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" Moi, je me nomme Callixte. "
AuteurMessage
Callixte (PNJ)
Membre
Callixte (PNJ)
Messages : 26

Jour d'éveil : 16
Race : Racine
Métier : Guérisseur (1)
Groupe : Errants
Fiche de présentation :
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Mar 4 Oct 2016 - 23:17


Prénom : Callixte
Nom/surnom : Cal’

Éveil : Jour 16
Sexe : Masculin

Race : Racine
Métier : Guérisseur (novice)
Groupe : Errants
Croyance : Sceptique mais tout de même optimiste dans la nature de l’Homme. Selon lui, l’Homme est capable du Bon bien que l’obscurité et l’étrangeté de ce monde rendent méfiants et craintifs les habitants qui peuplent ces terres. Avec de la patience et de la persévérance, la confiance peut naître et une union se perpétrer car croire en autrui est la clé même de l’évolution des relations. Oui, le monde peut changer dès lors qu’on le souhaite réellement.

Magie : Aucune pour le moment.

Capacités physiques : Le jeune homme n’est pas une grande baraque ni ne possède un corps particulièrement développé. Il détient une force moyenne comme tout mâle lambda mais s’avère être plutôt endurant, surtout lorsqu’il s’agit d’effectuer des travaux sur du long terme ou encore s’il doit arpenter un large périmètre. Il supporte relativement bien la douleur et le manque de sommeil mais montrera une bien faible résistance face à la faim. Il peut être bon combattant grâce à son agilité et à sa dextérité qu’il préfèrera cependant réserver pour d’autres tâches.

Talents divers : Bon sens de l'analyse.

Équipement : Pour faire office d’armes : Un grosse branche lui permettant de frapper pour les corps à corps et quelques pierres pour pouvoir se défendre à distance.
En termes d’habits, il n’en possède aucun hormis les feuilles des arbres qu’il a liées ensemble avec des tiges afin de couvrir le strict nécessaire. Cet ensemble n’est cependant guère solide mais suffisant pour qu’il ne demeure nu comme un ver.


Apparence physique et charisme :

« Ne juge jamais autrui par son apparence. »

Harmonieux, sont-ils, les traits délicats de ce visage au teint pâle. Oscillant entre la finesse d’une femme et la franchise d’un homme affirmé, la forme est ovale, directe. Le front, étroit, n’est que partiellement dégagé, restant encadré par ces mèches noir de jais qui ne font qu’accentuer la blancheur de sa chair. Par ses caractéristiques physiques, frôlant l’ambivalence, il suscite souvent la curiosité et les moqueries de ses pairs.

D’ordinaire, ses grands yeux bleu nuit au regard pénétrant vous fixent souvent avec méfiance ou compassion, eux, dans lesquels on peut lire la moindre émotion comme dans un livre ouvert bien malgré le masque qu’il revêt. Là n’est pas question d’animosité mais plutôt un moyen qu’il juge nécessaire d’user pour assurer sa protection.
Détail singulier et curieux, les sourcils semblent quasi inexistants, clairsemés, bien que son ample chevelure soit dense et sa couleur profonde. Mais ils n’enlèvent cependant rien au charme particulier qu’il révèle.

Telle la droitesse dont il fait preuve, la courbe de son nez est franche, sans qu’une quelconque éminence ne vienne l’avilir, tandis que les pommettes se font relativement discrètes. Les lèvres, quant à elles, se veulent encore un peu charnues, ne s’étirant que rarement en un sourire paisible à cause du doute et des soubresauts d’une froideur factices qui l’habitent.

Constitutivement parlant, l’homme possède une certaine adresse dans sa façon de se tenir, comme s’il avait voulu s’ériger davantage, du haut de ses un mètre quatre-vingts. Mais s’il est agile et habile, il n’est que peu impressionnant par sa carrure longiligne et son poids qui lui confèrent cependant un avantage de taille lorsqu’il s’agit de prendre la fuite. Fort heureusement pour lui, Mère Nature avait bien fait les choses.
Le corps est relativement svelte et élancé mais typique de l’acabit masculin, avec un cou franc dévoilant une pomme d’Adam discrète, des épaules fières et des bras solides aux mains à la paume large. Fidèle à l'ensemble de ce belle armature, le dos, constamment recouvert par cette abondante masse de larges boucles, se veut ferme quoiqu’un peu cambré – signe d’un défaut de conception ? -, donnant naissance à des hanches étroites à l’issue de sa chute.

Enfin, élément le plus remarquable chez cet être tout en finesse, les jambes aux muscles légers témoignent d’une certaine robustesse, lui permettant de parcourir de longues distances. Oui, il fallait bien l’avouer : elles le supportaient avec suprématie, le hissant fièrement sur un piédestal invisible.

Il y a toutefois bien une chose qui est certaine : à l’instar de ses semblables, il dénote sur le plan physique puisqu’il n’est pas né pour bâtir ni pour porter de lourdes charges. Mais utile, est-il, celui dont les mains s’avèrent être bien plus précieuses qu’on ne le pense.


Caractère et personnalité :

Méfiance est de prime abord et sur ses gardes reste-t-il souvent, celui qui ne donne aisément pas sa confiance à autrui. Lorsqu’il ne connait pas qui se trouve en face de sa frimousse, il se recroqueville tout au fond de lui-même, arborant souvent une expression empreinte de froideur. Le contact n’est alors pas évident, d’autant plus qu’il ne parle peu dans ces conditions, se contentant de jauger et d’analyser silencieusement avant de pouvoir se faire une première idée de la chose. Il loin d’être asocial, seulement, son manque d’assurance et de connaissance de l’autre freineront souvent son envie d’aller spontanément vers son prochain. Néanmoins et contre toute attente, il croit en la bonté de l’Homme, pensant que ce dernier peut témoigner de bienveillance et de compassion.

Il faudra cependant beaucoup de persévérance pour venir à bout de cette carapace qui enveloppe le jeune homme qui tentera de se protéger autant que faire se peut. Strict envers lui-même, Il choisira de réfréner ses véritables émotions pour ne pas risquer d’être blessé. Il abhorre la faiblesse et rejette tout ce qui pourrait l’évoquer car, pour lui, révéler sa nature craintive et soumise, son sentimentalisme ou encore sa compassion est semblable à de l’humiliation. Il est pudique en ce qui concerne ses affects, dès lors, il mettra tout en œuvre pour enfouir ce qu’il considère comme un handicap, un obstacle à sa progression. Mais une fois la coquille brisée, les barrières franchies, celui qui se montrait distant et peu amical se révèle sous son vrai jour : un être relativement sensible et prêt à donner de sa personne si cela peut sauver les autres. On se rend alors compte qu’il n’est pas le personnage suffisant et transpirant d’orgueil qu’il laisse paraître.

S’il possède une certaine fragilité, l’homme est persévérant et volontaire, surmontant ses appréhensions même si au fond il n’est que peu certain d’atteindre ses objectifs. Il est d’ailleurs le premier à encourager ses pairs lors de situations désespérées tout en restant lucide dans son entreprise. Il pourra souvent surprendre par son audace et sa ténacité en de rares cas ou encore par ses colères dévastatrices mais il est malgré tout au fait de ses limites et n’ira pas au-delà de celles-ci s’il ne s’en sent pas apte.

Digne de confiance et solidaire dans l’âme, il ne trahit sous aucun prétexte, même en cas de menace. La cohésion est une valeur importante qu’il entretient autant que faire se peut puisqu’il est fidèle en ses convictions. Quitte à choisir la solution la moins avantageuse pour lui, il favorise la survie de ses comparses au détriment de la sienne comme le veut son métier et emploiera tous les moyens nécessaires pour parvenir à ses fins.


Histoire :

Jour 16 : l’Éveil.

Chaleur, pluie, grisaille. Les trois éléments étaient parfaitement réunis pour créer une atmosphère humide digne de ce nom. De quoi rendre inconfortable ceux qui n’étaient pas friands de ce climat, tout comme celui dont les yeux venaient à peine de s’ouvrir sur ce monde méconnu, ce monde qui allait devenir le berceau de ses inquiétudes et de ses craintes les plus extrêmes.

Le nouveau-né était venu à la vie, dans une galerie située dans la grande plaine à l'orée de la forêt, accouché par ces racines profondément ancrées dans la terre. Encore enveloppé de l’humus et des restes de ces sédiments qui l’avaient protégé, l’homme, à la longue chevelure brune éparpillée çà et là sur le sol dur et frais, se détacha de ces cordons ombilicaux que représentaient ces liens naturels.  L’esprit embrumé et le corps engourdi de son long sommeil, il ne comprenait pas encore ce qui lui arrivait ici-bas.

- « Hnn… »

Il ne parvint pas à prononcer le moindre mot, ses lèvres demeurant à demi closes, comme si la stupéfaction, l’incompréhension qui l’habitaient lui avait volé l’usage de la parole. Comment était-il arrivé là ? Quel était ce lieu ? Il n’en savait rien. Le seul effort qu’il avait pu effectuer était de tourner la tête pour n’apercevoir que l'obscurité de cet endroit autrement plus lugubre qu’il ne l’était déjà. Il avait gardé les yeux grands ouverts, inerte tel un cadavre, sans réagir plus que de raison. Mais, soudain, comme frappé par la foudre, il inspira violemment, un son étranglé jaillissant de sa gorge lorsque la conscience le gagna enfin. Dès lors, il se releva subitement, pantois, avant de regarder tout autour de lui, les mirettes écarquillées et le palpitant menaçant de rompre sa poitrine à chaque battement. Le souffle court, narines dilatées, il était sur ses gardes, la gorge rendue sèche à cause de l’appréhension qui le saisissait.

- « Aah…Aah… »

C’était la première fois qu’il entendait sa voix depuis son réveil mais, étonnement, elle lui semblait familière comme s’il en avait toujours eu connaissance, tout comme son propre prénom. C’étaient d’ailleurs les seules choses dont il n’avait aucun doute contrairement à ce qui l'encerclait. Après tout, il venait tout juste de faire surface en cet univers, n’est-ce pas ? Sa place n’était désormais plus ici ; on l’avait recraché de là parce que son heure était venue. Mais pourquoi ?

Il fallait qu’il sorte, son instinct ne le lui hurlait que davantage pour une raison qu’il ignorait. Seulement, y parviendrait-il ? Sa pauvre carcasse in naturalibus le faisait souffrir, bien qu’il soit resté immobile. Mais il n’y avait pas de temps à perdre, il FALLAIT partir car c'était son devoir. Poussé par une montée d’adrénaline, il se releva in extremis en arrachant les dernières attaches qui le retenaient à ce qui l’avait enfanté, malgré sa récente torpeur, titubant lors de ses premiers pas. Il s'était d'abord placé à quatre pattes puis avait posé un genoux à terre avant de se déployer de toute sa hauteur pour entamer sa marche au travers de ce long tunnel - pas beaucoup plus haut que lui - qui le mena vers l'extérieur.

Une heure suivit, débouchement au grand jour. La lumière lui avait ébloui les yeux et il dut battre des paupières à plusieurs reprises pour s'accommoder de celle-ci, assailli par les abondantes larmes que Mère Nature déversait sur lui, son enfant. Le voilà qui avait quitté entrailles souterraines, dès lors, il ne se sentait plus en rasséréné dans ce paysage aux airs ésotériques, épié de tous les côtés et envahi d’un effroi sans nom à l’en glacer jusqu’aux os. Sans plus tarder, il commença à courir, ses pieds s’écrasant dans le sol meuble en des clapotis bourbeux. Il était hasardeux et lent, un poids invisible pesant sur ses épaules lorsqu’il évolua dans la limite de cet épais manteau d’arbres qui ne lui inspirait que peu confiance. Mais quitte à s’éloigner de ce mauvais pressentiment, il préférait s’enfoncer dans le bois duquel s’en dégageait presque une impression de familiarité. Et puis s’il se sentait en danger, il pouvait toujours grimper dans l’un de ces géants encore feuillus, quoiqu’un peu mornes, dans l’espoir de se réfugier dans les hauteurs pour se mettre à l’abri.

Au bout de cinq minutes pleines de course effrénée, il finit enfin par stopper à cause de l’épuisement qui l’avait gagné et, lorsqu’il se retourna pour regarder en arrière, il fut incapable d’évaluer la distance qu’il avait parcourue. De même, le brouillard qui jonchait les voies basses de la sylve ne l’aidait pas à se repérer : il s’était perdu. N’aurait-il pas mieux fait de rester aux abords de cette dernière ? Inconscient qu’il était, le voilà maintenant pris de panique à cause de la pénombre qui ne rendait que plus difficile son ascension, bien que posséder une bonne vision dans l’obscurité aidait certainement, sauf en cas de brume aussi chargée. D’ailleurs, comment pouvait-il en être capable ? Encore un point à éclaircir parmi les questions qu’il commençait à se poser depuis qu’il était apparu. Mais là n’était pas le meilleur moment pour gamberger puisqu’il fallait avant tout se mettre en sécurité. Mais où ? Calme-toi, respire. Respire, respire… Non, il n’y arrivait pas, au contraire, cela ne fit qu’exacerber son angoisse. Ses membres tremblèrent sans qu’il ne put y faire grand-chose et, comme pour se rassurer, il entoura ses bras de ses mains, ignorant le claquement frénétique de ses dents. C’était le froid, oui, il avait pris froid, n’est-ce pas... Après tout, il pleuvait beaucoup trop, même sous les arbres, et ça dégoulinait sur lui, dans les plus infimes des recoins. Ca le trempait, ça le noyait jusque dans ses pensées. Il n’allait pas rester comme ça, hein ? Il n’allait pas attendre que ça vienne. Que « quoi » vienne ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? COMBIEN ! Les seules choses qu’il pouvait entendre, outre le bruit des gouttes qui bombardaient la végétation, étaient sa respiration lourde et son rythme cardiaque qui résonnait dans un tintamarre infernal en ses tympans.

Une minute. Deux minutes. Trois minutes. Il était transi de terreur alors qu’il ne remarquait rien de suspect et pourtant, ça le dévorait de l’intérieur comme s’il « savait ».

*Crack*

Une branche avait cédé sous le poids de quelque chose, faisant revenir l’individu à la réalité. Que fabriquait-il, planté là, à la vue de ceux qui l’épiaient sûrement ? Parce qu’il n’était pas seul, dans ce faux calme. Ils n’attendaient que ça, de le bouffer tout cru, cette espèce de viande ambulante encore toute fraîche sans défense. Mais…Attends. C’est ça ! Il lui fallait une branche ! Une branche bien épaisse pour riposter en cas de menace. Bien rudimentaire comme arme mais tout de même efficace pour contrer les première attaques et s’il fallait y aller à l’aveuglette, alors allons. Encore fébrile, il finit par se mouvoir, non sans difficulté, pour se diriger vers un arbre plus jeune que les autres duquel il rompit une branche.

- « Pardonne-moi. »

Souffla-t-il. Il vérifia encore une fois autour de lui pour assurer les arrières et inspira un grand coup avant de continuer sa route, avançant à pas de loup mal assuré. Mais il fallait raisonner un minimum et procéder par étapes. Premièrement : se chercher un abri, de quoi « s’habiller » et de quoi manger. Deuxièmement : faire le guet et mettre en place un système pour se protéger et troisièmement, trouver un semblable. Il ne pouvait pas être le seul humain ici, c’était une évidence, n'est-ce pas ? Sauf qu’aller à la rencontre d’autrui signifiait aussi prendre des risques, c’était se confronter au hasard et à l’inconnu. Pour le moment, le brun se contenta de progresser prudemment tout en gardant ses sens en alerte puisqu’il lui était ardu de repérer le moindre son suspect à cause de l’ondée qui persistait.

***

Quelques heures s’étaient déjà écoulées depuis le moment où il avait entrepris son « périple » à la recherche d’une quelconque source de vie et de nourriture car la faim se fit ressentir malgré le trouble qui lui tordait les tripes. Tout le long de sa marche, il avait entendu d’étranges voix, des murmures, des mots s’élever dans l’air comme s'ils résonnaient dans sa tête mais là, impossible de faire la différence entre ce qu’il pensait réellement et ce qu’il avait ouï.

« Sale est décevant le noir croire »

Encore une autre. Elle n’avait strictement aucun sens. Il avait dégluti péniblement, l’impression d’être observé s’amplifiant à mesure qu’il poursuivait sa route. C’était encore plus intense, plus insistant, ça le rendait presque fou d’avoir à supporter ces phrases complètement dénuées de sens. Ca y est, il recommençait à frémir sous cette oppression grandissante, de longs frissons remontant jusqu’à son échine tandis que ses mâchoires se serrèrent sous cette nervosité palpable. Puis, à l’instant même où il tourna la tête, il…

« Arrive terre goutte du brouillard…Mhhuahh nhh… »

- « ...Uh…? »

*Gémissement puis plainte.*

- « !!!!!!! »

Choc. Qu’est-ce que c’était que « ça » ? Le brun blêmit plus qu’il ne l’était déjà tandis que ses pupilles se rétractèrent à la vue cette macabre vision, restant coi devant ce qui se trouvait en face de lui. Horreur infâme. Il y avait encore de la distance, fort heureusement pour le jeune homme qui s’était pétrifié de stupeur, demeurant aussi solide qu’un bloc de pierre comme s’il avait les pieds ancrés dans la terre. Allez, déguerpis, prends tes jambes à ton cou et COURS. Action, réaction. RÉACTION. Comment une chose aussi ignoble pouvait-elle exister ? MAIS COURS ! Elle allait le manger tout cru et le transpercer avec ses grandes griffes. C-O-U-R-S. Le bâton ne suffirait pas… TU VAS TE FAIRE BOUFFER. Et il n’y avait même pas de cailloux aux alentours, ou peut-être que si mais il ne les voyait pas. TU VEUX MOURIR, DEMEURÉ ? Ahh… Que faire ? REGARDE ELLE ARRIVE ! Il hurla.

- « NON !!!! »

Mouvement de recul, muscles contractés au possible, picotements dans le crâne et nouvelle montée d’adrénaline, il déguerpit dans le sens inverse lorsque la créature entama son offensive vers son corps nu et dégoulinant de flotte sans pourtant lâcher son arme de fortune à laquelle il se cramponna avec force. Il ne savait même pas où il allait mais il fonçait, ses jambes le portaient à toute vitesse vers un au-delà inattendu. Qui savait ce qu’il adviendrait de lui, là-bas ? Etait-ce si important au final ? Ce qu’il souhaitait c’était rester en vie car il avait d’autres choses à accomplir, il en était persuadé. Il avait failli trébucher dans sa précipitation et à cause de tout ce qui jonchait le parterre rendu glissant par l’intempérie.

- « Ahh ! Ahhh ! N- Ahh !! »

Floc floc, floc floc, splffhh floc, fit le pourchasseur morbide. Il court il court, le Callixte, le Callixte du bois maudit. Les branches lui avaient fouetté le visage et les ronces balafré les jambes mais il n’en avait cure car même si ses genoux menaçaient de flancher d’un instant à l’autre à cause de l’allure à laquelle il détala, il persista dans sa lancée. La traverse lui avait paru interminable et ô combien éprouvante mais… Tu cours tu cours, Callixte, Callixte le petit humain à la chair tendre.

Sans s’en rendre compte, dans une vitesse déconcertante, il avait réussi à atteindre la limite de la forêt, se retrouvant à présent dans l’immense plaine qui lui sembla infinie. Il ne s’arrêta cependant pas de cavaler, ne se retournant guère pour vérifier si la monstruosité le poursuivait encore. Que le ciel entende sa plainte ! Il ne voulait pas périr, pas comme ça, pas massacré par « ça ».

Plus de bruit. Juste encore ce déluge qui s’abattait sur ce continent encerclé par de haut monts infranchissables, véritable prison naturelle qu’il était.

Splash, l’homme s’écroula à quelques mètres de la zone périlleuse, hors d’haleine, abandonnant sa branche dans sa chute. Il n’eut pas le courage de rouler sur le flanc pour vérifier s’il avait réussi à semer ces immondices, là, échoué dans le margouillis. Il avait été chanceux, très chanceux car elles ne s’étaient guère aventurées plus loin sans qu’il ne sache pourquoi. Il haleta lourdement avant de se mettre à tousser et de grimacer sous la douleur qui naquit en sa cheville droite, en sa chair lacérée, trahissant ses efforts trop abrupts. Il n’en pouvait plus.

« Tu n’as pas le droit. »

Se dit-il en son for intérieur. Il ne fallait pas abandonner et toujours se relever malgré les épreuves, alors c’est ce qu’il fit, non sans gémir quand il se remit sur pieds. Tel un canard boiteux dont le plumage avait perdu toute vigueur, il se redressa en s’aidant de son assommoir en bois qui faisait office de canne pour s’acheminer vers le plateau, passant près d’un grand lac sans fond. Y avait-il réellement un moyen de s’en sortir ? Seul le temps le lui dirait.

***

Le soleil se couchait déjà et il n’avait rien avalé de bien consistant  – à part quelques fruits -  ni même trouvé refuge mais il avait tout de même réussi à se confectionner une sorte de cache-sexe composé de tiges tendres et de feuilles qu’il avait pu ramasser à la lisière de la futaie. Il savait déjà que cette espèce de bric-à-brac ne tiendrait pas bien longtemps et qu’au premier geste trop spontané, il se détacherait. Et puis… Il ne le réchauffait en rien, ajouré comme il l’était. Exténué, affaibli et las de cette radée, il finit par s’établir près d’un massif rocheux, dans un renfoncement près de la falaise délimitant le territoire du plateau et des plaines, espérant se trouver au sec pour la nuit qui s’annonça fraiche et épouvantable. Ce fut calé contre la paroi rocailleuse qu’il s’assoupit d’épuisement et d’algie avec la peur au ventre, à côté d’un petits tas de pierres qu’il s’était procurées en cas de représailles.

Black out.

________________________

Jour 17 : Résolutions.

Nouveau réveil sous un autre ciel pour « la Belle au Bois Dormant » à la tignasse d’ébène. Si la veille avait été chaude et pluvieuse, elle dévoila un tout autre visage à l’aube en révélant un tempérament particulièrement algide. Ah elle était d’une humeur glaciale aujourd’hui, Madame Température ! Elle en avait même fait pâlir le sol et sangloter les nuages de cristaux de givre. Et tout le monde en pâtissait, y compris cette masse écorchée dont la carcasse livide fut secouée de spasmes. Durant la nuit, elle s’était repliée sur elle-même, adoptant la position d’un fœtus comme si cela avait pu lui permettre de mieux se réchauffer.

L’individu redouta de bouger le moindre de ses membres endoloris et ankylosés par le froid, répugnant déjà les sensations qui émanerait de ses plaies à la cicatrisation superficielle. Il avait plissé les yeux, fermant l'un, avant de s'habituer à la clarté qui pénétra ses deux billes obscures. Que lui avait-on fait, durant la nuit, pour qu’il se sente aussi minable ? C’était à peine s’il pouvait se mouvoir. Oh, oui, c’était ça, on devait lui avoir coupé les pieds ou entaillé les jambes à grands coups d’objet tranchant non identifié. Les fourmillements montèrent jusqu’à la jointure de ces dernières tandis qu’il fit le plus incroyable des efforts pour les détendre, un soupir plaintif franchissant ses lippes sèches et légèrement cyanosées. Quelle souffrance ! Elle était si vive qu’elle lui en donna presque un haut-le-cœur. Déterminé et combattant dans l’âme, il serra les mâchoires pour se donner du courage et prit appui sur la surface gelée, ses doigts agrippant le roc telles les serres d’un aigle. Il remarqua alors que son monceau de caillasse était resté à sa place, tout autant que sa béquille improvisée dont il se munit pour garder l’équilibre.

Courbé à l’image d’un vieillard, il reprit son exploration autour des reliefs dans l’expectative d’y trouver âme qui vive, main charitable qui voudrait bien se tendre pour cueillir cet hominidé grelottant et éclopé… Si seulement, ohh si seulement.

Mais, mon petit, ne t’a-t-on jamais dit que l’on n’était jamais mieux servi que par soi-même ?

- « Foutaises ! »

Avait-il hurlé, l’écho de sa voix se répercutant dans les recoins des massifs montagneux. Il se tut, surpris par sa propre véhémence.

Qui es-tu ?

Je suis toi comme tu es moi, l’inverse et son contraire, le noir et le blanc, le bon et le mauvais. Je suis deux en un et un en deux mais je reste unique car j’appartiens à l’univers mais aussi à moi-même. Je suis indissociable : je suis Moi.


Marche donc, et fais face à ton destin car comme tu le sais, seul le temps te dira ce qu’il adviendra de toi. Peut-être parviendras-tu un jour à trouver la réponse à tes questions, au sens de ton existence.

Spoiler:


En ce qui vous concerne :

Prénom / pseudo : Je n’en ai pas de particulier, faites comme vous le désirez !

Age : Ahh bande de petits curieux ! Je suis jeune comme je peux être vieux.

À quelle fréquence serez-vous présent(e) sur le forum ? Cela dépend mais je dirai en rythme lent donc 2/10.

Comment avez-vous découvert le forum (par internet, on s’en doute) ? Via un Top-Site.

Avez-vous des remarques à propos du forum ? Il est original ! Je pense que seule cette phrase suffit.
Telod
Administrateur
Telod
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Jour d'éveil : Jour 1
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Groupe : Terre Rouge
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Sam 8 Oct 2016 - 21:04

Bonjour Callixte et bienvenue sur Musaraignes !

Pardon pour la lenteur de ma réponse, je suis toujours très occupé ces temps ci...

Ta fiche est agréable, on sent que tu t'es appliqué à la produire et cela est appréciable ! J'aime bien ton personnage ! De même je trouve que tu as bien pris le temps de t'imprégner complètement du contexte avant de faire ton histoire, cela se remarque et est un point positif.

Du coup je n'ai pas grand chose à redire, juste quelques points de détails que j'aimerai éclaircir avec toi :

1) Dans "Talents divers" tu dis que ton personnage est doté de bonnes connaissances du corps humain... Or je ne vois pas vraiment comment il aurait pu acquérir de telles connaissances en si peu de temps, ni à quel moment de ton histoire il les acquiert. Cela n'est pas censé faire partie des connaissances de base de ton personnage.

2) Cela est une simple petite question mais j'ai un doute : au début de l'histoire ton personnage naît bien dans une grotte n'est-ce pas ? Sachant qu'il sort très vite à l'air libre on a un peu l'impression qu'il y naît directement.

3) Dans ton histoire tu dis : "Durant la nuit, elle s’était repliée sur elle-même, adoptant la position d’un fœtus comme si elle avait voulu retrouver ses origines premières."
J'ai un problème avec les derniers mots de cette phrase. Puisque nous ne connaissons rien du passé de ton personnage nous ne savons pas si ses origines premières étaient bien un fœtus. Ou alors veux-tu dire qu'il avait adopté une position de fœtus lorsqu'il était entre les racines avant son éveil ?

4) J'oublie souvent de le dire aux gens, mais cette fois je n'oublie pas ! Cela servira peut-être un peu aux autres. Quand tu dis ton métier il faut aussi dire à quel niveau tu en es dans ce métier. Pour le tien, je me doute qu'il est "novice", c'est pour ça que cette question n'est pas très importante ici. Mais dans d'autres cas cela serait un peu plus important.

Voilà ! Ca sera tout. Pas grand chose donc !
Callixte (PNJ)
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Callixte (PNJ)
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Dim 9 Oct 2016 - 0:18

Corrections apportées selon ton désir, Telod, en espérant que cela convienne.
Telod
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Telod
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Dim 9 Oct 2016 - 12:43

Très bien cela me convient à présent !

Par conséquent...

JE M'APPELLE TELOD, et je te VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV commença-t-il à bourdonner du bout des lèvres, avec une telle puissance que le sol et les montagnes en tremblaient, puis il enchaîna sur une voyelle dévastatrice, avec encore davantage de puissance dans la voix : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! et alors que, dans la forêt et la plaine, tous les oiseaux s'envolaient, tous les rongeurs s'enterraient, et tous les prédateurs levaient la tête d'un air intrigué, face à ce cri inhumain, Telod l'arrêta soudainement. Attend. Je ne sais plus ce que je voulais dire. Va... Va ? Va. Euh. Le ventre du brave Telod gargouilla alors avec une discrétion digne de son précédent cri. Va, m'chercher, un truc à bouffer. conclut-il en hochant la tête avec un sourire satisfait. Puis il ajouta : Ou quelque chose comme ça.


Phrases de Callixte :

- La pluie attend celui qui souffre.

- Cesse de penser comme les musaraignes.



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