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Première nuit {jour 27}{Djinn & Soleï}
AuteurMessage
Soleï
Membre
Soleï
Messages : 2

Jour d'éveil : 27
Race : Racine
Métier : Non défini
Groupe : Errant
Fiche de présentation : https://musaraignes.forumactif.fr/t359-solei#1963
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Sam 24 Aoû 2019 - 0:36

Ce RP est rédigé à quatre mains sur google drive, chacune jouant son personnage

Elle la surplombait de facilement deux têtes. Soleï se dévissa presque le cou pour croiser le regard blafard. Elle-même perdit instantanément le peu de couleur qui lui restaient. Sa bouche s’entrouvrit lentement, et ses neurones durent avoir un court circuit car elle fut incapable d’échafauder le moindre plan dans sa tête. Alors elle poussa un hurlement tonitruant en brandissant son silex dans la direction de l’apparition.
Djinn poussa quant à elle un cri strident, filant se cacher derrière un arbre. Cette créature était dangereuse ! Elle était belliqueuse !

“Ne me mange pas !” S’exclama-t-elle. Elle avait passé la tête derrière le tronc, prête à s’enfuir au cas où la petite bipède aux sourcils très foncés tentait de l’attaquer.

Soleï en eu immédiatement le sifflet coupé. Ses sourcils se froncèrent un peu plus tandis qu’elle abaissait son arme. Elle observa quelques secondes la tête terrorisée de la grande qui l’étudiait depuis son arbre.

“Quoi ?”, articula la Racine, pas certaine d’avoir bien compris. La grande ouvrit de grand yeux. La petite savait parler ! Incroyable ! Et elle aussi. Bien. Un sentiment de soulagement l’étreignit.

“Tu ne vas pas me manger hein ?” Demanda Djinn. “Je n’ai pas très bon goût.”

Soleï eut une moue dubitative et laissa son bras armé retomber le long de son corps.
“Qu’est-ce qu’elle me barjaque, cette folle ?”, marmonna-t-elle pour elle-même. Djinn lui jeta un regard circonspect, ne comprenant pas ses marmonnements, mais décida qu’elle pouvait raisonnablement s’approcher un peu.
Soleï tendit le cou vers son vis-à-vis, relevant un peu ses sourcils.

“Je ne suis pas hostile ! Tu m’as fait peur…
— Quoi ?!, s’écria l’Echouée. C’est toi qui as brandit un caillou tranchant ! Enfin, tu es drôlement courageuse. Je t’ai vue échapper à dents-longues près du lac, j’allais boire.”

Soleï écarquilla les yeux, stupéfaite. Elle repensa à la façon ridicule dont le silex avait rebondi sur le museau du montre.

“Je me suis surtout défendue, en fait… Je n’ai pas vraiment passé un bon moment...
— Ça, je veux bien te croire. J’aurais été incapable de me défendre à ta place, je pense…
— Et bien courir me semble la meilleure option face à eux, de toute manière...
Elle se balança d’un pied sur l’autre, gênée. Elle reprit:
“Bon… C’est pas tout ça mais je me pèle le jonc, et j’allais justement dépecer un loup. Donc…”
Et elle commença à s’esquiver.
“Attends !, s’exclama Djinn. Je peux t’aider si tu veux. Tu es la première personne qui parle avec moi, dents-longues voulait seulement me manger quand il m’a vue.”

Soleï se figea. Elle pesait le pour et le contre. Même si elle parvenait à prendre la fourrure du loup, celle-ci ne serait clairement pas assez grande pour la partager avec l’autre. D’un autre côté, elle ne tenait pas à rester seule dans ce lieu hostile. Et puis, elle doutait que sa conscience supporte de laisser l’autre femme derrière elle. Avec un soupir résigné, elle lui adressa un hochement de tête.

“Retournons au lac pour boire. Je suis incapable de retrouver le cadavre d’ici de toute façon. En partant du lac, je pense pouvoir me rappeler comment y aller.
— C’est toi qui a tué le loup ?, demanda Djinn en lui emboîtant le pas, son regard allant de droite et de gauche, attentive a son environnement, à l’affût tant d’un danger que de l’un de ses champignons.
— Non, je l’ai trouvé après être sorti de la terre. J’en ai mangé un peu mais ça m’a rendue malade… J’ai quand même repéré quelques plantes qui soulagent les maux gastriques. En tout cas j’ai pensé que mon silex pourrait me permettre de le dépecer.
— Incroyable ! Qu’est-ce que tu faisais dans la terre ?! Et avant ? Je ne me rappelle rien avant ce matin. Et pourtant, je sais des choses. Etonnant, non ?
— J’en ai pas la moindre foutre idée, je me suis réveillée dans le sol, j’étais en train d’étouffer ! J’ai dû me débattre une éternité pour pouvoir sortir de là… Et qu’est-ce que tu sais, alors..?, demanda Soleï d’un ton circonspect.
— Je sais que je peux parler avec toi alors que je n’avais jamais parlé avant…”

Djinn s’interrompit, pour quitter sa compagne en grandes enjambées, s’accroupir et cueillir trois champignons gris. Elle les observa, les renifla, finalement en mangea un petit morceau, prudente. Ils n’avaient l’air de rien, pourtant, elle sourit presque immédiatement.

“Ça, ça se mange ! Tu en veux ? Tu ne seras pas malade. J’en ai déjà mangé des comme ça ce matin.”

Elle lui en proposa deux, mordant dans le troisième. Soleï les prit avec précaution dans sa main et les examina. Bien sûr… Pourquoi n’y avait-elle pas pensé, plutôt que de croquer dans cet ignoble cadavre de loup ? Elle avait pourtant été capable de trouver de quoi soulager son intoxication, pourquoi n’avoir pas cherché de la nourriture de ce genre ? Elle soupira par le nez et porta les champignons à ses lèvres. Elle n’aima pas le goût, mais elle était presque certaine qu’ils étaient en effet inoffensifs. Elle déglutit et tourna le regard dans leur direction initiale. Il lui sembla deviner le miroitement du lac.

“Je crois qu’on y est presque, déclara-t-elle.
— Ça tombe bien, j’ai soif. Je me suis réveillée dans le lac. Sous l’eau. J’ai failli me noyer.”

Djinn ne quitta pas tout de suite le couvert des arbres, regardant attentivement alentours, sa haute taille lui offrant un large périmètre de vue. Enfin elle s’engagea vers le lac. Elle était assoiffée. Soleï suivait, méfiante. Mais la surface de l’eau ne semblait troublée que par le souffle du vent sur l’onde noire dans laquelle la lune naissante se mirait paisiblement. La Racine finit par s’avancer pour tremper ses bras dans l’eau et se désaltérer. Puis elle se redressa en frissonnant, refermant ses bras autour de son corps. Elle avait si froid qu’elle craignait de ne pas passer la nuit si elle s’endormait sans couverture ni feu.
Djinn
Membre
Djinn
Messages : 2

Jour d'éveil : 27.
Race : Echoué.
Métier : /
Groupe : Errant.
Fiche de présentation : https://musaraignes.forumactif.fr/t361-djinn
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Sam 24 Aoû 2019 - 0:41

Soleï tendit le cou pour essayer de repérer sur le tour du lac à quel endroit elle s’était abreuvée plus tôt dans la journée. Lorsqu’elle le trouva, elle entraîna Djinn à sa suite dans la bonne direction, n’oubliant pas se scruter les environs en cas d’attaque. Cette dernière ne faisait pas la fière: elle aussi reconnaissait la rive ou elle s’était échouée. C’est de là qu’était sorti dents-longues. Soleï poussa une exclamation en trouvant sur le sol un nouveau silex qu’elle ramassa aussitôt.
“Tiens !, fit-elle en le fourrant dans la main de sa compagne. Ça te sera sûrement utile !”
Djinn leva le caillou tranchant à la lumière. Il y avait une certaine transparence, la pierre brillait. Et elle avait l’air coupante. Djinn était ravie.
“Oh merci beaucoup !” Elle avait dit cela sans sourire, mais elle était vraiment euphorique.
Lorsqu’elles arrivèrent au lieu de l’attaque des monstres, elle purent enfin reprendre la direction de la forêt. Soleï était presque sûre de connaître la bonne direction. En revanche, elle était incapable d’évaluer combien de temps il fallait marcher. C’est au bout de quelques minutes de progression qu’il lui sembla à nouveau percevoir des murmures. Elle pâlit. Elle avait oublié. Comment avait-elle pu oublier ces ignobles voix qui l’avaient poursuivie le matin même à travers les bois ?!

Tu t’es juste fait poursuivre par un monstre à grandes dents, ricana-t-elle intérieurement. Pour ce qui était de l’extérieur, elle roulait des yeux effrayés, n’osant pas demander à Djinn si elle entendait la même chose. Celle-ci tournait brusquement la tête, à droite, puis à gauche. Soleï craignait qu’une réponse positive de sa compagne ne lui fasse définitivement perdre la tête. La terreur la faisait déjà claquer des dents. Elle pressa le pas, mais c’était comme si les murmures s’intensifiaient à mesure que les deux femmes progressaient. Djinn accélèra l’allure.
“Attends… Il y a… quelque chose... “ Elle avait aperçu une ombre rapide et inquiétante. Et maintenant ce qu’elle voyait la fit s’arrêter net. Elles n’avaient pas encore été repérées, et elle purent observer.
Elles aperçurent ce qui semblait être un groupe de trois ou quatre personnes, penchées sur quelque chose, à une dizaine de mètres d’elles. Elles entendaient des bruits de mastication. Un craquement sourd retentit, et l’une des créatures retomba en arrière, une patte entière entre les dents. Soleï étouffa un cri d’effroi. Djinn se tassa tant qu’elle pouvait, blême et terrifiée à l’idée que les choses ne les voit.
“On fait quoi ?!” chuchota-t-elle, en roulant des yeux paniqués. Ses jambes lui commandaient de s’enfuir le plus loin possible. Incapable de répondre quoique ce soit, la Racine rassembla néanmoins tout son courage pour s’approcher et se terrer derrière un arbre. Elle ressentit une rage fulgurante en reconnaissant la dépouille du loup qui était dévorée par des monstres humanoïdes. Elle se tourna vers Djinn et lui fit signe de la rejoindre.

“Faut qu’on les chasse, ou on ne pourra rien récupérer du tout”, murmura-t-elle.
Djinn secoua frénétiquement la tête pour dire “non”. Un autre craquement retentit. Elle gonfla ses joues, expira par le nez, et avança courbée.
“Olalalalalalalalalalala… Vas-y, je ferai comme toi”, abdiqua-t-elle.
Soleï l’observa une seconde, pas convaincue. Mais elle n’avait pas d’autre solution que de la croire. C’était ça, ou mourir de froid. Elle ramassa sur le sol un bâton qui semblait solide, inspira, et s’élança en hurlant vers les créatures. Djinn tourna frénétiquement la tête à droite et à gauche, cherchant un bâton des yeux. Elle se précipita sur celui qu’elle avait vu, manquant s’emmêler les pieds. Soleï frappa le premier monstre de toutes ses forces sur le sommet du crâne. Celle-ci poussa un cri suraigu en portant ses mains griffues à sa tête. La Racine pivota pour envoyer son bâton dans le terrifiant visage d’une seconde créature, tandis que les deux autres réagissaient enfin pour l’attaquer.

Djinn frappa le premier qui passa à sa portée d’un coup si franc que la branche se cassa à l’impact. Le monstre tituba. Djinn papillonna des yeux, surprise par sa propre force, les créatures plus petites n’étant pas à l’abri d’un grand coup sur le crâne administré d’en haut. Mais elle n’avait plus qu’un demi bâton et un silex. Alors elle poussa un cri aigu, vengeur, se précipitant sur un autre ennemi. Elle avait peur, tellement peur de mourir. Pourvu que Soleï ait raison et que les visages blancs s’enfuient ! Celle-ci avait déjà réussi à mettre en fuite l’un des monstres et s’acharnait désormais sur un deuxième à grands coups de bâton sur son visage, poussant des hurlement de rage. Soudain, il y eut un craquement, puis un second, et un troisième, et ainsi de suite… jusqu’à ce que la tête du monstre ne soit plus qu’une bouillie noire, d’os et de chair. L’ennemi était déjà mort depuis longtemps lorsque la Racine s’arrêta, essoufflée, le regard fou.
Djinn frappait à tout va, et à chaque fois qu'elle touchait une cible poussait un petit cri et lançait un "Pardon !" qu'elle ne pouvait réprimer. Au cri horrible que poussa la créature, elle ne pu s’empêcher de tourner la tête. Les bestioles aussi, une seconde après elle. Elle en blessa une, et les deux choses se regardèrent et battirent en retraite en sifflant. Elles avaient peur, mais ne s’éloignèrent pas vraiment, marmonnant et soupirant des mots sans queue ni tête, raclant leur griffes l’une contre l’autre. Le chuintement ainsi provoqué fit se dresser les poils sur la nuque de Djinn et sur ses avant bras, puis le long de ses jambes. Elle regarda ce qui restait du visage de la créature. Il n’y avait pas de visage caché sous le masque haineux et blanc de ces créatures. Dommage.
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