Prénom : Nev.
Nom/surnom : /
Éveil : Dix-septième jour.
Sexe : Féminin.
Race : Cime.
Métier : Guérisseuse (rang 1).
Groupe : Errants.
Croyance : Nev n'est éveillée que depuis deux jours et ne reste, pour cette raison, que très peu au fait du monde qui l'entoure. Ni angoisse réelle, ni allégresse, elle ressent plutôt vis-à-vis de l'univers auquel elle a vu le jour une certaine exaltation teintée d’appréhension, qui attise sa curiosité et sa soif d'en savoir plus.
Magie : Elle ne possède aucun don magique, de quelque nature que ce soit.
Capacités physiques : D'une corpulence relativement frêle, Nev n'est pas des plus performantes en terme physique. Elle est assez faible, et porter de lourdes charges ou affronter un adversaire à mains nues reste difficile pour elle. Elle s'illustre néanmoins par une endurance remarquable pour un aussi petit corps, et par la vitesse de ses déplacements, lui permettant d'évoluer rapidement dans la vallée.
Talents divers : Sa bonne compréhension de ce qui l'entoure pourrait constituer un talent en soi. Observatrice, elle interprète aisément aussi bien les choses – les plantes notamment, dont elle apprend empiriquement les usages en regardant leur impact sur son environnement – que les individus.
Équipement : Éveillée depuis seulement deux jours à l'heure présente, Nev ne possède que très peu de biens. Elle garde à la main un bâton de bois trouvé au sol, qui agit plus comme un outil pour la rassurer que comme réelle arme. Elle s'est également vêtue d'un semblant de pagne tissé de feuilles en piteux état, récupéré sur un corps mort au cours de son errance, juste après son éveil, comme un heureux coup du sort pour elle.
Apparence physique et charisme :Pour la décrire en n’usant que de peu de mots, on dirait certainement de Nev qu’elle a une silhouette gracile. Ses os se font saillants au niveau des épaules, des hanches et des genoux, lui conférant un aspect quasiment famélique. Surmontant ce corps dont on pourrait presque se demander comment il tient encore debout, s’ajoute un visage fin, aux contours dessinés. Là encore, on devine les différentes parties de son crâne, de la mâchoire aux pommettes. Si l’on n’y voit pas là un manque d’alimentation, cela peut lui conférer un certain charme, durcissant ses traits. Loin d’être expressive à l’excès, Nev aura tendance à garder un visage relativement impassible en toutes situations ; la contrariété parviendra cependant à lui faire froncer les sourcils. Ses yeux d’un noir profond, légèrement enfoncés, semblent toujours à l’affût et ne clignent que peu, tandis que sa bouche fine ne se fend que rarement d’un sourire, et encore moins de paroles. A tout cela, s’ajoute son principal trait de reconnaissance physique, que sont ses longs cheveux, d’un bleu tirant sur le gris. Dotée de cette étrange chevelure depuis son éveil à ce monde, elle n’en conçoit pas toujours l’étrangeté, mais se voit parfois encombrée par leur longueur, sans avoir à ce jour trouvé de solution à cet inconvénient.
Caractère et personnalité :Nev est relativement taciturne. Peu apte à la communication, elle préférera toujours se cacher d’autrui et éviter toute interaction. De même, elle adopte face au monde qui l’entoure une position d’observatrice : elle n’est que peu encline à entreprendre des actions, sans s’être auparavant assurée des conditions permettant – ou non – la réussite de celles-ci. Elle est cependant dotée d’un forte curiosité qui, poussée à son paroxysme, pourrait lui faire analyser une situation d’une manière inexacte, et lui faire prendre des risques inconsidérés. Une fois qu’elle a acquis, à tort ou à raison, une certitude, il lui est difficile de s’en défaire. Questionner son jugement n’est pas chose commune pour Nev, qui n’a pas l’expérience de l’échec et excède de confiance en elle-même.
Histoire :Le froid. C’est la première sensation qui s’empare d’elle quand elle ouvre les paupières. Le froid piquant, qui engourdit les muscles tout en éveillant les sens. Son corps est recouvert d’une épaisse couche blanche peu agréable, comme une couverture gelée. Elle n’en est pas gênée dans un premier temps, toute à sa découverte de ce qui l’entoure. Seul son visage émerge de la neige, et ses yeux observent, sans autre mouvement encore. Ils observent le ciel qui lui fait face. Il est gris, presque noir, chargé d’une pluie qui ne tardera pas à tomber. Ces premières images la hanteront longtemps, n’évoquant chez elle rien d’autre qu’une puissance, une violence, qu’elle ne parvient pas à comprendre. Son esprit embrumé ne saisit que difficilement les différentes sensations qui l'entourent. Dans son esprit, la compréhension immédiate du monde qui lui fait face est rendue difficile par le trouble qui accompagne son éveil.
Elle se redresse soudain, extirpant son corps nu de cette étrange matière et découvrant la douloureuse sensation du vent sur sa peau mouillée par la neige. Autour d’elle, des sommets, enduits de blanc eux aussi, à l’instar du versant sur lequel elle s’est éveillée au monde.
Elle les regarde un instant, dépourvue de la moindre connaissance au sujet de ces étranges reliefs. Elle déploie ses jambes et se redresse. La neige accompagne ses mouvements de son léger crissement, tandis qu’elle découvre l’intégralité de son corps pâle et maigre. Ses différents sens s’éveillent ainsi ; elle appréhende peu à peu les sons, les images, mais aussi le toucher, en passant sa main glaciale sur les différentes parties de son corps. Elle se découvre une massive chevelure, qui vient lui réchauffer le haut du dos.
La Cime se met en mouvement, semblant découvrir pas à pas le contact de sa voûte plantaire avec le sol, le précaire équilibre qui lui permet de tenir debout, et la chaleur du souffle dans sa gorge qui à chaque pas, émet une légère fumée par sa bouche. Son estomac commence à prononcer des bruits sourds, grondements affamés qu’elle ne peut ignorer. Elle entreprend alors la recherche de quelque chose à manger. Quelque chose, car elle ignore encore quelle peut en être la forme. Elle ne sait pas non plus où cette chose peut se trouver. Elle étudie les paysages qui s’offrent à elle. D’une part, les hauteurs, recouvertes de la neige qui l’a vue naître et dont elle garde un souvenir immédiat frais et relativement déplaisant. De l’autre, semblent se dessiner des paysages plus cléments, aux couleurs plus vives, qu’elle décide de rejoindre. Elle jette un regard circulaire sur l’endroit où elle est apparue au monde, à la recherche d’un chemin aisé à emprunter. Elle commence à s’avancer en direction d’un rocher qui semble pouvoir la mener vers des niveaux inférieurs. Elle pose son pied ; il glisse sur la surface humidifiée par la pluie s’étant abattue plus tôt. Face à l’incompréhension, elle tente une seconde tentative – échec. Elle regarde un instant cette étrange surface que son esprit encore embrumé ne parvient à appréhender, fronce les sourcils, passablement agacée. Poser le pied et se laisser tomber devient alors une option tout à fait envisageable : elle saute et effectue une chute abrupte de près de deux mètres.
Nev pousse un cri lorsque le contact brutal avec le sol se fait. Elle se découvre la faculté d’émettre des sons, le reproduit une ou deux fois, préoccupée par la découverte de cette nouvelle activité qui ne lui paraît alors que peu naturelle.
Allongée à même la roche, elle ressent un picotement le long de sa cuisse gauche. Elle la regarde, touche, appuie avec ses doigts pour n’en sentir qu’une douleur plus intense. Sa plaie est recouverte d’un liquide rouge, qu’elle identifie rapidement comme provenant de son propre corps. Si elle perçoit désormais l’entièreté de la douleur infligée par la blessure, elle ne s’arrête pourtant pas là et poursuit sa route, traînant plus difficilement la jambe gauche. Sur son chemin, elle découvre l’usage d’un bâton de bois, sur lequel elle s’appuie désormais pour marcher. Autour d’elle, les reliefs et les températures s’adoucissent. Nev s’assoit sur l’herbe, fatiguée par sa marche claudicante. Le sol est mouillé, comme tout ce qu’elle a pu toucher jusqu’à présent, si bien qu’il lui semble - bien qu'un doute persiste à ce sujet dans son esprit - que l’état humide soit l’état normal des choses. Elle se concentre sur l’observation de ce nouveau cadre, qu’elle n’a pas eu l’occasion d’éprouver jusqu’à présent. La découverte de sa voix lui revient en tête et, comme une enfant face à un nouveau jouet, elle l’expérimente. La nature engourdie se réveille au son de ses cris stridents et de petits animaux surgissent. Nev se lève, non sans douleur, et se dirige vers le bosquet d’où ils semblaient venir. Sur celui-ci, quelques baies ont poussé : elle en renifle une, l’écrase, et se risque à l’avaler. Sans danger manifeste. Elle reproduit ce geste, heureuse trouvaille, jusqu’à ce que les rares fruits aient disparu du buisson. Son appétit est loin d’être comblé, mais elle se satisfait de ce modeste ravitaillement.
Elle reprend sa route, péniblement, quand la pluie vient s’abattre sur la vallée. C’est donc de là que vient toute cette eau, se dit-elle, en pensant à l’humidité du sol, de la pierre et de la neige. Ses cheveux s’imprègnent eux aussi de cette matière tombée du ciel, alourdis et dégoulinants sur ses épaules à mesure que la pluie tombe. Le jour commence à décroître, et Nev, épuisée, finit par s’allonger sous un arbre, prenant soin de ne pas appuyer sur sa plaie devenue toujours plus désagréable. Peu à peu, elle sent son corps s’engourdir, ses paupières se fermer. Presque comme au tout début. Elle se dit un instant que peut-être, elle est en train de retourner là-haut, sur les sommets. Elle ne résiste pas plus longtemps, et se laisse emporter par les profondeurs d’un sommeil nouveau.
***
La vallée est encore plongée dans une semi-obscurité quand Nev ouvre les yeux, saisie par une rafale soudaine de froid qui l’éveille. Elle connaît cette sensation désormais, celle qui la fait frissonner et se hérisser ses poils sur sa peau. La deuxième qui vient à elle est celle émise par la blessure. Elle irradie dans l’ensemble de sa cuisse gauche, qui s’est par endroits teintée du bleu des hématomes. Un moment, elle reste allongée là. La redécouverte du monde est lente et longue, tant elle prend le temps d’y prêter attention. Ce qu’elle y cherche, elle l’ignore. Ce qu’elle y voit, ce sont quelques créatures animales, êtres bien vivants, dont elle ne sait ce qu’ils sont vraiment. Elle se lève doucement, retrouvant l’équilibre précaire du réveil. De là, elle aperçoit une large étendue de ce qu’elle identifie comme de l’eau. Si la pluie de la veille a eu pour effet de soulager son mal, peut-être que celle-là pourra le faire disparaître.
Des voix.
Graves, elles parviennent aux oreilles de Nev. Elle n’y reconnaît pas là le son familier de ses propres cris, mais pas non plus les légers chuintements des animaux qu’elle a rencontré. Après à peine quelques mètres parcourus depuis son abri nocturne, le volume s’intensifie. Elle se cache derrière un buisson, désireuse de n’être pas vue de ces nouvelles créatures. Observer avant d’agir, tel a été son apprentissage de la veille. Quand ils entrent dans son champ de vision, elle les reconnaît instinctivement comme d'autres êtres humains, ses semblables. Elle les suit du regard. Au fond d’elle, comme un poids, une boule, symptôme de son appréhension face à cette situation inédite. Elle les voit entre les branchages. L’un porte à la main un objet tranchant, en tout point similaire à la roche sur laquelle elle s’est blessée. Il se penche vers le sol en direction d’une chose qu’elle ne peut voir et y pose un genou. L’autre reste debout. Ils se sont tus et un silence de plomb s’abat sur la scène. L’homme agenouillé se redresse après quelques minutes. A la main, son arme est ornée désormais du même rouge que celui de sa blessure. Tous deux se penchent de nouveau et disparaissent du champ de vision de Nev. Ils réapparaissent un peu plus tard, tenant différentes victuailles à la main.
De sa cachette, elle fronce les sourcils en entendant leurs rires satisfaits. Elle ne comprend pas ce à quoi elle vient d’assister, et attend leur départ avec impatience. C’est ce qu’ils font. Ils passent à proximité du bosquet. Elle voit leurs pieds nus devant elle, entend leurs voix lourdes, peut presque distinguer leurs odeurs. Ils ne la voient pas, s’éloignent.
Quand leur son devient complètement indistinct et une fois ses esprits retrouvés, elle se dirige vers le lieu de leur méfait, et y découvre un autre homme, inanimé, recouvert de sang. Elle comprend vaguement qu’il n’est plus vivant ; et elle comprend surtout que le liquide écarlate n’y est pas pour rien. Inquiétude et incompréhension se mêlent face à cet homme, tué par d’autres qui leur sont pourtant identiques.
Finalement, confortée par l’idée que d’autres l’ont fait avant elle et qu’il ne se réveillera pas, elle met de côté ses scrupules. Son corps est encore vêtu d’un modeste pagne : Nev le lui retire et enfile. Immédiatement, il glisse de ses hanches plus étroites. Elle reproduit ce geste, et parvient cette seconde fois à l’ajuster et le fixer à la taille, dans un mouvement témoin de l'instinct qui peu à peu lui revient. Sur lui, plus rien d’autre ; les semblables ont tout pris.
C’est ainsi parée que Nev reprend sa route vers le lac, qui ne quitte plus ni ses yeux, ni son esprit. Elle a associé ce qu'elle a reconnu comme du sang, séché sur sa peau, au danger d'une mort lui paraissant imminente. Il lui devient essentiel de s’en défaire.
L'environnement dans lequel elle évolue lui est de plus en plus familier, et ses difficiles interprétations du premier jour deviennent presque naturelles. Elle comprend désormais ce qu'est le lac. D'autres notions lui redeviennent aussi plus familières qu'il ne lui paraissait, à l'instar de sa voix qui ne la surprend plus. Elle ne s'en amuse plus non plus.
Après une marche conséquente, rendue difficile par le mal, elle parvient à l’étendue d’eau. Délicatement, elle ôte son nouveau vêtement et plonge dans l’eau froide. A l’aide de sa main, elle frotte sa plaie, comme pour la nettoyer. Et puis elle se laisse aller dans cette surface sans vagues et esquisse quelques mouvements d'une nage dont la pratique approximative n'est pas difficile ; ses esprits désormais revenus, elle sait. Ainsi, elle retrouve ses sensations premières : les membres ralentis mais la douleur calmée.
En ce qui vous concerne :Prénom / pseudo : Nev ira bien pour l’instant.
Age : 22 ans.
À quelle fréquence serez-vous présent(e) sur le forum ?Régulièrement en semaine, certainement plus aléatoirement le week-end, je ne peux rien promettre.
Comment avez-vous découvert le forum (par internet, on s’en doute) ?PAR INTERNET (pardon mais honnêtement c’est très tentant). En vrai, par Okha.
Avez-vous des remarques à propos du forum ?Après de longues hésitations je me décide enfin à vous rejoindre... Ca fait une éternité que je me suis pas inscrite sur un RPG, je risque d'être un peu rouillée, ne m'en voulez pas trop.
En tous cas le forum est chouette et l'univers vraiment bien pensé, fouillé et expliqué. C'est très cool, bravo aux admins !