Prénom : Lismer
Nom/surnom : Aucun dont on se souvienne.
Sexe : Féminin.
Métier : Cueilleuse (2)
Groupe : Errant, pour l'instant, du moins.
Croyance : Lismer ne saurait vraiment dire si ces terres sont réelles ou non. Mais peu lui importe, d'un naturel plutôt optimiste et suivant le principe "carpe diem", elle découvre le monde sans vraiment chercher à le comprendre. Ressens sa poésie comme si elle était sienne, l'apprécie pour ce qu'il est en dépit de toutes les horreurs qu'elle a pu voir.
Magie : Lismer fait partie des rares à manier la magie de l'oubli extérieur, qu'elle corrobore avec de puissantes malédictions.
Cette magie occulte à tous l'image qu'ils ont d'elle. Son visage devient inconnu, son impact éventuel sur le monde est attribué à une femme dont personne ne peut se souvenir le nom ou le portrait. Il devient alors impossible de se souvenir de son physique ou de son mental, elle devient une entité indéfinie.
Information primordiale, elle ne se souvient pas plus, son amnésie est même sans doute encore plus puissante, puisqu'elle ne se souviendra ni des noms, ni des visages des personnes à qui elle aurait pu parler, mais même le fait qu'elle ait appartenu à un groupe sort de sa mémoire, contrairement au groupe qui peut se souvenir d'avoir eu "quelqu'un".
Cette magie a bien entendu ses limites, des personnes avec qui elle aurait un lien fort ne l'oublieraient pas totalement, ils pourraient se souvenir de détails, comme des habitudes qu'elle aurait ; ils pourraient ainsi faire éventuellement le lien entre la personne dont ils ne savent presque plus rien, et la jeune femme. De plus, les possessions qu'elle aurait gardé peuvent aussi trahir éventuellement sa personne, surtout s'il s'agit d'objets importants pour celui qui lui a donné.
De la même façon, elle n'oublie pas tout. Les choses les plus importantes lui restent, et elle parvient à se fabriquer quelques souvenirs, comme son "cadran solaire", qui lui rappelle un minimum temps qu'elle a pu passer sur ces terres. De même, elle semble peu à peu connaitre la géographie de la plaine, sans doute y aurait-il trop de détails à oublier pour que cela fonctionne.
Cette magie a d'autres conséquences, aussi puissante que fatigante, elle plonge Lismer dans un coma dont la durer varie en fonction des liens qu'elle a pu tisser avec le monde, et donc en fonction de tout ce qu'il y aurait à effacer. L'inconscience peut ainsi facilement durer plusieurs jours. Son réveil est comme un nouvel éveil, avec quelques pressentiments en plus.
Tout cela est canalisé dans une importante malédiction, dont elle est finalement l'objet. Le réceptacle qu'elle utilise n'est rien d'autre qu'un arbre qui se doit d'être très proche et assez âgé. Il va de soi qu'avec la mort de l'arbre, naturelle ou non, la malédiction correspondante serait rompue.
Capacités physiques : Lismer n'a aucun don particulier. Elle n'est pas très manuelle, mais ce n'est pas pour cela que les travaux de l'intellect sont plus son fort. Elle dispose cependant d'une bonne endurance en randonnée, marchant souvent de nombreuses heures, dans des conditions parfois compliquées.
Talents divers : Cette femme est comme liée au monde par le sang. Elle ressent des choses que beaucoup ne devinent même pas. Ainsi, elle dispose d'une très bonne intuition concernant tout ce qui est naturel. Cela se remarque par des réactions adaptées face à certains animaux, ou un bon sens de l'orientation. Par ses nombreuses randonnées, Lismer a pu aussi développer une bonne connaissance géographique de la plaine.
Équipement : L'arpenteuse de monde dispose naturellement de l'équipement nécessaire à des randonnées, et c'est là son seul équipement dont l'élément le plus précieux est une paire de bottes de peaux légèrement travaillée, assez confortable et solide pour permettre de marcher dans les montagnes, la neige ou les ronces. Elle dispose aussi d'une jupe fait d'une pièce de peau fine, sans doute dans le but de mêler, plus ou moins habillement, faible poids et chaleur, et d'une tunique grossièrement tressée. Enfin, pour lutter contre la pluie et le vent, elle dispose d'une cape avec capuche, en peau aussi, bien trop perméable aux gouts de sa porteuse. Une sorte de poche y a été ajoutée, fixée par des fibres végétales, pour contenir quelques babioles, tant qu'elles ne sont ni trop lourdes, ni trop grosses ; rien de bien plus gros que son "cadran solaire" qui n'est en réalité qu'une pierre qui lui rappelle la notion du temps.
Apparence physique et charisme : Lismer a ce don de réussir à se mettre en valeur. Dès qu'on la regarde, la lumière semble être son alliée et le cadre l'envelopper le plus naturellement du monde. Dotée d'une certaine grâce, elle évolue dans cet environnement qui semble être fait à son image, ou l'inverse peut-être.
En examinant ses traits, il est difficile de lui attribuer une race, un peu plus grande que la moyenne, avec des yeux d'un bleu marin et une chevelure d'un blond tirant vers le blanc et un teint globalement très pale, on pourrait penser qu'il s'agit d'une enfant des cimes, mais ses yeux se rapprochent en réalité de la profondeur et de l'opacité de ceux des échoués, sans compter sa magie.
Caractère et personnalité : Lismer semble parfois ne vivre que pour voyager, elle a comme un besoin impérieux de marcher, de découvrir le monde, de faire des rencontres peut-être aussi. Presque toujours seule lors de ses excursions, on pourrait croire à une forme d'asociabilité. Ce n'est d'ailleurs pas totalement faux, disons que Lismer ne voit pas grand intérêt à se poser dans des relations sur une longue durée, surement est-ce là un système de défense, pour qu'un éventuel oubli ne soit pas trop violent. Cependant, être dans une communauté ne lui déplait pas, tant qu'elle peut ne pas y passer le plus clair de son temps. Il est évidemment qu'elle l'a déjà fait par le passé, mettant ses qualités d'exploratrice à contribution contre un peu d'équipement.
Quand, au détour d'une nuit ou d'un voyage, on lui parle un peu longuement, on se rend compte de sa personnalité enjouée et son sourire permanent, comme si elle n'évoluait pas dans le même monde rude que celui que l'on connait. Elle semble justement ailleurs, dans la contemplation, dans une dimension de poésie et de rêves ; loin de s'occuper des besoins matériels, des petits problèmes du quotidien, que ce soit un simple besoin de cuir ou une famine. Malgré cela, elle reste chaleureuse, aide facilement quand elle le peut, et qu'elle se rend compte qu'elle le peut. Doté d'un profond respect, elle semble extrêmement fiable, pour le peu qu'elle propose du moins.
Tout cela se remarque d'ailleurs particulièrement bien quand il s'agit de ses promenades. Ce n'est pas elle qui pillerait des terres, ni qui laisserait quelqu'un en mauvaise posture, mais surtout, elle préfèrerait ne pas prendre un fruit si cela pouvait abimer le pied, et suivant ce principe, elle n'a jamais réellement compris que l'on puisse s'adonner à la chasse ; la viande n'est pas son fort de toute façon, concernant le cuir, elle préfère s'en passer, mais a du mal. Même les monstruosités lui semblent... Inhérentes au monde, et donc, à laisser en paix, dans la mesure du possible.
Histoire :Un rêve... Ce ne pouvait être autrement. Les sentiments sensations et savoirs se décuplaient alors que le cadre commençait à peine à se dessiner.
La connaissance de tout alors que rien ne semblait jamais avoir été. Des murs faits de monts intangibles, des plaines de terres trop fertiles pour seulement paraitre réelles, une forêt trop vide de vie pour ne pas sembler morte, un lac trop profond pour être connu. Comme si ce monde n'était que sa création. Lismer savait ; semblait native de ces terres normalement inconnues. Mais avant tout, elle avait conscience que ces connaissances n'avaient rien de normal, n'était pas le fruit de don, ni celui d'étude, comme si son imagination se faisait source de son savoir et détenait la vérité contre toute forme de logique.
De l'eau cajolait son corps effilée au travers d'une fine robe de coton. À peine émergée, des branches de conifères l'accueillirent à la surface de l'onde, chatouillant son visage et embrassant ses joues. Elle ouvrit les yeux, éveil en douceur, bercé par les délicats rayons de l'aube.
Chaleur de foyer, quiétude infinie.
Bête dans la maisonnée, dangers indéfini.
Mais la peur semblait faire partie de ce monde de beautés. La noirceur demeurait pour sublimer la lumière. L'inquiétude, pour souligner la sérénité. Les ténèbres personnifiées l'accueillirent à leur tour.
Les sentiments se mélangeaient, naissaient de rien et s'accomplissaient en tout. Dénués d'explication, de raison d'être, de logique, n'importe quel cartésien aurait pris la fuite. Tout semblait acquis, mais rien n'était prouvé. Paradoxe des visions nocturnes qui, loin d'être questionnés par la jeune femme, semblait s'y épanouir tel l'enfant qui reconnait mère sans que rien ne lui ait présentée. Le monde s'ouvrait à ses yeux.
"Marche éternelle fondue de fatiguée neige. Noueuses nefs innocences des neufs enracinés. Mémoire meurtrie par l'immonde amoindri, ma mer. Races cendrées nées de fières poussières."
Poésie de l'horreur. Étrangeté des songes.
Elle voulait qu'ils passent, fassent leur route. Fut-ce un pouvoir de sa volonté, une coïncidence ? Toujours était-il que le monde et les monstres immondes se mêlèrent en une alliance tacite, semblèrent l'épargner, la cacher, ou ne pas la voir. Simple bonjour des guetteurs.
Jour 20Lismer sortit de l'eau.
La jeune femme affamée, encore groggy par son "sommeil", commençant à geler, totalement trempée, sans destination ni objectif, prit le temps de s'asseoir sur la rive, adosser à un tronc, pensive. Mais elle ne pensait pas à un bain chaud, à un bon repas ou à de la compagnie, elle pensait seulement à cette entendu d'eau qui s'offrait à elle, à ces arbres qui se faisaient son toit.
Pouvait-on seulement se sentir plus à sa place ?
Accueillie telle une nymphe, elle n'oublia cependant pas la dure réalité de ce monde. L'onirique devait faire escale.
Observant les environs, elle aperçut des bottes de cuirs, qui semblaient de bonne facture, avec, à leurs côtés, une sacoche de cuir de la même peau, qui s'était échouée, comme elle, sur le rivage. À l'intérieur fourmillaient les trésors : un pantalon et un haut de coton, une cape, avec une capuche, vêtement sobre, couvrant et efficace contre la pluie ; quatre galettes de blé, véritable festin, très certainement et une pierre polie, en forme de demi cercle, avec une pointe sur le diamètre. Mais l'heure n'était pas à l'interprétation. À supposer que cette dernière puisse avoir raison d'être ici ! Pourquoi réfléchir quand le monde s'ouvre sans artifice à notre esprit naturel ? Vivre, arpenter ses terres d'imaginations, fouler le sous bois de pensées, admirer le soleil nocturnes des voyages étincelants.
Elle se changea, étendit sa robe sur une branche et prit la moitié de sa nourriture. Un vêtement sec, de quoi contenter sa faim. Comme si ces maigres besoins ne devaient être une entrave, dans un monde, qui, pourtant, elle le savait, n'était pas prompt à accueillir la providence.
Elle aimait cet endroit, lui adressa un sourire franc, semblait plutôt optimiste pour quelqu'un qui se pensait dans une dimension éphémère. Elle voulait profiter de ce paradis que lui offrait un si sobre repos.
Optimiste.
Heureuse.
Béate.
Admirative.
Tache d'encre sur le tableau.
Réaliste.
Comme piégée dans une intemporalité ambiguë.
Comme habitant un paradis éternel.
Comme enfermée dans l'or et la soie.
Trop long pour être faux. Tout ceci traînait trop. Profiter de l'instant ? Elle ne faisait que cela. Mais comment continuer, puisque celui-ci ne voulait s'achever ?
Elle se joua alors l'enfant qui découvrait un monde, le ressentant déjà beaucoup sans avoir rien vu, voulu savoir, contenter sa curiosité grandissante.
Reprenant la sacoche pour essayer d'en déterminer la provenance, elle retomba sur la pierre. Un cadran solaire grossier et miniature en réalité. Trop petit pour être fiable, surtout que la pointe ne se dressait pas droite, travail d'amateur. Alors pourquoi avait-elle cela ? Assassin du moment d'admiration, elle fit naitre celui du questionnement.
Car la sacoche ne pouvait que lui être destinée, pourquoi dans un monde où les vols sont monnaie courante, quelqu'un s'amuserait à déposer des vivres dans la nature ? Elle regarda partout autour d'elle. Personne... Pourquoi penser au vol alors qu'il n'y avait peut-être personne à des kilomètres à la ronde ? Les seules présences étaient celle du lac, de la terre, du ciel, des arbres et, d'un geai, posé sur une branche.
La jeune éveillée s'en approcha. Le trouvant beau, comme le reste de son environnement. Sans doute la contemplation cherchait-elle à reprendre son domaine. Elle tendit une main, comme pour l'appâter, pour lui donner confiance, pour l'inviter à venir.
L'oiseau s'enfuit, de peur peut-être, par réflexe, très certainement.
"Je n'allais pourtant pas te manger."
Pas elle, non, mais d'autres l'auraient fait sans scrupule. La confiance ne pouvait être accordée, la vigilance se faisait règle première ici.
Trop d'informations, de qualités et de défauts à ces terres. Trop de sentiments... Trop humain.
Elle regarda son cadran solaire sous l'ombre des arbres. Un souvenir... Une signification. Le temps... Depuis combien de temps connaissait-elle ce monde ? Que savait-elle de lui ? Que savait-il d'elle ? Combien de personne s'en faisaient acteurs ? Quelle poésie était sa nature ?
Le brouillard ne demandait qu'à être percé. Vu son équipement, c'était d'ailleurs là son objectif depuis longtemps. Tout lui semblait fourni pour courir en terrain glissant, parsemé de ronces et sous une pluie diluvienne. Souriant à cette idée, elle tenta de se souvenir de sa dernière promenade, en vain. Peut-être cette dernière avait-elle été trop classique, trop simple pour qu'elle s'en souvienne, ou peut-être trop éprouvante pour qu'elle ne désire pas l'oublier. Elle secoua la tête comme pour se rafraichir la mémoire, comme pour se raisonner aussi, pour décanter lyrisme et rationalité. Mais que voulait-elle ? Qu'avait-elle à craindre ? Le mystère des rêves s'ouvriraient à l'imagination, les savoir réels à la curiosité et ses yeux à ces étendues inconnues, quelles que soient leur nature.
Des terres à découvrir, ou à redécouvrir, très certainement. En avait-elle entendu parlé ? Les avait-elle prédit ? Les avait-elle vécues ? Les avait-elle imaginées de toute pièce ?
Un non global fut son axiome. Un oui aurait coupé court à tout intérêt.
Histoire oubliée, avant le lancement du sort :Dernier éveil : Le dernier éveil dont elle a souvenir fur au jour 20. Le premier, au troisième jour.
Race :Cime.
En ce qui me concerne :Pseudo : Vous avez peut-être pu me croiser sous le pseudonyme d'Irsha.
À quelle fréquence serez-vous présente sur le forum ?Honnetement, je n'en sais rien... Je n'ai pas vraiment d'expérience en forum RP, ayant plutôt fait de l'écrit solitaire ou du JDR... J'ai donc du mal à avoir une idée... Plusieurs fois par semaine, j'imagine.
Comment avez-vous découvert le forum (par internet, on s’en doute) ?Je cherchais un forum RP, vous êtes plutôt bien placé sur
http://www.root-top.com/topsite/niviel/, un site sur lequel je suis tombée très rapidement lors de mes recherches.
Avez-vous des remarques à propos du forum ?J'avoue adorer sa volonté de simplicité, que ce soit le fait de ne pas en faire une usine, ou encore l'absence de caractéristiques ou encore, la volonté de ne pas façonner les personnages des nouveaux arrivants. La magie et les races ont l'avantage de l'originalité et de la liberté qu'elle permette, comme vous l'aurez remarqué, j'ai justement pris beaucoup de plaisir à jouer avec, peut-être trop, je le reconnais et imagine qu'on y reviendra ! Notons aussi le guide du nouvel arrivant qui donne à la fois toutes les informations, mais aussi, ne perd pas le nouvel arrivant, ce qui n'est pas forcément facile.
Ce monde vierge me parait aussi particulièrement intéressant.