rendre impossible le séchage des peaux qu’elle avait nettoyés la veille. Celles-ci étaient actuellement pendues à des branches autour du campement pour profiter de l’air frais de la nuit. Elle avait espéré pouvoir les faire sécher correctement au soleil aujourd’hui mais c’était apparemment peine perdue… Se levant bougonne, elle alla rendre visite à Marthe, qui comme à son habitude, se tenait bien paisiblement à côté de son arbre. La saluant par quelques caresses, la jeune échouée se demanda s’il valait mieux la traire ce matin ou cet après-midi. Cela dépendrait de leur réserve de nourriture…

Althéa jeta un regard aux membres de son groupe. Ceux-ci ne semblaient pas être de meilleures humeurs qu’elle. La faim allait commencer à frapper bientôt, augmentant l’agressivité latente de certains. En parlant d’agressivité, voilà que Galline, d’une pâleur maladive, grogna pour que le groupe se dirige vers le lac. L’échouée, comme à son habitude, était prête à suivre le mouvement. Après tout elle n’avait rien de mieux à proposer. Cependant elle n’avait pas non plus envie de marcher sous la pluie. Il faisait chaud et toute cette humidité rendait l’air moite et collant. Elle détestait ça. Elle avait froid et chaud à la fois, elle était fatiguée. Fixant le groupe avec colère, Althéa ne put s’empêcher de les blâmer pour toutes les misères qui l’accablaient en ce moment.

" Détruis tous tes liens. "

Sursautant à ces mots, la jeune femme se retourna et ne put contempler que la noirceur de la forêt. Rien. Personne à côté d’elle. D’où venait cette phrase ? D’où venait cet écho ? Terrifiée la jeune femme se dépêcha de se lever, de détacher Marthe et de rejoindre le groupe avec elle. Une promenade au lac, entourée de ses compagnons lui ferait finalement beaucoup de bien. Le trajet se fit dans un relatif silence, Althéa marchait au milieu du groupe, une lance lui servant de bâton de marche dans une main, la laisse de Marthe dans l’autre. Les membres de Terre Rouge parcoururent rapidement le chemin plus que familier les conduisant à leur seul point d’eau connu. Galline, bien que faible et malade, marchait en tête, bien décidée à rester forte et fière.

Il pleuvait de plus en plus fort, l’échouée était trempée. La chaleur ambiante n’aidait pas son humeur. Elle se sentait toujours aussi mal et la colère fit son retour. Quelle idée d’avoir voulu se rendre au lac alors qu’ils auraient pu rester à l’abri dans la forêt. Et si la soif avait été un problème, le bol sculpté par Telod la veille aurait pu servir à récolter de l’eau de pluie. Tiens c’était une bonne idée ça. Elle devrait lui en parler. Sculpter un grand bol pour récupérer l’eau du lac et l’eau de pluie pourraient les rendre plus indépendant et éviter ces allers-retours. Enfin le groupe atteint le lac et chacun commença à boire tour à tour. Althéa conduisit Marthe sur le rivage pour qu’elle puisse également se désaltérer.

Soudain un cri, un homme apparut au loin, courant à en perdre haleine et hurlant pour qu’on vienne l’aider. Derrière lui, deux affreuses créatures le poursuivaient. Deux corps noirs aux longs bras qui couraient à quatre pattes. Surprise par le spectacle et terrifiée, Althéa ne put se retenir de crier également en pointant dans la direction des monstres. Sa panique et son agitation firent réagir Marthe qui commença à bêler à ses côtés, elle aussi était terrorisée. Les choses qui s’approchaient n’étaient pas des guetteurs, non, mais ils étaient tout aussi laids et terrifiants. L’un deux ramassa un galet qu’il lança sur le pauvre homme qui tentait toujours de s’enfuir. Celui-ci atteint sa cible, ralentissant la victime qui finit par se faire rattraper et rouer de coup par les créatures. Pauvre homme, pauvre homme mais surtout pauvre elle. Elle ne voulait pas mourir, jamais. Elle devait survivre c’était son but, son but ultime. Et bien qu’elle fût capable de tout pour cela, elle ne pouvait pas bouger. Elle ne voulait pas mourir, elle ne voulait pas mourir.

Une nouvelle fois la peur qui l’avait habité lors de sa rencontrer avec le meurtrier d’Ety refis surface, emplissant chaque pores de sa peau. Elle ne voulait pas mourir, elle ne voulait pas finir comme ce cadavre pourrissant qui hantait encore ses rêves, non surtout pas. Trop tard, déjà elle pouvait s’imaginer à moitié dévorée par ces horreurs puis laissée là, à la merci de la putréfaction et des insectes. Non elle ne voulait pas, elle ne voulait pas…

Si les membres du groupe avaient tourné la tête pour regarder Althéa à ce moment, ils auraient vu une jeune femme tétanisée, incapable de bouger. Ils auraient également remarqué que la peau de l’échouée commencé à pourrir et à se décomposer lentement, au rythme de ses pensées macabres et morbides. Puis, alors que les os auraient commencés à percer la chair putrescente, de petits asticots et autres insectes seraient apparus pour commencer à lui tourner autour et à butiner le nectar de sa mort.
Telod
Administrateur
Telod
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Jour d'éveil : Jour 1
Race : Racine
Métier : Sculpteur (3)
Groupe : Terre Rouge
Fiche de présentation :
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Mer 6 Juil 2016 - 11:38

- Tu dors pas Telod ?

- J'en ai l'air ?

Silence.

- Dis... Je voulais m'expliquer. Tu sais. Je crois que j'aurais du t'en parler plus tôt. De toute cette histoire.

Grognement.

- Ouais. Tu t'en fiches peut-être, pas moi. Si j'avais été à ta place, j'aurais perdu toute confiance pour la fille que j'étais lorsque j'aurais appris qu'elle cachait son passé.

Galline, je le voyais à la lueur du feu et de la lune, était livide. Encore plus que d'habitude. Elle reprit :

- Tu vois... J'étais réveillée quatre jours avant d'arriver sur la plage, lorsqu'on s'est retrouvé. Si je faisais un tour dans l'eau, ce jour là, c'était pour me laver.

Soupir.

- Avant ça j'avais rencontré une troupe de salopards. Ils m'avaient battue dès mon éveil. A peine je sortais de l'eau, ils me frappaient et me faisaient jurer obéissance.

Elle déglutit. Sa voix devint encore plus faible.

- Ils m'ont traîné dans la boue jusqu'à leur camp alors que j'étais à moitié consciente, il pleuvait, tu sais, comme la pluie qui tombe là.

- Je sais.

Elle s'arrêta, me regarda, et poursuivit :

- Nous étions dans une grotte. Enfoncée loin sous le sol, au Nord du plateau de l'Est. Ils se cachaient là pour échapper aux guetteurs. Ils en avaient peur plus que vous, beaucoup plus que vous. Ils disaient qu'ils allaient nous bouffer. Et ils me frappaient pour que je fasse des tâches qu'ils trouvaient trop risquées, comme m'approcher de la sortie pour voir s'il n'y avait pas de guetteurs, marcher en premier lorsque nous allions chercher de l'eau et lorsque nous allions chasser.

Elle avala à nouveau sa salive.

- En fait j'étais leur protection contre les guetteurs. Ils comptaient sur le fait que les guetteurs me bouffent moi et les laissent tranquille, eux. C'est pourquoi ils avaient lié mes mains avec des racines, et de la même manière ils avaient entravés mes pieds, pour que je me déplace plus lentement qu'eux. Ils voulaient que je ne sois ni capable de les fuir, eux, ni capable de fuir les guetteurs. Et... En plus de cela, je représentais autre chose, pour eux. Ils étaient quatre hommes cons, pas de femmes. Tu as compris.

Silence. Sa voix devint un peu plus forte.

- Un jour, l'un d'eux est parti pisser, un peu loin, dans la grotte. Il allait du côté opposé à la sortie qu'on connaissait alors il pensait être en sécurité. Mais non. Il s'est fait bouffer par des guetteurs, qui venaient du bout du couloir visiblement. Les autres abrutis l'ont entendu, ils se sont enfuit en courant, vers la sortie, et m'ont laissé seule dans la grotte. J'ai essayé de ne pas faire le moindre bruit et... Les guetteurs sont passé à côté de moi, sans me voir. Ils ont poursuivi les autres enfoirés à toute vitesse. Sans perdre de temps j'ai réussi à couper mes liens, j'ai fui la grotte et je me suis dirigée vers le lac. La suite tu la connais.

Je laissais un temps passer. Enfin, je plantai mes yeux dans les siens, et je répondis :

- S'ils viennent ici, je les tue. Si on les croise un jour par hasard, je les tue. S'ils nous suggèrent leur existence d'une certaine manière, je les tue. Mais sans cela nous n'irons pas les voir pour nous venger.

- Parce qu'ils n'en valent pas la peine ?

- Parce qu'ils n'en valent pas la peine. répétai-je avec fermeté.

- Tu as raison.


***


Dès que j'ai vu l'homme courir, poursuivit par les deux créatures monstrueuses, alors que nous étions sur la plage, j'ai crié pour que tout le monde se rassemble.

- Jey, Galline, Okha. Venez. hurlai-je.

En effet ces trois là étaient restés de côté. Ils arrivèrent, sans trop traîner. Je brandissais ma lance devant moi. Jey, Sevin et Okha m'accompagnaient dans mon mouvement. Tout arriva extrêmement vite, on put apercevoir l'homme s'effondrer, une des créatures étranges qui ne ressemblait pas à un guetteur se jeter sur lui. Elle lui fracassait le visage et le corps à l'aide de ses gros poings noirs, nous devions l'aider.

- Terre Rouge, battons-nous ! Hurlai-je à plein poumons.

- Oui ! Criait Jey avec sévérité.

- Allons-y ! Affirma Sevin.

Et nous nous mettions à courir vers les créatures, nos lances en avant. Je ne regardais pas derrière-moi, j'avais confiance en mes camarades, je savais qu'ils me suivraient. La colère envahissait mon regard et ma bouche. Je sentais mes molaires s'écraser les unes contre les autres, je ne voyais que les deux monstres noirs, je les gardais dans mon champ de vision, elles et rien d'autre. Celle qui ne rouait pas de coup l'homme au sol me jeta un galet à pleine vitesse, je le regardais venir et pus l'esquiver d'un pas de côté, sans difficulté.

Alors je la vis lever la tête, la gueule vers le ciel, et le regard qui résidait sur le visage blanc, au centre de son corps, vint se planter quelque part, derrière-moi. Je me projetais vers la créature qui s'en prenait à l'homme, essayant de lui planter ma lance dans la tête, mais mon entreprise rata. Le monstre me prit le bras et me jeta sur le côté, je roulais par terre. Jey, à son tour, arriva sur mon adversaire et tenta de le blesser avec hargne. La créature se releva, attrapa le bras et la jambe de Jey, le souleva et le lança vers moi. Jey fit un long vol plané, et je me relevais pour l'attraper.

- A l'aide ! criait Fadone au loin. Aidez Althéa ! Elle... Elle... Aidez-la ! Hurlait-elle.

Du coin de l'oeil, je vis alors l'autre monstruosité qui se mettait à courir à toute vitesse vers le reste du groupe, ceux qui ne nous avaient pas suivit. Parmi eux il y avait Galline, Fadone et Althéa, dont je discernais les silhouettes au loin. La bête les avait pris pour cible. Elle les avait pris pour cible depuis un moment, déjà, et je ne m'en étais pas douté. Sevin, lui, semblait l'avoir compris, parce qu'il courait derrière le monstre, déjà, pour venir en aide aux femmes.

- Battez-vous ! Fut mon rugissement de haine. Ne vous laissez pas faire !

Je n'eus pas le temps d'en dire davantage, le monstre qui était près de nous se jeta sur Jey et essaya de lui donner un colossal coup de poing. Je piquais avec ma lance vers son flanc, elle la blessa et je pus la déstabiliser pour l'empêcher de frapper Jey. Elle grogna et me fit partir dans les airs. J'avais du lâcher ma lance qui était restée plantée dans le corps de la chose noire. J'atterris lourdement sur un rocher, mon bras craqua, mes dents grinçaient. J'avais mal.

Mais tant pis. Je me relevais et repartais me battre.

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Serpe (PNJ)
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Serpe (PNJ)
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Jeu 7 Juil 2016 - 23:26

Après s'être débarassée de Telod, la bête reporta son attention sur Jey vers lequel elle avança avec une assurance glaçante. Le chef de terre rouge qui se relevait à peine n'aurait pas le temps de lui porter secours. Okha arriva à leur niveau, légèrement en retard.
Ils s'étaient élancés à la suite des autres mais, après avoir suivi le regard de Telod, avaient hésité un temps avant de se séparer.
Toute faiblesse avait disparu du regard de l'imposante racine et ses yeux fauves brûlaient autant de frayeur que de détermination. Alors que la créature amorçait une attaque vers Jey de son bras gauche elle piqua vers l'intérieur de sa jambe en hurlant. Le racine qui lui faisait face recula d'un pas et se fendit d'une attaque d'estoc pour tenter de toucher le visage blafard, s'aventurant dangereusement près des membres imposants du monstre noir.
A quelques pas des membres inférieures de la chose, le corps de Konol gisait, inerte.

Serpe de son côté avait pris les devant, Sevin sur ses talons. A sa main il n'avait que son tibia de guetteur. Et alors que son poids lui avait souvent fait considérer l'objet comme lourd et peu maniable, il lui semblait désormais d'une taille ridicule face à la constitution de ce qui tentait désormais de prendre leur vie.
La créature arrivait au niveau des trois échouées. Galline et Fadone semblaient terrorisées. La première plus en retrait, la bouche entrouverte, fixait Althéa, ou tout du moins ce qu'il en était devenu. De son côté Fadone tentait tant bien que mal de tenir créature à distance alors que celle-ci, presque comme amusée déviait ses attaques hésitantes sans efforts apparent tout en s'approchant peu à peu. Ils approchaient de la bête mais il était difficile pour Serpe de détacher son regard du cadavre déliquescent qui se tenait à quelques mètres d'eux. Que se passait-il? De nouveau la curiosité dévorante de l'échoué déversa en grondant son flot de questions contre les parois de son crâne.
Celles-ci furent cependant balayées par des impératifs plus urgents alors que la créature, laissant échapper un son étrange, pivota sur elle-même tout en reculant afin de faire face à l'ensemble du groupe. Non. Il ne pouvait pas mourir maintenant, il venait d'avoir un signe qu'il y avait encore tellement à découvrir, des choses qu'il n'avait pu encore imaginer. Il ne devait pas mourir. Assurant sa prise sur son arme il jeta un œil à Sevin puis à Fadone.

Le premier semblait légèrement désarçonné mais déterminé à conserver lui aussi un certain ordre dans ses priorités. La seconde de son côté malgré ses efforts pour faire face avait du mal à ne pas se faire déborder par la situation, aucune initiative ne viendrait d'elle. Mais, suite à un mouvement de tête de Sevin elle changea sa prise sur son arme et se redressa légèrement. Elle suivrait son attaque.
Serpe, désavantagé avec son manque d'allonge était malgré tout le moins exposé aux possibles attaques venant des énormes bras du monstre. Il amorça un geste discret mais visible de Sevin. Il ne se risquerais pas à tenter de toucher la créature, c'était trop risqué. Mais il pouvait toutefois tenter une feinte afin d'attirer son attention et de laisser une opportunité aux autres d'attaquer. Pour l'instant il ne semblait pas possible de compter sur Althéa ou sur Galline. Celle-ci, profitant du répit que lui avait accordé leur arrivée, s'était doucement approchée de la grande échouée et tendait désormais une main tremblante vers elle, tout en jetant des regard rapides à la créature noire. Celle-ci, comme si elle sentait l'attaque imminente, s'était repliée sur elle même. Ce n'était pas un geste de défense, elle s'apprêtait à bondir. Il ne fallait pas lui laisser l'initiative.

Poussant un cri aigu Serpe porta une feinte de taille vers le flanc de la bête avant de vivement reculer, esquivant de peu, de très peu, une immense main noire dont le souffle lui ferma les paupières, l'espace de quelques secondes.
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Lun 11 Juil 2016 - 13:16

Du côté des Échoués, Sevin fut le premier à s'élancer après la feinte de Serpe.

Malheureusement, sans soutien, un homme seul ne pouvait pas faire grand chose. Sans soutien ?

En effet, Galline, préoccupée par l'état d'Althéa, était en retrait, perdue et ne savait plus où donner de la tête. Serpe avait déjà fait son possible en produisant sa feinte. Althéa était pétrifiée.

Et Fadone ne savait pas se battre. Elle ne pouvait pas se battre. Là était la faiblesse de cet esprit généreux, dans les instants sombres, il avait besoin d'être protégé. Ses mains tremblantes sur sa lance minable, des larmes faisant briller ses yeux naïfs, et ses jambes ne bougeaient pas. Elle essayait de se donner de la force, elle demandait à son corps de se mettre en mouvement, pour ses amis, pour elle, mais ses jambes ne bougeaient pas. Telod et Jey, les deux piliers sur lesquels elle s'était reposée depuis son éveil, l'avaient abandonnée. Elle n'avait confiance ni en elle-même, ni en ceux qui l'entourait. Par conséquent, l'issue de ce combat lui semblait claire : elle ne voyait que la mort.

Son sang glacé. Fadone ne voulait pas mourir. Elle était terrifiée, elle ne voulait surtout pas mourir.

Sevin essaya de donner un coup à la créature, et, malgré la feinte de Serpe, il fut immédiatement repoussé. Il tomba au sol, à côté du monstre. L'homme, déterminé, ramena sa lance au-dessus de lui, s'attendant à ce que la bête profite du fait qu'il soit à terre pour le tuer.

Mais il eut tort.

En un instant la monstruosité noire se jeta sur Fadone. Il la fit tomber en arrière et lui mordit l'épaule avec violence. Du sang gicla. Elle hurla. Elle essayait de repousser la masse qui l'écrasait contre le sol, mais rien n'y fit. Sa voix douce, qui normalement ne parlait jamais, criait, cette fois, et criait encore.

Que faisaient Telod et Jey ? Pourquoi avaient-ils disparus ? Pourquoi ne venaient-ils pas ? se demandait-elle dans son désespoir.


La réponse se trouvait non loin de là, sur la plage.

Okha avait réussi à blesser la créature, qui semblait vouloir se retourner vers elle pour lui faire du mal. Jey, quant à lui, n'avait pas réussi à atteindre le visage blanc. Un bras de la créature avait écarté sans difficulté son coup, et alors qu'elle s'apprêtait à donner un large coup vers Okha, elle s'arrêta. Les yeux, sur son visage blanc, se détournaient vers la direction des Échoués. Et alors que trois personnes valides l'entouraient, elle se mit à se ruer vers Serpe, Sevin, Galline, Althéa et Fadone. Surpris, Jey et Okha ne parvinrent pas à l'empêcher de courir, et durent le poursuivre. Telod, lui, avait fait un vol plané dans le sens opposé. Il voyait le mouvement du monstre, et essayait de s'y diriger du plus vite qu'il pouvait.

Ils entendirent le cri de Fadone.

Et la main de Konol se leva de terre, alors que tout le monde le pensait mort, et parvint alors à attraper le bras de la créature. Un acte héroïque, dans sa situation, mais son efficacité dépendra de sa chance...


1 à 4 : Les doigts glissent le long de la peau de la créature. Ils ne serrent pas assez fort pour la déstabiliser. Le monstre ne s'occupe pas de Konol et se contente de courir droit vers les Échoués.
5 à 8 : Les doigts parviennent à l'accrocher. Mais Konol est trop faible. La créature le soulève, et sans que les autres Racines ne puissent intervenir, elle le jette avec une violence inouïe contre le sol. Konol trépassera alors.
9 à 12 : Les doigts parviennent à l'accrocher. Une force d'espoir et de colère gronde alors en Konol, l'aidant à faire face à la monstruosité, qui n'arrive pas à se débarrasser facilement de lui. Cela permet alors aux autres Racines de lui venir en aide.
13 à 17 : Les doigts parviennent à l'accrocher, et, surprise, la créature est déstabilisée et tombe. Konol se relève, et essaye de s'en prendre au monstre à l'aide des autres Racines.
18 à 20 : Les doigts parviennent à l'accrocher, et, surprise, la créature est déstabilisée et tombe. Konol se relève, et, à l'aide d'Okha, Jey et Telod, parvient à la tuer. Ils se dirigent ensuite en vitesse vers les Échoués.



Pendant ce temps, Galline, qui voyait Fadone être dominée par le monstre, essayait d'intervenir en vitesse. Fadone était sa seule amie, et elle voulait la protéger. Mais d'un mouvement de bras violent, la bête projetta Galline contre un rocher. Cette dernière, déstabilisée, y tomba. Dans sa chute, son bras fut blessé par les imperfections de la roche. Elle saignait.

Et alors que Sevin tentait de se relever pour sauver Fadone, que Serpe essayait aussi de s'y diriger, qu'Althéa ne parvenait pas à revenir à elle, la créature souleva un galet, et le tint fermement au creux de sa paume.

Fadone ne voulait pas mourir. Dominée, elle pleurait de peur.

Et ses pleurs se perdirent bientôt dans le sang, alors que l'horreur noire donna cinq coups successifs de son galet sur le crâne de l'Échouée. A chaque coup, le visage fut déformé davantage. Les os craquaient, les dents tombaient, le pourpre s'écoulait, et le sol s'assombrissait. Et une plaie béante séparait bientôt le visage généreux en deux.

Fadone était morte.

Et le brise-crâne, ayant tué l'Échouée, se rua alors vers Althéa, pour en faire sa prochaine victime.

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Lun 11 Juil 2016 - 13:16

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Althéa (PNJ)
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Sam 16 Juil 2016 - 17:17

Des cris, des hurlements, tout était confus. Tout tournait. Tous s'agitaient. Sauf elle. Elle ne bougeait pas, elle restait muette, pétrifiée devant l'horreur, s'imaginant déjà morte. Elle ne voulait pas mourir, surtout pas, mais elle ne pouvait pas bouger non plus. Elle ne répondit pas à l'appel de Telod, cet appel qui l'enjoignait à se battre, à se lancer à l'assaut avec ses camarades. Elle ne frémit pas quand Fadone hurla en la pointant du doigt. Elle ne savait pas ce qu'il ce passait, elle ne comprenait pas, elle n'arrivait pas à bouger, tout allait trop vite. Déjà l'une des créatures se jetait sur Fadone, prête à la tuer. Elle ne bougea pas. Galline tenta de s'interposer mais fut rapidement éjectée avant de tomber et de se cogner la tête contre une pierre. Elle ne bougea pas. Le monstre attrapa un galet, prêt à briser le crâne de la frêle tisseuse. Elle ne bougea pas. La pierre fendit l'air, une fois, deux fois, trois fois. Le sang gicla, un craquement glauque se fit entendre. Elle ne bougea pas. Devant elle Fadone, morte, le crâne fracassé en deux, éclaté, comme Ety, tout comme Ety. Cette scène était beaucoup trop familière.

" Si tu oublies, les musaraignes rongeront tes os. "

Les voix ! Elle les avaient entendus cette fois encore. Elle en était certaine ! Vraiment ? Elle ne savait pas. Elle allait mourir, elle allait mourir, c'est tout ce qu'elle savait. Elle allait mourir, tuée par ce monstre qui venait juste de réduire au silence une pauvre jeune femme déjà peu bavarde. Fadone, nous n'avons pas passé beaucoup de temps ensemble mais je ne t’oublierai pas, jamais. Ta mort restera gravée dans ma mémoire. Je n'oublierai pas. Le monstre non plus n'oubliait pas. Son meurtre à peine consommé que déjà il cherchait à en commettre un autre. Il se jeta sur Althéa, prêt à lui faire subir le même sort qu'à sa camarade. Toujours pétrifiée l'échouée retrouva néanmoins sa voix pour hurler, encore et encore. Enfin ses forces lui revinrent, les forces du désespoir, elle frappa, cria, griffa, attrapant tout ce qui trouvait autour d'elle. Son retour à la vie fut également marqué par la disparition de son illusion. Toute trace de pourriture disparus instantanément. La mort avait quitté son apparence, mais pas son présent. Le monstre était trop forte, jamais elle ne réussirait à s'en libérer.

Une forme blanche percuta soudainement la créature. Marthe ! Marthe était venue à son secours ! La chèvre, petite mais forte, venait de foncer sur le monstre, toute corne dehors. Son action déstabilisa suffisamment l'horreur pour qu'Althéa puisse ramper un peu plus loin, jusqu'à Galline. Celle-ci était toujours à terre, son bras saignait, elle était livide, les yeux rivés sur le cadavre de son ami. Althéa ne savait pas quoi faire, pas quoi dire. Utilisant sa lance pour se relever, tremblant de la tête au pied, elle tendit la main à la guérisseuse pour qu'elle face de même. L'échouée lui jeta un regard noir, empli de colère, de peur et de haine. Elle n'avait pas bougé, elle n'avait pas agit, elle n'avait rien fait pour sauver son amie. Althéa savait qu'elle méritait cette rancune, mais pour le moment il fallait faire quelque chose, mais quoi ? Elle ne savait pas, elle ne savait pas. Elle voulait juste survivre encore un peu, mais comment ? Toute l'angoisse de la situation remonta soudainement, la faisait éclater en sanglot. Elle allait mourir, elle n'allait pas réussir à s'en sortir, impossible ! Elle allait mourir...
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Mar 19 Juil 2016 - 16:51

La saloperie qui nous attaquait s'était soudainement retournée pour foncer vers les autres membres du groupes. Je jurais intérieurement. Mes jambes me faisaient mal, mon bras me faisait mal, mon crâne me faisait mal, mais je serrais les dents du plus fort que je le pouvais, et je courrais.

J'entendais Fadone crier au loin. Je vis le cadavre de Miosselle. La tête penchée sur le côté, le cou découpé en deux, les yeux vides. Ce souvenir montait en moi, et mes poings se serraient.

Mes pupilles se gorgeaient d'une force colossale.

La haine profonde, qui m'habitait, se libérait. Et sans vraiment le réaliser, ma course fut bientôt si rapide que je dépassais Okha et Jey.

Je vis l'homme au sol attraper le bras du monstre et le retenir. Il nous aidait. La bête essaya de se défaire de la prise de l'être qui reposait au sol, mais malgré plusieurs coups, elle ne put lui faire renoncer à son entreprise. L'homme se releva et fit face aux nombreux assauts de la créature.

En poussant un cri de rage, ma course finit par me propulser vers eux. Sans attendre, je saisis ma lance qui était restée plantée dans le flanc de la créature. Et au lieu d'essayer de retirer l'arme du corps du monstre, ma haine me quémanda de l'enfoncer jusqu'au plus profond de l'horreur, de la blesser jusqu'à ce qu'elle ne puisse s'en relever.

Alors j'utilisais ma détermination et l'effet de surprise pour appuyer sur le bois de tout mon poids, qui avança à l'intérieur de la peau noire dans un craquement satisfaisant.

La créature sembla ne pas apprécier la chose puisqu'elle tenta immédiatement de me donner un colossal coup de patte sur la tête. Heureusement, par chance, je vis le coup venir et le mouvement du manche de la lance m'aida à l'esquiver en me déstabilisant. La bête faiblissait, son genoux flanchait, mais elle paraissait toujours aussi acharnée.

Je l'étais aussi.

J'avais l'impression d'être extérieur à mon propre corps, je me voyais agir. Je vis mes jambes se plier pour me pousser avec une force insoupçonnée vers la créature, alors que mes mains maintenaient fermement le manche de la lance. Je ne cherchais même plus à rester debout, ni à être apte à résister à une attaque de la créature. Peut-être, surement, que si je réfléchissais à ce que j'étais en train de faire, je me trouverais fou. Tout ce que j'avais en tête, c'est le fait que je voulais que ce bout de bois, que j'avais taillé, qui était entre mes mains, traverse ce corps noir.

Par chance, mon entreprise risquée fut plus ou moins un succès. La bête noire s'écroula au sol, poussée par mon poids et la faiblesse de son genoux flanchant.

J'entendis derrière moi un rugissement guerrier. Okha se rua vers la créature tombée et donna un grand coup de lance dans son visage blanc. Le monstre sembla en souffrir énormément. Il repoussa l'arme de la femme, puis me gratifia d'un profond coup de poing dans le ventre. J'eus le souffle coupé.

Et alors qu'elle allait me donner un nouveau coup, la lance de Jey lui perça de nouveau le corps. La créature faiblissait nettement. L'homme qui nous avait aidé prit un caillou au sol et frappa le corps noir avec. Okha s'approcha à nouveau et participa à l'assaut avec une seconde attaque au visage blanc. Jey continuait de donner de multiples coups. Moi-même, je continuais d'essayer de planter ma lance toujours plus profondément dans son torse.

Et la chose finit par s'effondrer. Je le réalisais alors, c'était essentiellement grâce à notre supériorité numérique.

Mais cela n'avait pas d'importance pour l'instant. Il fallait à tout prix aider les autres, Fadone qui avait crié, je devais la protéger.

Alors je me relevai. Une douleur profonde inondait mon ventre, j'avais du mal à reprendre mon souffle. Mais mes yeux se dirigeaient vers les Échoués. Et je me mis à courir.

Jey, lui, ne m'avait pas attendu. Je voyais son dos, devant moi. Lui aussi, il voulait les protéger. Lui aussi, il pensait à Fadone.
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Sam 23 Juil 2016 - 12:06

Serpe n'attendit pas. L'échoué n'était pas particulièrement doué pour les émotions fortes en temps normal mais, alors que les sons de crâne fracturé s'étaient tus et que la créature était percutée par la chèvre du camp, son esprit en était totalement libéré. Si quelqu'un avait pris le temps d'observer son regard il n'y aurait rien trouvé sinon la lumière grise du ciel qui s'y reflétait sans l'interruption d'un seul battement de cil.

Il fit un pas en avant et, alors que le montre chancelait vers lui , d'un rapide coup de taille, assena un coup latéral vers la gueule noire du brise-crâne. Son arme s'enfonça entre les dents acérées en brisant plusieurs avant de rencontrer un os plus épais. Un tressaillement brutal secoua la créature alors qu'elle reprenait à peine son équilibre, l'échoué s'était déjà placé hors de portée, campé sur ses maigres jambes, prêt à esquiver ou à plonger de nouveau pour frapper.

Au delà de la silhouette sombre se tenait aussi Sevin. Son visage était comprimé, comme si quelque-chose l'aspirait de l'intérieur. Mais ses yeux étaient emplis de détermination. Leurs regards se croisèrent, une fraction de seconde avant qu'il ne se fende à nouveau, d'un mouvement fluide, presque étudié, et que la pointe de sa lance ne s'enfonce dans le visage blanc. Il eut le temps de la retirer et de l'enfoncer une nouvelle fois avant que le monstre ne brise son arme, laissant sa hampe brisée pendre lamentablement, enfoncée dans l'oeil du visage hideux.

Le brise-crâne tenta de se redresser et se tourna une fois de plus vers Althéa. Mais une autre charge de Marthe la terrassa à nouveau.
La suite de l'affrontement se déroula très rapidement, il chargea à nouveau la créature et lui brisa de nouveaux os suite à deux assauts prudents mais réussis. Elle parvint à le tenir à distance, mais alors les autres les rejoignirent et ils terrassèrent le monstre.
Alors qu'il abattait son arme sur la créature en même temps que ses camarades, Serpe se surprit à penser qu'il devrait peut-être modérer ses coups s'il voulait récupérer quelques os intacts.

Il arriva un moment ou le dernier coup fut porté. La créature était inerte depuis un certain temps maintenant, mais il en avait fallu plus pour étancher la fureur des membres de Terre Rouge à son égard. Mais désormais l'ardeur du combat les quittait doucement et le bruits des coups avait laissé la place à un concert de respiration haletante, accompagné par une pluie tiède qui ruisselait sur leurs visages, se mêlant au sang rouge et noir dont ils étaient tous recouverts. Personne ne semblait vouloir bouger. Certains avaient lâché leurs armes, d'autres les tenaient au bout de leurs bras ballants ou serrés contre eux. Ils auraient du être morts, la plupart d'entre eux en tout cas. Ils avaient eu beaucoup de chance, beaucoup trop peut-être. L'échoué avait l'impression qu'un compte à rebours lourd et fatal les clouait au sol, s'approchant inéluctablement d'un paroxysme dramatique que lui même rechignait à considérer.

Au bout d'une éternité une crise de larme déchirante emplit le silence et vint se perdre, entre les gouttes, sur la surface crépitante du lac.
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Mar 2 Aoû 2016 - 16:34

Et alors que tous les combats semblaient finis, alors que, peu à peu, l'effroi laissait place à la peine dans l'esprit des habitants de la Terre Rouge, ils durent se rendre à l'évidence que rien n'était terminé.

Le dénommé Konol, qui avait du mal à tenir debout, leur révéla une information essentielle, brisant le silence :

- Il y en avait un troisième. Dit-il.

Des yeux le fixèrent. Certaines oreilles ne pouvaient l'entendre. Les esprits restaient figés, traumatisés par la vue du cadavre de Fadone, trop occupés à réaliser ce qu'il venait de se passer.

- Restez sur vos gardes, il y en avait un troisième. Prit la peine de répéter l'homme, afin d'essayer de faire réagir ses camarades de combat.

Seuls certains d'entre-eux revinrent à la réalité présente, et purent scruter le bois dans le but de s'assurer de leur sécurité actuelle.
Et il ne fallut pas longtemps pour qu'un événement fasse changer d'attitude ceux qui ne parvenaient pas à revenir sur terre.

Un homme, essoufflé, à la peau halée, les yeux verts et les cheveux bruns, surgit de la forêt. Personne parmi les compagnons de Terre Rouge et les autres, ne connaissait ce visage. Et pourtant, chacun, en voyant à ce moment celui que l'on appelle Atalant, comprit que son essoufflement avait un rapport avec les monstruosités qu'ils venaient de croiser.

Cet homme se précipita vers le groupe de Terre Rouge, et semblait perdu.

Il voulait essayer d'expliquer la situation, sans-doute tenter de fournir des précisions, demander s'il existait une solution, il voulait dire beaucoup de choses, à ce moment là. Mais la perte de ses moyens entraîna que tout ce qui sortit de sa bouche fut la simple phrase :

- Aidez-moi !

Et alors qu'Atalant atteignait le groupe, sur les bords du lac, la troisième et dernière créature sortit du bois à sa poursuite.

Le combat allait peut-être enfin se conclure.

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Mar 9 Aoû 2016 - 19:18

HRP:

J'avais les bras le long du corps. La tête penchée.

Une brise soufflait. La pluie ruisselait sur mes cheveux, coulait dans ma nuque et sur mon dos.

Ma mâchoire était serrée. Mes molaires ne pouvaient pas se détacher. Je ne pouvais pas la détendre.

Nous avions éliminé les deux monstres, nous nous étions battu, avions donné toute notre force dans ce combat. Jamais ma détermination n'avait flanchée. Jamais ma volonté n'avait été mis en doute. Et pourtant, encore une fois, je faisais face au cadavre d'un camarade.

Fadone était là. Allongée sur le sol. Le corps apaisé, les mains étendues, la peau rayonnante.
Et le crâne détruit. Ouvert comme une vulgaire pomme.

Plus jamais nous n'allions voir son sourire franc. Plus jamais nous n'allions entendre sa voix douce. Tout cela avait été ravagé, souillé, tué. Sans raison. Sans justice.

J'avais échoué.

Encore une fois. J'avais abandonné un ami.
Encore une fois. J'avais été méprisable.
Encore une fois. Le monde m'a démontré qu'il ne pardonnerait aucune erreur.

Chaque faux pas est accompagné de la mort. Chaque mauvaise décision est payée par le sang.

Mon poing était serré. Je sentais mes ongles se ficher dans la paume de ma main. Et, tout comme ma mâchoire, je ne pouvais pas m'empêcher de serrer davantage.

- Restez sur vos gardes, il y en avait un troisième. entendis-je à ma droite.

Mes pupilles se levèrent. Et même si elles étaient dirigées vers le bois, c'était l'image de Fadone qui restait à l'intérieur.
La rage grondait en moi.
Allais-je donc voir tous ceux à qui je tenais mourir ?
La haine rongeait mes os et mon cœur.

Quelqu'un sortit des arbres. Je ne pus y porter de l'importance, mon regard ne se détournait pas. Je restais alerte, tout en gardant tous mes songes tournés vers la jeune femme, qui se tenait à mes pieds.
Et je la regardais à nouveau. Son visage brisé.

Mes dents me faisaient mal. Je déglutis.

- Aidez-moi !

Quelque chose sortit des troncs. Elle se ruait vers nous, je ne bougeais pas. Mon regard vint se planter dans le sien.

Semblant ne pas vouloir s'attaquer immédiatement à un tel groupe, le monstre prit un galet au sol, et le lança dans la direction des hommes présents.

Je le vis s'envoler, faire un long trajet dans l'air, manquant tous les individus du groupe, pour venir percuter le genoux du corps de Fadone. Cela craqua. Le genoux, qui était légèrement levé, tomba sur le côté.

Il avait frappé le corps mort. Le craquement restait ancré dans mes songes, il résonnait. On avait pas le droit de la frapper. Personne n'avait le droit de lui infliger un autre coup. Ça résonnait.

Le craquement était intolérable. Une limite avait été franchie.

Je ne pouvais plus rien tolérer. Ma haine m'enveloppait, et j'avançais, lentement. Alors que, peu à peu, le monde se taisait, le monstre prit un autre cailloux.

Tout s'immobilisa, autour. La pluie, le vent, plus rien n'avait de son. Les hommes n'entendaient plus leur souffles, ni même les cœurs battre.
L'abomination leva haut son galet et, comme pour exprimer une frustration, le jeta vers moi. Il me toucha à l'épaule, et je m'arrêtai quelques instants. Puis je recommençai à avancer.
Mon regard fixe, déterminé. Dans le silence absolu.

La créature sembla hésiter, elle fit quelques pas en avant, puis s'arrêta. Sa bouche blanche, au milieu de son ventre, se mit à s'ouvrir en grand. Elle semblait vouloir parler, crier, hurler, mais rien ne s'échappait. Les lèvres s'agitaient sans qu'une once de bruit ne vienne perturber le silence.
Et moi, j'avançais, toujours.

Petit à petit, je pus voir la chose se détourner, alors que je m'approchais d'elle. A deux reprises, elle regarda en ma direction, puis elle recula, avant de s'enfuir définitivement, du plus vite qu'elle pouvait. Elle disparut complètement entre les arbres.

Alors je tombai, à genoux. Et la chute de mes jambes contre le sol fut le premier son à revenir au monde. Puis les bruits de goutte d'eau, de la brise.

J'apportai mes mains à mon visage, avant de lever ce dernier vers le ciel, et de hurler.

Un cri, brisant définitivement le silence. Je m'entendais crier. Sans savoir ce que je faisais. Et, encore, je ne pouvais m'en empêcher. Je fixais le ciel, la rage envahissant mes yeux, et je hurlais.

***

RP CLOS. Le PNJ Fadone est décédé. Le PNJ Atalant quitte le groupe Errant pour rejoindre le groupe Terre Rouge. Le PNJ Konol est ajouté au groupe Terre Rouge.


Fadone origine

FemmeÉchouéeÉveil au jour 7
Tisserande (2)Rejoint le groupe au jour 7
Physique : La peau grise, les yeux gris clairs et les cheveux noirs.
Mental : Timide, réservée, patiente, empathique, calme, persévérante.
Capacités : Faculté de concentration impressionnante, grand talent de tisserande.
Tares : Angoissée par le changement, incapable de se battre.





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