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Abh
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Abh
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Abh
Messages : 17

Jour d'éveil : 15
Race : Racine
Métier : //
Groupe : Terre Rouge
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Jeu 27 Avr 2017 - 1:35


Prénom : Abh
Nom/surnom : //

Éveil : Jour 15
Sexe : Masculin

Race : Racine
Métier : Rien pour l'instant
Groupe : Terre Rouge
Croyance : Abh ne croit en rien d'autre qu'en tout ce qui est palpable, il est donc d'un naturel très cartésien.

Magie : Bizarrement, il serait sensible aux sorts de silence, cependant il n'en a pas encore la moindre idée.

Capacités physiques : Avec sa haute taille et sa carrure imposante, Abh serait capable de déplacer des montagnes. Il possède une force brute palpable, et est assez endurant. Mais ce tas de muscles à néanmoins un inconvénient : il le ralenti. Ainsi, Abh n'aime pas courir, car ses jambes peinent assez rapidement. A noter que s'il ne se nourrit pas suffisamment, le gus devient la mollesse incarnée et peine à bouger son corps imposant.

Talents divers : Est doué pour trouver des matériaux enclins à servir facilement, ou être facilement transformables. Ingénieux de nature, il possède une dextérité étonnante pour d'aussi grosses mains. C'est une oreille attentive, lui parler de ses soucis ou bien de choses futiles apaise l'esprit.

Équipement : Une fourrure assez petite, une peau de bête nouée grossièrement en pagne, une lance.

Apparence physique et charisme :

Abh est grand, très grand. Sa peau hâlée est totalement imberbe, lui donnant ainsi un air étrange, comme un immense nouveau né. Par contre, ses yeux n'ont rien de ceux d'un poupin, deux orbes noisettes tirant sur le jaune à la lumière. Difficile de lui donner un âge, il peut autant ressembler à un quadragénaire un jour, et à un jeunot le lendemain.
Son ossature est très épaisse, et il est impossible de faire le tour de ses poignets avec une seule main, même grande. Taillé dans un roc, il peut être aussi brutal que délicat. Son nez semble avoir été cassé à plusieurs reprises, lui conférant un air de loubard bagarreur.
Pas spécialement beau, le plus dérangeant chez lui sont ses énormes balafres partants de sa bouche jusque son torse. Ses lèvres sont comme déchirées dans le chaos de ses cicatrices et sa langue est coupée de moitié, lui empêchant de parler de façon intelligible. Ce handicap le complexe beaucoup, et les seuls moments ou l'on entend un soupçon de sa voix proviennent de son rire de gorge. Plusieurs dents lui manquent, et il déteste que d'autres le remarquent.
Étrangement, Abh est assez coquet, et aime être propre. La nudité ne le dérange pas, tant qu'il est apprêté.

Caractère et personnalité :

Très calme la plupart du temps, Abh ne cesse de se parler à lui même, à défaut de pouvoir communiquer avec les autres. Il aime inventer des phrases pour décrire ce qui l'entoure, et on pourrait à ce niveau le qualifier de poète. Ceci étant, personne n'est au courant de ce jardin secret, bien qu'il soit souvent possible de le trouver en pleine phase contemplative. Toujours embarrassé qu'on le découvre dans ce genre de moment, il paraîtra tout d'un coup mauvais et irascible.
Bien que Abh ne puisse pas vraiment parler, il ne sait pas refouler ses émotions. On peux le lire comme un livre ouvert. Son visage est très expressif. Pour lui, le plus important est sa propre survie. Il peux s'attacher à quelqu'un, mais avec beaucoup de temps, ou bien sur un gros coup de foudre. Abh n'en reste pas moins plutôt égoïste, et il n'aime pas recevoir d'ordre. Ce n'est pas gênant outre mesure, puisqu'il prend par contre beaucoup d'initiatives et analyse énormément les autres. Paradoxalement, il aime la compagnie et adore écouter ses congénères parler.

Histoire :

Jour 15 : Souffle

Dans son crâne cogne le son lourd de son souffle court. La terre s’accumule contre ses paupières closes, sa gorge geint des choses inintelligibles et il crache sans cesse la poussière grasse qui s’infiltre dans sa bouche.

Son corps massif tente de se frayer un chemin vers l’air libre, mais il patauge comme une taupe sans boussole dans des monceaux de terre, sans savoir où se trouve le ciel, où se trouve la liberté. Il geint encore, effrayé de devoir mourir alors que son réveil vient d’arriver. Il hurle aussi, souvent, se déchaînant contre les racines nervurées qui s’offrent à ses doigts calleux.

Quelques secondes, quelques minutes, quelques heures auparavant - il n’en avait pas la moindre foutue idée - il s’était éveillé, coulé sous la terre, emprisonné par des branches rugueuses et épaisses, ses yeux aveugles parce que plongés dans l’obscurité la plus totale. Il avait essayé de se rassurer, tenté de calmer son cœur emballé et ses angoisses qui montaient pernicieusement.

Finalement, la peur et la rage s’étaient emparées de lui. Il ne comprenait rien, rien du tout. Mais il continuait de se ruer de toutes ses forces contre le mur d’éléments s’abattant sur lui, le démontant progressivement, du sang poisseux plein les mains. Il étais tellement confus et enragé qu’il n’aurait su dire s’il creusait vers les profondeurs de la terre ou bien dans la direction de l’air libre. Son tombeau de racines et d’humus était loin derrière lui, d’ailleurs il avait déjà recouvert son passage de brassées de pierres, de poussière, de terre et de tout un tas d’autres choses qu’il ne pouvait identifier. Lorsque sa main rencontra de la terre humide et molle, il se sut sauvé. Avec une force décuplée, il s’enfonça vers l’air libre, et son visage rencontra enfin la liberté, l’eau, le ciel et les branches des arbres - ceux là même qu’il avait tant détestés.

Son gémissement de bonheur et son demi sourire affreux embrassèrent cette liberté désespérée, et tout son corps se mut à l’extérieur pour en profiter. On aurait dit une montagne déchirant le sol, un golem de glaise prenant soudain vie.

Cependant, il n’eut pas le temps de profiter correctement de l’air libre. A sa droite, deux êtres obscurs et pantois l’observaient, leur visages blancs contrastants furieusement avec leur corps noirs comme de l’encre.

Le premier, imposant et possédant six pattes , s’avança d’un pas, en murmurant des choses que l’homme ne comprit pas. Le deuxième, plus petit et chétif, resta près de son congénère. Et ensemble, d’un seul coup, ils coururent sur l’homme de terre qui avait le corps comme paralysé par cette vision démente. Lorsqu’ils ne furent plus qu’à cinq ou six mètres de lui, il esquissa un bond sur le côté, et roula à terre un instant avant de se relever rapidement. Sa tête bouillonnait, sans pour autant comprendre le moins du monde la scène qui se déroulait à l’instant. Ce devait être un cauchemar. Il allait se réveiller, et rien de tout ça n’aurait vraiment existé. Mais se réveiller où, exactement?

Le plus petit des deux guetteurs semblait plus rapide que le gros, et il fonça de nouveau vers sa proie, toutes griffes dehors. L’homme n’avait aucune arme, et le sol était couvert de brindilles et de plantes, de feuilles mortes, mais rien qui ne puisse blesser ces ignominies. Le combat au corps à corps risquait de le tuer, plus sûrement qu’il n’avait de chance de les tuer, eux. Alors qu’il s’écartait une seconde fois de la trajectoire de la créature, la deuxième se remit à courir vers lui. Il se reprit juste à temps pour commencer à foncer au devant d’elle, pour finalement sauter sur le côté, retomber durement sur ses pieds et se mettre à courir comme un dératé vers la lisière du petit bosquet dans lequel ils se trouvaient.

Une vaste plaine s’étala sous ses yeux, et il ne fit nullement attention au paysage terne l’entourant. La pluie continuait de tomber, et il dût plisser les paupières plus fort, alors que l’eau s’insinuait sous elles et brouillait sa vue. Il se concentrait sur un point fixe, devant lui, les oreilles pleines du bruit incessant de sa course, de son corps en ébullition, de son cœur martelant sans discontinuer l’intérieur de son thorax, ses coups se propageant dans chaque parcelle de sa peau et de ses muscles. Il eut l’impression que sa vie ne serait plus jamais que souffle court et battement de cœur loupé, du début jusqu’à sa fin. Il n’eut pas le temps de se pencher sur cet état de fait, que quelque chose de lourd se jeta contre son dos, les faisant tomber ensemble dans l’herbe haute trempée et la boue spongieuse. Le monstre avait les pattes en l’air et tentait de se relever, mais l’homme fut plus rapide et abattit ses mains jointes contre le visage pâle et glauque de son adversaire. C’est alors que le second monstre noir fondit sur lui et lui décocha un violent coup de patte dans le dos. La douleur sourde aveugla un instant l’homme, qui ne put réprimer un cri profond et éraillé. Son corps se déplaça dans un réflexe instinctif alors que son adversaire s’était stoppé, murmurant toujours des phrases sans queue ni tête. Son visage alla de sa proie à son congénère, visage blanc explosé et corps inerte.

C’est dans cette seconde de flottement qu’une lance en bois se ficha aux pieds de la créature, qui eut un mouvement de recul apeuré et se tourna vers l’origine de cet affront. L’homme blessé eut juste le temps de voir le monstre s’enfuir prestement, que son regard se voila et que son corps lourd tomba au sol, évanoui.

Des chuchotements. Il les entendait, mais impossible de déterminer leur sens. Quelques mots lui parvenaient, sans qu'il ne sache comment ils étaient employés. Peur. Celui là revint deux fois. C'était lui qui les effrayaient. Son dos blessé le lançait doucement, et son cerveau se remémora progressivement les événements récents. Il finit par ouvrir les yeux, après avoir retrouvé ses esprits. Se redressant sur son coude, il lança un regard aux gens qui étaient là, à quelques mètres de lui. Sa main palpa son crâne, puis il refoula un juron en sentant la douleur monter un peu plus de son dos. Sa peau le tirait. Il tenta de palper la cause de cette gêne, mais la femme étouffa un juron avant de s'exclamer :

« Laisse ça tranquille, ducon ! C'est un pansement. »

Il se stoppa dans son geste et observa le visage de son interlocutrice. Elle était assez fine, d'un blond presque transparent, les cheveux accrochés au dessus de sa tête en un chignon approximatif. Ses yeux bleus irréels laissait transparaître sa hargne, et ses lèvres épaisses étaient serrées en une moue désapprobatrice. A ses côtés, un homme pitoyable était couché, les yeux fiévreux et le corps famélique. Sa barbe poivre et sel et ses cheveux mal coupés lui conféraient tout de même un air assez autoritaire, si l'on mettait de côté son teint jaunâtre.

Ils portaient chacun une peau autour de leur corps, et n'était armés que de deux lances en bois assez longues. L'homme avait une besace près de lui, et sa main était posée dessus d'une façon protectrice.

« C'est quoi, ton nom ?  Tu pourrais nous remercier, t'as faillis y passer. Heureusement que Fërt sait y faire avec les plantes, et que le guetteur t'a juste égratigné. »

Le grand homme, perplexe, s'assit en tailleur en grimaçant. Il aurait bien essayé de parler, mais il avait honte du résultat probable. Il s'abstint, et haussa les épaule en forçant le trait. La lumière ne tarderait pas à péricliter derrière les montagnes, bien que les nuages la cachent en grande partie. Il n'avait dû rester dans les vapes que quelques heures. Il avait l'impression qu'on s'était servi de son crâne comme d'un marteau pendant des siècles, et son corps était en piteux état. Du sang séché s'étalait encore aux endroits que la pluie avait épargnés.

La femme continuait de le regarder avec insistance, comme attendant quelque chose.  Mais ce fut l'homme nommé Fërt qui prit la parole.

« Tu as bien un nom ? D'où viens tu ? Dula et moi ne pouvions pas te porter, tu es trop lourd, et on à préféré attendre que tu te réveilles pour prendre la route, même si on a vraiment hésité. C'est dangereux, ici. »

« Ouais, enfin moi j'aurais préféré qu'on se tire mais il a insisté pour te soigner. Un merci, ça t'arracherais un peu plus la gueule ? »

Il cligna des yeux, pas tout à fait sûr de la meilleure façon de réagir. Instinctivement, il porta sa main à ses
lèvres et caressa le relief de ses cicatrices. Il soupira, baissant la tête. Il se racla la gorge – il avait soif et la langue pâteuse – avant de tenter de parler. Tant pis, s'il était ridicule, il voulait juste qu'ils comprennent.

« Ah… Mé… R'i.  Abh. »

C'était laborieux, mais ils sut qu'ils avaient compris, à leur yeux ébahis. Il ouvrit un peu plu grand la bouche et montra du doigt sa langue mutilée, avant de poser le plat de sa main sur sa poitrine.

« Abh. »

Puis il montra en alternance le bosquet de bouleaux d'où il était sorti, un peu plus loin, le sol, et sa poitrine, en prononçant sans cesse cette syllabe lorsqu'il revenait à lui même.

« Abh, c'est ça ? Tu t'es éveillé aujourd'hui ? »

La voix de Fërt était douce, et son regard était éclairé d'une intelligence différente de celle de Dula. Le grand hocha la tête, en montrant le sol.

« Il a dû se réveiller sous terre. La vache, vu l'état de ses mains, il à du en chier. »

Ledit Abh pencha sa tête vers ses mains, et compris pourquoi elles étaient si douloureuses : sous la couche de boue et de sang qui s'y agglutinait, de longues plaies s'étalaient, preuve de sa sortie difficile, creusée avec la rage et le désespoir au ventre. Il se sentit las, tout d'un coup. Et gêné. Il leur jeta un regard qu'il voulait lourd de sens, mais même lui n'aurait sû dire exactement ce qu'il voulait partager. Fërt toussa et pencha sa tête sur le côté, immédiatement assisté de Dula, qui dégagea doucement de longues mèches de cheveux de devant son visage. Le grand attendit patiemment, certain que l'homme affaibli allait parler.

« Il faut que nous rentrions au plus vite vers notre campement de fortune. La nuit va tomber. Tu pourrais me porter jusque là bas ? Nous avons un peu d'eau, mais pas à manger. »

La blonde bougonna, sans pour autant s'interposer. Abh hocha la tête, et tenta de se lever. Il eut un léger vertige en se mettant debout, et fit quelques pas vers l'endroit ou le corps du guetteur se trouvait, pour inspecter la dépouille. En haut du crâne, un trou assez large apparaissait, et un liquide noir avait coulé sur le visage blanc du monstre.

« Je l'ai achevé. Enfin, j'étais pas sûre qu'il soit mort et j'avais pas envie qu'il se réveille. »

Il opina du chef, l'air grave, puis se détourna pour aller quérir Fërt qui s'était levé, et qui tenait debout à l'aide d'une des lances. Ainsi, il paraissait encore plus faiblard qu'allongé. Il était plus petit que Dula, et Abh les dépassait tout les deux d'au moins deux têtes. Il s’accroupit et se baissa, indiquant à l'homme qu'il devait grimper sur ses épaules. Dula les aida, et le chauve n'eut aucun mal a se remettre sur pieds, mais grogna tout de même à cause de son dos meurtri. Les plaies avaient beau ne pas être profondes, elles le lançaient tout de même.

Ils marchèrent pendant une bonne heure, avant d'arriver aux abords d'un promontoire de roche entouré d'arbres assez hauts. Au milieu des pierres, sous la surface du sol, se trouvait une sorte de trou assez grand pour plusieurs personnes, mais bas de plafond. Les restes d'un feu éteint et quelques fourrures posées à même le sol témoignaient de la présence d'humains. Abh se pencha délicatement et Fërt descendit de ses épaules. La nuit était tombée progressivement, et Dula commença à rallumer le feu. Un tas de bois était calé au fond du trou, prenant une place importante mais restant au sec. Ils frissonnaient tous, trempés de la journée passé sous la pluie. La blonde maugréa qu'ils n'avaient rien trouvé à manger de la journée et poussa quelques jurons contre sa faim. L'homme tremblotait plus fort que les autres, son état ayant l'air d'avoir empiré au cours de la marche. Abh, quant à lui, était complètement fourbu, et son ventre commençait à gronder doucement. Après s'être réchauffés auprès des petites flammes que la femme avait réussi à allumer, et partiellement séchés, ils le laissèrent mourir et s'endormirent, affamés et fatigués. Ils n'avaient que très peu parlé entre eux, et le grand s'était allé dans l'appréciation du silence. Il ne savait pas quelle était sa place auprès d'eux, et évitait de trop scruter le corps chétif de Fërt. Il aurait voulu poser tout un tas de questions, mais ne pouvait se contenter que du peu qu'ils donnaient. Ce n'était peut être pas si mal.


Jour 16 : Mort

Abh dormit mal. Il avait froid, écoutait d'une oreille trop attentive chaque bruit provenant de l'extérieur, et sa faim le tiraillait. Il profita de son insomnie pour monter la garde, et se poser tout un tas de questions. Il se demandait d'où il venait, la plupart du temps. Et pourquoi il était aussi défiguré – bien qu'il n'aie pas encore pu voir l'étendu des dégâts, mais l'expression furtive qu'il percevait parfois sur le visage de ses hôtes parlait pour elle. Il se questionnait sur le sens de cette vie et de cet endroit, de savoir s'il était un pantin dans une histoire inventée. Il finit par se rabrouer, songeant que même s'il arrivait à trouver des réponses à ses questions, elles n'avaient aucun sens : il était là, et pas ailleurs. Il était vivant, et à peu près sain. C'est tout ce qui importait.

Il observait de temps à autre ses deux sauveurs dans leur sommeil, l'un beaucoup plus paisible, l'air plus vaillant aussi. L'autre moins hargneuse et le visage quasi enfantin. Il leur en était reconnaissant, mais avoir une dette envers eux le gênait.

Lorsque la lumière du jour commença à poindre, il sorti du renfoncement sans faire de bruit, et marcha calmement autour de l'abri. L'air était humide et c'était l'heure la plus froide de la journée, il le sentait. Les feuilles au dessus de lui étaient pleine d'eau, et quelques averses fines tombaient régulièrement. Il finit par s'enfoncer un peu plus vers les arbres épais qu'il avait aperçu la veille, sans réussir à bien les discerner. Le nez pointé vers le ciel, il se laissa aller à fermer les yeux, autorisant la pluie à impacter la peau de son visage dans un léger bruissement. Hormis le bruit de l'averse, tout était silencieux. De longues minutes passèrent, et il reprit sa route. Il cherchait maintenant une branche assez droite et épaisse pour se fabriquer un semblant d'arme. Dans son dos, les pansements que lui avait apposé Fërt la veille commençaient à se détacher, et à pendre misérablement. Il tira sur ceux qui ne servaient plus à rien, et observa leur contenu. Une espèce de pâte mastiquée, de couleur verte tirant sur le brun, se trouvait au centre de grosses feuilles épaisses, recouvertes de boue. Abh n'avait aucune idée d'où le petit homme pouvait bien tenir cette recette, mais ne s'en formalisa pas. Après tout, c'est probablement ce qui avait permis que les plaies ne restent pas béantes.

Une demie heure plus tard, il revint au campement, les mains vides. Les seules branches qui pouvaient l'intéresser se trouvaient encore sur les arbres, et il doutait de réussir à les casser. De plus, escalader les troncs ne le confortait pas vraiment. Dula était devant la grotte, et fronça les sourcils en le voyant arriver.

« On se demandait ou tu étais passé. »

Abh lui sourit – une grimace informe apparut sur ses lèvres déchirées – et lui fit un signe de la main. Il alla s'asseoir près d'elle, jetant un regard vers l'homme encore endormi, un peu plus bas.

« Il faudrait trouver à manger. Il va crever, sinon. Et nous aussi, sûrement. »

La femme avait dit ça d'un ton posé. Comme si cette évidence ne la heurtait pas vraiment. Le chauve hocha la tête, l'air sombre. Il s’échinait à gratter les plaques de terre séchée qui jonchaient sa peau. Être sale l'énervait.

Ils restèrent longtemps ainsi, sans rien dire. Puis Dula alla réveiller Fërt pour le prévenir qu'ils partaient chercher à manger, et ils s'en allèrent en direction de la plaine. Ils avaient laissé une lance au petit homme au cas où, et Abh sentait qu’à mains nues, il serait probablement inutile si jamais un animal leur passait sous le nez. La femme ne disait rien, se contentant de marcher en surveillant les alentours. L'air commençait juste à se réchauffer, mais les nuages gris roulaient toujours au dessus de leur têtes, sans
laisser passer trop de lumière.

Quand ils revinrent quelques heures plus tard, ils n'avaient rien trouvé d'autre que quelques crustacés dans la vase du lac. Dula avait rempli d'eau l'outre fabriquée dans une vessie qu'elle avait prit avec elle au matin. Ils étaient fatigués et moroses, le ventre voulant plus que le peu de moules d'eau douce qu'ils avaient engloutis sur les berges. Abh avait lavé son corps et barboté un temps dans l'eau, content de trouver une aussi vaste étendue liquide, bien qu'elle soit assez peu rassurante. Ils n'avaient croisé ni humains, ni monstres, et le seul animal qu'ils avaient pourchassé en vain était un lièvre famélique. Dula savait qu'ils avaient déjà profité de tout ce qui était comestible dans le bosquet ou ils avaient établi leur campement provisoire. Elle avait expliqué à Abh que Fërt et elle n'était arrivés que trois jours auparavant, qu'elle s'était éveillée dans la neige des montagnes, et qu'elle était tombé sur Fërt aux abords du lac, mais elle avait perdu le compte des jours. Ils n'avaient pas toujours été seuls, mais leurs amis étaient morts de faim, ou bien tués par des monstres. La blonde donna les noms des trois personnes qui avaient périt, et le chauve écouta attentivement son récit. Il voyait bien que ces gens lui manquaient, et que leur morts l’avait secouée.

Maintenant, avec Fërt, ils bougeaient d'un endroit à un autre, au gré de la nourriture qu'ils trouvaient. Ils comptaient partir explorer la forêt bientôt, mais le grand comprit que cette idée déplaisait à la blonde. Elle en avait peur.

S'il ne pouvait pas parler, Abh était un interlocuteur avide. Et apparemment, le fait de parler ainsi détendit Dula, puisqu'elle ne fut plus aussi condescendante qu'elle pouvait l'être au matin. Alors qu'ils approchaient du campement, ils sentirent que quelque chose n'était pas normal. Un liquide noir poisseux stagnait dans la boue, devant les rochers. Dula courut jusqu'à l'abri, avant de hurler et de se détourner pour vomir. Abh resta un instant pantelant, sachant à peu près ce qu'il verrait en se penchant à l'entrée du trou. Il se reprit cependant et déposa l'outre qu'il portait avant d'avancer résolument vers le sujet des pleurs de sa congénère.

Le corps de Fërt – du moins ce qu'il en restait – était étalé sur le sol, dans une bouillie rougeâtre. Dula pleurait, agenouillée au sol, rendant le peu de nourriture qu'elle avait ingéré dans la journée. Abh eut un haut le cœur, et détourna la tête. Il se pencha au dessus de la blonde et posa une main délicate sur son épaule. Elle était effondrée. Ils restèrent longtemps ainsi, dans le silence tout juste percé par les sanglots de Dula, la pluie fine comme lugubre compagnie.


Jour 17 : Forêt

Un oiseau tourne au dessus de leur têtes. Abh est assis, l'observe, muré dans son silence forcé. Qu'est ce qu'un oiseau, ici ? Une graine d'espoir peut être. Une dure réalité, plus sûrement. Les restes de Fërt sont enterrés près de la petite caverne. Dula a les yeux perdus dans le vague. La neige tombe sur leur crâne, de plus en plus épaisse sur le sol. Et l 'oiseau tourne, tourne, au dessus de leurs têtes.

Les mains pleines de terre et de plaies, cela fait un long moment qu'ils sont prostrés là. Le chauve ne sait pas, ne sait plus. C'est lui qui a creusé le plus gros de la tombe de son sauveur. De leur ami. C'est lui aussi, qui s'est occupé de ramasser ce qui en restait, et qui a barbouillé de boue les parois de la caverne, pour masquer l'odeur, le sang, l'horreur. L'odeur reste, malgré tout. Ils ne sont plus rentrés dedans depuis. Et maintenant, ils attendent. La blonde n'a pas décroché un mot, mais Abh sait. Elle ne peux pas rester ici. Lui non plus, d'ailleurs. Il n'était pas vraiment attaché à Fërt, mais le principe de rester là ou il s'était fait partiellement dévoré ne lui plaisait guère. Il fallait partir, mais il ne s'y résolvait pas encore. Il attendait le bon moment pour se lever, prendre le bras de Dula, et partir. Il attendait juste le bon moment.

Il vint, quelques temps après. Ils avaient mangé le peu de nourriture qui leur restait, la blonde en pleurant, le chauve en silence. Puis ils étaient partis. Vers la forêt, puisque c'était le plus logique. Sur le chemin vers
la lisière, elle grandissait progressivement, devenant de minute en minute plus terrifiante, plus incroyable.

Abh avait le sentiment que cette forêt n'était pas comme les autres, mais c'était une vue de l'esprit. Cette forêt n'était pas comme les autres puisque c'était la seule qu'il connaissait, la seule qui se dressait au milieu de la vallée. Au milieu de sa prison. Les flocons ne cessaient de tomber, rendant l'atmosphère étrange, irréelle. C'était beau, et terrible à la fois. Le chauve se passait régulièrement la main sur le visage, pour essuyer l'eau qui lui dégoulinait dans les yeux, sans barrage de poils pour endiguer le flux continu. Le silence, uniquement brisé par leur pas, était devenu pesant. Abh aurait voulu que son amie lui parle, lui dise tout ce qui lui passait par la tête, lui raconte ce qu'elle savait de Fërt, mais rien ne venait. Plus ils avançaient, et plus il se sentait intrus. Pas a sa place dans la vie de cette femme, qui essuyait la mort de son pilier, de son sauveur, à elle aussi. Malgré tout, il ne pouvait faire autrement. Chacun portait sur ses épaules une des fourrures qui étaient étalées sur le sol de la caverne, et que Abh avait nettoyé. L'odeur de la mort traînait toujours, incrustée dans les poils et le cuir, mais elles constituaient un luxe dont ils ne pouvaient se priver. Le grand avait une lance dans la main. Et la forêt approchait, doucement, refermant son emprise sur eux.

C'est aux abords du Lac qu'ils décidèrent de rester pour la nuit. Abh trouva les restes d'un feu, presque recouvert de neige. L'endroit était abrité et la berge était seulement à une dizaine de mètres.

« Et s'ils reviennent ? Peut être qu'ils sont juste partis chasser. Ça se trouve, c'est des cannibales. »

Abh lui lança un regard, et elle n'insista pas. Vu le temps, ils n'avaient pas vraiment le choix.

« J'espère que t'es aussi balèze que t'en as l'air, ça nous servira. Remarque, peut être qu'avec ta tronche personne ne viendra nous emmerder. »

Elle pinça les lèvres et le chauve baissa la tête, vexé. Sûrement qu'il faudrait s'habituer aux boutades.

« Désolée… »

Elle avait murmuré, un regard plein d'excuses tourné vers lui. Il haussa les épaules, tenta de lui sourire. Dula ne voulait pas être méchante, il le savait. Mais ces cicatrices qui le rendaient affreux lui pesaient tout de même sur le moral. Il avait pu les voir, dans le reflet de l'eau. Et s'était senti triste. Mutilé.
En attendant, ils mastiquèrent des feuilles que Dula savait comestibles. Fërt lui avait montré quelques petites choses intéressantes avant de mourir.

« C'était un échoué. Il connaissait un tas de trucs sur les plantes. Ça faisait longtemps qu'il était là… »

Abh l'écoutait. Elle soupira, puis s'allongea près de lui, en lui interdisant de la toucher. Elle était épuisée, et avait froid. Lui monta la garde un long moment, avant de se rouler en boule dans sa fourrure, maigre rempart contre la neige, et venir se serrer à elle en quête de chaleur.

Cependant, leur repos ne dura pas longtemps. Un vent violent se leva dans l'obscurité, emportant tout sur son passage. Ils se contentèrent de se pelotonner l'un contre l'autre en tremblants, rivés au sol et attendant que la fureur de la nature s'estompe. La neige continuait de tomber violemment, créant des congères dans la plaine qu'ils ne pouvaient quasiment plus voir. Étrangement, une drôle de lueur perçait les nuages noirs, et se reflétait sur la neige et les flocons, rendant la scène encore plus irréelle qu'elle pouvait l'être.


Jour 18 : Espoir

La nuit fut longue, harassante.  Au matin, ils étaient couverts de neige. Les fourrures les avaient protégés tant bien que mal des intempéries, mais ils peinaient à bouger normalement et leur corps continuaient de trembler inlassablement. Le froid était affreux. Une fine buée se concentrait devant leur bouches lorsqu'ils respiraient, et ils étaient réellement affaiblis. Dula était en piteux état, et Abh finit par s'approcher d'elle et la serrer contre lui en frictionnant ses bras et ses jambes. Leurs orteils et leur lèvres avaient pris des teintes bleuâtres, et cette couleur inquiétait fortement le chauve. Il aurait fallu qu'ils bougent, rien que pour se réchauffer, mais leurs estomacs vides ne permettaient rien de superflu. Ils restèrent longtemps ainsi, à tenter de se réchauffer dans la lumière du matin.

Ce fut la blonde qui tenta de se lever la première, difficilement. Elle dut s'y reprendre à deux fois avant de se mettre debout, et de marcher vers le lac, un peu plus loin. Une fine pellicule de gel s'était formée sur sa surface, et elle mit des longues minutes avant de la percer, pour boire quelques lampées glaciales d'eau. Abh la rejoignit et fit de même, grimaçant en sentant le froid descendre dans son œsophage et lui glacer les dents et les gencives. Puis ils se relevèrent, s'aidant mutuellement, et entrèrent dans la forêt, sans même se concerter. De la nourriture, c'est tout ce qu'il leur fallait. Ils longèrent la lisière qu'ils avaient aperçu la veille, observant les congères de neige qui stagnaient dans la plaine. L'air était plus froid que la mort, et leur ventres grondaient sans interruption. Les yeux dans le vague, ils observaient les alentours, comme perdus.

Ce ne fut que quelques heures plus tard, alors que la marche les avait un peu réchauffés, qu'ils tombèrent sur ce qu'ils attendaient. A moitié couvert de neige, au pied d'un arbre, un cadavre de lapin s'était raidi, maigre et miteux. Seul un corbeau s'échinait à la tâche. Ils avaient de la chance. Dula fut la plus rapide et le visa de sa lance, qui s'abattit dans la neige, près de lui. Abh sauta prestement, fermant ses battoirs sur l'oiseau qui tentait de s'enfuir, lui brisant la nuque sans hésitation. Puis il se tourna vers sa compagne avec un grand sourire – affreux, d'un point de vue extérieur – et elle le lui rendit avec chaleur. La blonde avait un petit biface dans sa besace, et avec des gestes maladroits et engourdis par le froid, découpa la peau du charognard, tremblante et pestant, avant de réussir à débiter d'épais morceaux de viande chaude et flairant le sang poisseux. Ils mangèrent le plus doucement possible, peinant à mâcher, le ventre accueillant la nourriture avidement et malgré tout avec une pointe de circonspection.

Le temps défila ainsi, dans le bruit de leur mastications. Bientôt, il leur faudrait un abri, un feu, du réconfort. Mais sur l'instant, le fait de manger leur suffisait amplement.

Ce n'est qu'un long moment plus tard qu'il se remirent en route. Ils avaient la sensation d'avoir moins froid, et ne s'empêtraient plus les pieds, ni ne tombaient dans la neige, faute de force. Dula parlait plus souvent. Abh ria même, une fois. Ils repartaient vers le lac, le corps raide de leur repas du soir bien ancré dans les mains de la blonde. Cependant, au lieu de longer la lisière de la forêt, comme ils l'avaient fait à l'aller, ils bifurquèrent dans les bois, s'apercevant que la neige était nettement moins présente ici, rendant leur marche moins ardue. Abh observait les alentour d'un œil curieux, tentant d'absorber la drôle d'ambiance qui régnait sous les ramures sombres des arbres. Et tout d'un coup, il heurta Dula, qui s'était stoppée net devant lui. Elle lui fit un signe puis pointa son doigt vers un endroit, un peu à leur gauche. Le chauve se raidit en apercevant quelque chose bouger, à une centaine de mètres d'eux. Il n'eut pas le temps d'identifier ce que c'était. Ce fut la blonde qui clarifia pour lui, dans un murmure.

« Deux hommes. »

Ils ne bougèrent pas, et effectivement, les hommes réapparurent de derrière un arbre. De loin, il était difficile de voir deux humains, parce qu'ils étaient recouverts de fourrures et avançaient d'une drôle de démarche. La cime se tourna vers lui un instant, croisant son regard. Abh songea qu'elle avait quelque chose de beau. Il chassa ces pensées, écoutant ce qu'elle lui disait tout bas.

« Allons à leur rencontre. Peut être qu'ils peuvent nous aider. Et si ils sont du genre violents, on avise. »

La fin de sa phrase laissait Abh assez dubitatif. Aviser lorsqu'on est mort de froid et pas franchement en forme ne lui convenait que très moyennement. Cependant, il haussa les épaules, le regards suivant les inconnus, avançant toujours vers la direction du lac. En quoi pourraient-ils les aider ? Le chauve se doutait qu'ici bas, chaque gramme de nourriture valait le coup de se battre, chaque bonne pierre était convoitée, chaque parcelle de vie laissait rêveur et envieux. Il se laissa emmener par Dula, qui n'alla pas tout de suite vers eux. Ils restèrent un moment à l'écart, silencieux, observant leur vis à vis. Ce ne fut qu'une fois aux abords du lac que la blonde marcha d'un pas conquérant – du moins autant qu'elle le pouvait – et rompit la distance les séparant. Les hommes la regardèrent s'avancer, sans montrer aucune crainte envers eux.

« Hé, salut. Nous cherchons de l'aide et... »

« B'jour ! Ouais vous devez sacrément vous les geler la, vu votre couleur ! »

« Heu... Oui, c'est vrai. On a peur de mourir, il nous faudrait du feu. Mais avec cette neige... On a de la bouffe, on pourrait partager ? »

L'homme souriait à pleine dents, tandis que son hôte regardait la scène d'un oeil amusé. Abh sentait que Dula était déstabilisé par cet accueil... Inattendu.

« Vous avez qu'à nous suivre! On a du feu au campement. On va se grouiller par contre, il faut qu'on aille boire nous. Putain, il caille vraiment ! »

La blonde hocha la tête et alors qu'il s'éloignaient vers la berge, Abh put percevoir un long tremblement agiter sa peau très pâle. Il s'approcha d'elle et posa une main sur son épaule, lui souriant légèrement. Il gardait toutefois un œil sur les deux hommes qui parlaient entre eux, L'un faisant des blagues et parlant fort, l'autre riant doucement à ses pitreries. Abh s'approcha d'eux pendant que Dula allait remplir sa vessie d'eau – ils avaient beaucoup bu dans la journée, palliant au manque de nourriture, la neige n'étant pas suffisamment désaltérante.

« Il est impressionnant, ton pote ! Il a pas l'air bavard, par contre. »

La blonde se tourna un instant vers le grand chauve qui avait froncé ses sourcils inexistants en grognant.

« Il est muet. Mais c'est un amour. Ceci dit, évite de trop le dévisager, il aime pas ça. »

L'homme à la peau pâle s'excusa en se penchant un peu en avant, tandis que son ami buvait à la surface du lac. Malgré leur nombreuses fourrures, ils semblaient avoir froid. Le chauve les envia un peu, ne sentant plus ses pieds meurtris, et tremblant toujours malgré sa petite peau posée sur les épaules. Il ne fit plus attention à la discussion, allant lui même se débarbouiller le visage – ses doigts ankylosés lui firent un mal de chien après cette opération – et boire quelque lampées d'eau. Son visage lui répondit dans un écho pâle et troublé. Peut être allaient il pouvoir se reposer. Il restait méfiant, mais espérait que ces hommes pourraient leur permettre de passer quelques temps au calme. Surtout pour Dula, qui continuait de lever le menton et de cacher sa faiblesse, malgré son épuisement latent, qu'il soit physique, comme psychologique. La perte de Fërt était toujours présente, bien qu'elle ne l'évoqua plus. Abh grinça des dents en se rendant compte qu'il s'était bien trop attaché à cette petite femme pleine d'arrogance.

Et il lui sourit, alors qu'elle lui intimait de les suivre, de la suivre, elle, vers un avenir plus chaleureux.


En ce qui vous concerne :

Prénom / pseudo : HISS (Oui, c'est bien moi, aquecoucou)
Age : Des MILLIARDS d'années. On va dire, au moins 23.
À quelle fréquence serez-vous présent(e) sur le forum ?

Huhu, étant déjà admin, tout les jours quoi. Enfin, en théorie.

Comment avez-vous découvert le forum (par internet, on s’en doute) ?

Via ma double personnalité mangeuse d'avenir.

Avez-vous des remarques à propos du forum ?

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Telod
Administrateur
Telod
Messages : 213

Jour d'éveil : Jour 1
Race : Racine
Métier : Sculpteur (3)
Groupe : Terre Rouge
Fiche de présentation :
Abh Empty
Ven 28 Avr 2017 - 17:45

Bonjour Abh ! Je ne vais pas te dire bienvenue puisque, comme mentionné dans ta fiche, ce personnage n'est autre que le DOUBLE COMPTE de madame HISS en personne, administratrice de ce forum ! Incroyable !

J'adore ta fiche de présentation, vraiment, ce personnage est super ! A la fois très simple et très subtil, avec des particularités attendues et inattendues. Globalement il est très attachant, et vraiment unique !

J'ai hâte de le voir à Terre Rouge avec nous !

Je n'ai rien à te reprocher, en même temps tu connais bien le contexte, heureusement ! Et puis tout est bien fait et bien écrit. J'ai noté une ou deux fautes d'orthographe qui traînaient mais rien de folichon.

Par conséquent...

JE M'APPELLE TELOD, et je te METS... AU RÉGIME ! criait-il avec un air sévère, tout en pointant du doigt un quart de demi-moitié de portion de pomme qui traînait vaguement devant Abh, indiquant par sa présence une maigre-molle envie de servir de repas au colosse. QUOI ? Comment ça tu ne me crois pas ? Tu penses que nous n'avons juste pas à manger chez nous, et que je me sers du prétexte que tu es gros pour pouvoir en profiter pour te donner peu à manger parce qu'en réalité nous n'avons presque rien ?! C'EST GROSSIER DE TA PART ! Hurlait Telod d'un air outré. Puis, tandis que le muet ne parlait, évidemment, toujours pas, Telod continua d'interpréter ce que disaient ses yeux. Ah... Non tu ne pensais pas à ça ? Alors... alors à quoi pensais-tu ? Oooooh... Je vois... Tu pensais que j'avais oublié le mot que je devais prononcer pour balblibloubler ta fiche, et que par conséquent j'ai profité de la présence d'un pseudo-morceau de pomme par terre pour détourner ton attention ? Tu es malin... MAIS TU N'ES PAS PLUS MALIN QUE TOURGA LE BOUT DE BOIS ! Criait-il d'un air victorieux tout en brandissant une brindille qu'il avait trouvé par terre quelques instants plus tôt, hélas la brindille rompit alors qu'il la serrait un peu trop fort. Mais Telod ne la regardait pas. Non non, ça non plus ça n'était pas pour détourner ton attention. C'était pour... pour te présenter Tourga ! Et t'éveiller au monde des... des choses boisées... Ou... Quelque chose comme ça...


Phrases de Abh :

- Tu as creusé ta tombe, restes-y.

- La terre avale les musaraignes.



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