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Hattie
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Hattie
Membre
Hattie
Messages : 20

Jour d'éveil : Jour 15
Race : Racine
Métier : Sculpteur (1)
Groupe : Errants
Fiche de présentation : Hattie
Journal : Journal de Hattie
Hattie Empty
Dim 16 Oct 2016 - 22:40


Prénom : Hattie
Nom/surnom : Aucun

Éveil : Jour 15
Sexe : Féminin

Race : Racine
Métier : Sculpteur (novice)
Groupe : Errants
Croyance : Acceptation, optimisme et curiosité pour ce monde, mais une certaine crainte tout de même.

Magie : Oubli
Hattie peut faire oublier l’agressivité de tout être vivant capable de ressentir une telle émotion, avec plus ou moins de succès. Cela dépend de qui, ou de quoi, et de son degré d’agressivité. Ce sort se déclenche par la peur, la tristesse ou la détresse qu’elle éprouve, et n’a pas encore conscience de cette capacité purement instinctive.

Capacités physiques : Hattie possède une certaine force, incomparable bien sûr à celle d’un homme musclé, mais enfin elle n’est pas faite de papier. Elle ne sait pas se battre à proprement parler mais elle utilisera toutes les manières et tous les moyens à sa disposition pour se défendre. À la course elle n’est pas exceptionnellement rapide, mais elle est endurante et peut parcourir de longues distances, en marchant ou en courant, avant de ne plus pouvoir mettre un pied devant l’autre. Elle n’est pas non plus très résistante au froid, contrairement à la chaleur et à la faim. D’autre part elle souffre de vertige, et si les premières branches d’un arbre lui restent tout de même accessibles, elle ne pourra pas aller plus haut. Elle ne s’approche pas non plus des bords surplombant le vide, et est également claustrophobe.

Talents divers : Mis à part son talent manuel pour son métier, elle est capable de se souvenir de minuscules détails longtemps après les avoir vu ou entendu. Son excellente mémoire l’aide à s’orienter dans la mesure où elle trouve suffisamment de points de repère.

Équipement : Un pagne en fourrure de blaireau, une lance en bois à la pointe durcie, un silex.

Apparence physique et charisme :

Les deux mains s’affairaient, agiles, autour d’un bout de bois sans s’interrompre. Imperturbables elles allaient et venaient, concentrées sur leur tâche, cherchant à lui donner une forme de bol. Ces mains, aux ongles courts et sales, se trouvaient appartenir à une jeune femme accroupie sur le sol de terre, n’ayant pas plus qu’un pagne sur elle pour la recouvrir. Elle frissonnait d’ailleurs sous la froide humidité de l’air, et sa mine renfrognée en disait long sur ce qu’elle en pensait. Elle lâcha un instant son outil pour écarter une mèche de ses courts cheveux bruns et ébouriffés, émettant un petit reniflement pitoyable. Elle ne semblait malheureusement pas décidée à se lever et reprit son activité, mais si cela avait été le cas elle aurait été plutôt grande, la démarche légère, sautillante. Elle semblait également athlétique, ses gestes précis faisant entrevoir des muscles faits. Sa peau sans protection offrait à la vue quelques bleus et écorchures sans gravité, peau qu’elle aurait eu dorée par le soleil s’il avait daigné faire une apparition. Alors, un son lui fit relever la tête, permettant enfin de voir un visage mutin aux grands yeux noirs, en amandes, un petit nez et des lèvres foncées.

Caractère et personnalité :

Hattie est une jeune femme ordinaire, avec ses peurs et ses passions, ses qualités et ses défauts. Son comportement est d’un naturel amical et gentil, peut-être même un peu naïf et inconscient. Ce monde se chargera sans nul doute de lui inculquer la méfiance, qui ne lui vient pour l’instant pas spontanément. Un autre trait de caractère que cette vallée aurait pu lui apprendre, si elle ne l’avait pas déjà su, est de cacher ses faiblesses. Comme un lapin blessé ou malade qui le cache pour ne pas attirer les prédateurs, Hattie dissimule les émotions, les blessures, qui la rendent vulnérable selon elle. Indécrottable, elle minimisera son état, ce qu’elle juge être des faiblesses, aussi bien physiques que psychologiques. Sans doute y a-t-il aussi une part de fierté à l’origine de ce défaut. Stoïque, elle peut se forcer à supporter beaucoup de choses ou presque. Mais elle n’a heureusement pas que des tares, et Hattie se révèle être quelqu’un d’optimiste, qui voit le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Elle n’aime pas la solitude, et se montrera loyale envers les personnes auxquelles elle s’est attachée, jusqu’à son propre détriment. Curieuse, déterminée, patiente, elle aime s’occuper les mains, fabriquer un objet en le voyant prendre forme peu à peu entre ses doigts qu’il soit utile ou non. Si elle n’est pas occupée, pour peu qu’il y ait de la vie à observer autour d’elle, elle ne s’ennuiera jamais. Elle pourrait passer des heures à contempler les étoiles, apprécier simplement leur beauté sans jamais rien en penser.

Histoire :

Jour 15

Un ciel d’un noir profond, parsemé d’étoiles scintillantes, recouvrait une plaine aux herbes ondulantes. Les brins lisses et gris reflétaient la lumière de la lune, vagues ondoyantes qui s’en allaient mourir sur les crêtes des collines. Peu de vie semblait émaner de cette mer désertée, pourtant bien présente pour celui qui savait observer. Les rares animaux nocturnes se faisaient discrets il est vrai, et les sons paraissaient étouffés par une certaine tension, s’étendant comme une chape de plomb sur toute la vallée. La paix que l’on ressentait dans ce monde dissimulait une crainte sous-jacente, insidieuse et sans nom pour le profane. Soudain une vie de plus s’éveilla, quelques mètres sous terre. Un réveil brutal et angoissé qui devait longtemps hanter celle qu’il avait arrachée à son sommeil.

Dès que la jeune femme ouvrit les yeux, la panique la gagna. Elle baignait dans le noir le plus total, entravée par des racines et de la terre, sentant le vide autour d’elle. Aveugle, elle ne comprenait pas ce qui la retenait, dégoûtée par une sensation rugueuse sur sa peau, de terre froide, et de petites pattes grouillantes. Elle les sentit soudain sur son visage et affolée, elle se mit à se débattre avec violence, cherchant désespérément à se sortir de cette situation. Les larmes lui montèrent aux yeux tandis qu’elle s’évertuait à se dégager par tous les moyens, quand enfin ses bras brisèrent leur gangue de terre ainsi que ses jambes. Sous le poids de son corps le reste de sa prison ne tint plus et elle tomba dans le vide, ne pouvant retenir un cri de peur. Elle heurta durement le sol qui n’était qu’à deux mètres et se releva immédiatement, avec maladresse, agitant les bras et tournant sur elle-même comme pour repousser toute menace. Avec des gestes frénétiques elle se débarrassa de la terre qui s’accrochait encore à elle et s’arrêta enfin de gesticuler pour écouter, attentive. Mais elle n’entendit rien mis à part sa respiration forte, saccadée. Le cœur battant elle se calma peu à peu, la terreur laissant la place à une angoisse sourde. Elle tâtonna alors plus doucement, cherchant une paroi, un mur, n’importe quoi qui pourrait la guider ailleurs. Elle marcha ainsi quelques minutes, guidée par un souffle d’air frais, promesse d’une sortie et de quelque chose d’autre que cette grotte tortueuse et froide.

Alors elle accéda à la surface, se glissant entre deux genévriers, accueillie par une immense voie lactée, lumière froide dans la nuit. Bouche bée, la jeune femme ne put que rester le nez en l’air, subjuguée par l’immensité de cette plaine et de ce toit scintillant, devant laquelle la peur du souterrain s’évapora. Le cœur serré de soulagement et de gratitude, elle s’éloigna un peu sur le haut de la petite éminence qui cachait l’entrée de son ancienne prison. Elle s’assit, les yeux parcourant les cieux traversés par quelques nuages, apaisée. Puis elle porta son regard sur ce qui l’environnait et vit au loin une chaîne de montagne, mur monolithique et infranchissable dont elle suivit la ligne, jusqu’à une grande forêt. Elle regarda ensuite sur sa gauche et n’aperçut que les collines, un petit bosquet tout près et derrière elle, la plaine. Elle ne sut pas trop ce qu’en penser et profitant de ce moment de calme, les questions commencèrent à se présenter d’elle-même. Dès qu’elle réfléchit à son identité, un nom résonna spontanément à son esprit et elle l’accepta comme allant de soi. Hattie lui convenait parfaitement et elle le prononça tout bas, juste pour elle, comme pour l’affirmer et le rendre réel, un baptême personnel. Cela lui semblait important et ceci fait, les autres questions revinrent à la charge. Malheureusement elle n’avait aucunes réponses pour elles, si ce n’est ce qu’elle avait déjà observé.

Elle resta pelotonnée, les bras enserrant ses genoux, comme si le temps pouvait interrompre son cours. De rares oiseaux lâchaient quelques trilles, de petits bruissements agitaient les buissons. Le noir passa à l’indigo, l’indigo au rose, et l’horizon s’éclaircit. Elle se retourna et assista au lever du soleil ; alors seulement elle se leva, ankylosée, accompagnant l’astre doré. S’étirant elle se dégourdit les jambes et se dirigea vers le bosquet quand un remue-ménage se fit entendre derrière elle. À une trentaine de mètres une créature surgit du sol, sortant d’une grotte. Tous les deux surpris, Hattie n’eut que le temps de voir un visage blafard monté sur un corps d’obsidienne, ne reflétant aucune lumière. Il la chargea sans hésiter, à quatre pattes, vision étrangement ridicule pour un homme -car il y ressemblait- et elle fut tout d’abord incapable de réagir. Quelque chose lui noua le ventre d’un coup, la terreur qu’elle avait laissée sous terre revint au centuple. Sans réfléchir, muée uniquement par une peur instinctive elle partit comme une flèche vers les arbres. Elle n’avait pas besoin de comprendre qu’elle était en danger de mort, elle le savait déjà, et l’instinct de survie prit le relais.

La jeune femme sentait le monstre la rattraper mais elle s’interdit de regarder en arrière, fixée sur son objectif. Les muscles tendus et la respiration coupée par l’effort intense, elle courut avec des ailes aux pieds, ce qui ne serait pas suffisant pour lui échapper. Alors elle bondit, grimpant dans les premières branches de l’arbre enfin atteint. Cela ne découragea pas outre mesure son prédateur qui griffa le tronc en cherchant à grimper à son tour. Paniquée en voyant qu’il arrivait à monter, elle réagit en lui donnant des coups de pieds frénétiques, essayant de le faire tomber. Excédé il griffa ses jambes et ne tomba pas, mais elle ne s’arrêta pas, motivée par le désespoir, la peur obnubilant la douleur. Au moins parvint-elle à le maintenir à distance, gêné qu’il était par la frénésie de Hattie.

Un cri retentit soudain et la créature sembla tout d’un coup moins sûre d’elle. Elle glissa de l’arbre et se tourna vers la jeune femme qui l’avait poussé pour détourner son attention. Tremblante mais néanmoins décidée, elle se tenait droite, une lance à la main. Saluant ce répit, la brune remonta ses jambes ensanglantées, une envie de pleurer la submergeant. Ne pouvait-elle pas les laisser en paix ? Ne pouvait-elle pas disparaître, tout simplement ? Voyant que le monstre tergiversait, la femme à la lance réussit à la faire reculer, la blessant même superficiellement. Donnant des coups de griffes dans l’air, sa combativité paraissait avoir diminué. Blessée, inexplicablement troublée, elle rebroussa chemin devant les attaques d’une proie déterminée à ne pas en être une, et partit en courant. Incapable de prononcer un mot, la jeune femme tomba plus qu’elle ne descendit de l’arbre et ses griffures se rappelèrent à son bon souvenir. Étouffant un gémissement elle s’assit dos au tronc et resta là, guettant le retour possible du monstre. Les pleurs se pressèrent derrière ses paupières, moins de douleur qu’à cause de la peur abjecte qu’elle avait éprouvée, mais elle refusa de les laisser sortir.
Les deux femmes se regardèrent en chiens de faïence, et une acceptation mutuelle s’installa entre elles. Elle s’approcha et s’accroupit à côté d’elle, posant sa lance et lui demandant :
- Comment tu t’appelles ?
Elle avait une voix claire, et la brune la dévisagea un instant avant de répondre. Ses cheveux étaient blancs comme neige, fins et légers, presque vaporeux. Sa peau était rose pâle, ses yeux vert anis, son nez droit et son menton pointu. Elle articula finalement :
- Hattie. Et toi ?
- Anicée.
- Ça te va bien,
remarqua-t-elle. Tu l’as choisi ?
- Non je le connaissais déjà,
fit-elle, interloquée par l’idée qu’on puisse rejeter son nom et en choisir un autre.
Elle s’inquiéta brièvement de l’air ailleurs de la blessée, mais se dit que ce devait être le choc. Indiquant ses jambes d’un signe du menton elle demanda :
- Tu permets ?
- Je t’en prie,
répondit-elle, détachée.
Dans un réflexe de survie son petit cœur évacua toute émotion, s’en était trop pour lui pour la journée. Elle laissa Anicée examiner ses blessures, mais elle ne pouvait pas faire grand-chose. Elle l’enjoignit à la suivre et l’aida à se lever et marcher jusqu’à sa tanière, compréhensive mais tout de même, elle ne l’avait même pas remerciée.

Hattie se reposa le reste de la matinée, dans une grotte, encore une. Elle s’installa le plus près possible de l’entrée, regardant d’un mauvais œil le fond disparaissant dans le noir et s’endormit rapidement. Lorsqu’elle sortit de sa torpeur, le soleil était haut dans le ciel mais invisible, caché par les nuages qui avaient augmenté en nombre. Elle remercia sa sauveuse et elles discutèrent de ce qu’elles savaient, aussi curieuse l’une que l’autre, mais Hattie évidemment ne savait rien. Ainsi elle apprit qu’Anicée était réveillée depuis plus longtemps qu’elle, sept jours, et que la neige des montagnes avait été son lieu de réveil. Elle n’avait rencontré personne d’autre à part l’homme qui l’avait trouvée, Torked, et qui venait des racines comme elle. Lui s’était éveillé huit jours avant la Blanche. C’était ainsi qu’il l’appelait, car ses cheveux immaculés l’impressionnaient. Lui aussi n’avait rencontré personne d’autre. Lorsque Hattie demanda où il était, la jeune femme s’assombrit et répondit qu’il n’était plus là, refusant de donner plus d’explications, et la conversation s’arrêta là.

Ensuite elle lui passa une fourrure de blaireau, elle-même portant celle d’un renard en guise de pagne, lui racontant que Torked était capable de chasser, et était même plutôt doué. Une pointe de fierté transparaissait dans sa voix, et la brune se sentit triste pour Anicée, qui semblait l’avoir beaucoup apprécié. Il avait fabriqué avec son aide trois lances de fortune, mais ce n’était guère plus que des bâtons aux bouts taillés, qui gagneraient à être améliorés, voire remplacés. L’une s’était déjà brisée, et elle gisait dans un coin de la grotte, entre autres débris d’os. Au-dehors, la pluie se déclencha soudain et elles interrompirent leur discussion, écoutant le bruit des gouttes heurtant le feuillage des arbres et le sol.

Hattie observa pour la première fois la grotte qui leur servait d’abris avec un peu plus d’attention. En fait d’une grotte, c’était deux grands rochers qui formaient cette cavité, avec un sol en terre battue, signe d’une présence régulière. Les rochers se trouvaient dans une clairière formant un creux dans le bosquet, la cavité n’étant pas très spacieuse mais suffisante pour se protéger des intempéries. Devant l’entrée un feu était éteint, les cendres froides. Torked et la Blanche avaient fait de nombreuses tentatives infructueuses avant de parvenir à en allumer un, et elle gardait précieusement au sec des écorces, pommes de pin et branchettes pour pouvoir le redémarrer plus facilement. Après un instant de silence, la jeune femme se leva doucement, noua la fourrure autour de ses hanches, et sortit dans la clairière. Elle tenta maladroitement de recueillir de l’eau dans ses mains pour nettoyer les griffures sur ses mollets, et parvint à enlever le sang en grande partie.

Voyant ses efforts, Anicée lui proposa d’aller au lac qui était à une heure de marche. Elles pourraient chercher de la nourriture sur le trajet, et deux heures ne seraient pas de trop pour ça. Hattie la crut sur parole, constatant une certaine maigreur sur la jeune femme. De plus la température était douce et la pluie ne la dérangeait pas, mais une ombre d’inquiétude la fit hésiter au souvenir du danger qui pouvait rôder. Elles n’avaient pas reparlé de cette chose qui l’avait attaquée, et elle ne voulait pas en rencontrer d’autres. Malheureusement les deux jeunes femmes n’avaient pas d’autre choix si elles voulaient avoir quelque chose à se mettre sous la dent, et se mirent donc en route avec les lances, guettant le moindre bruit, cheminant dans les creux des collines plutôt que sur les crêtes. Elles cherchaient également tout ce qui pouvait servir de nourriture et Anicée était douée pour ça, sachant avec une sorte d’instinct quelles plantes pouvaient être dangereuses et lesquelles ne l’étaient pas. Elle n’était pas non plus infaillible et lorsqu’elle avait un doute elles ne gardaient pas. Cette cueillette aurait pu fortement ralentir leur route mais hélas, il n’en était rien. Les plantes comestibles étaient rares dans la vallée.

Lorsqu’elles arrivèrent finalement aux abords du lac, elles n’avaient pour toute récolte qu’une petite poignée de baies, et une racine. Observant avec circonspection les rives du lac, elles s’avancèrent à découvert une fois certaines qu’il n’y avait aucun risque et ne s’attardèrent pas, par crainte de tomber sur des guetteurs venus eux aussi s’abreuver. Elles repartirent rapidement par un chemin différent du précédent, Hattie n’étant pas mécontente de s’éloigner de cette eau froide qui dissimulait dieu sait quelle monstruosité dans ses profondeurs. La cueillette du retour ne s’avéra pas plus fructueuse, mais augmenta tout de même leur petit trésor. Elles regagnèrent indemnes leurs pénates, mangèrent en silence leur seul repas de la journée et s’allongèrent pour dormir, leurs ventres momentanément contentés, rompues de fatigue. Une journée de plus achevée dans ce monde étrange.

Jour 16

Le lendemain matin se révéla chaud et pluvieux, mais c’est la faim qui tira les deux jeunes femmes de leur sommeil. Hattie se sentait étrangement faible et ne réussit à tenir debout qu’au prix d’un gros effort. Renfrognée elle fit mine de rien, mais sa nuque était trempée de sueur, ce que ne manqua pas de remarquer Anicée. Elle était diablement observatrice et insista pour qu’elle reste couchée, malgré les dénégations de la brune, affirmant que seule la faim la faisait peut-être se sentir un peu fatiguée ce matin. Mais cela passerait vite, elle n’avait de toute façon pas d’autre choix. Lorsqu’il devint évident qu’elle devait se faire violence pour tenir debout sans vaciller, la Blanche la remit sans peine sur le sol et posa une main sur son front, constatant sa forte fièvre. Elle examina à nouveau les griffures sur ses jambes et grimaça, pessimiste. L’eau du lac n’était peut-être pas indiquée pour nettoyer une plaie. Hattie cessa de protester devant son air inquiet, et ravala sa fierté.
- Je vais essayer de récupérer de l’eau de pluie pour tes blessures, conclut-elle, et ensuite j’irai chercher à manger. Je ne m’éloignerai pas, sois sans crainte.
Elle préféra ne rien répondre. Ce n’était pas pour sa propre sécurité qu’elle se faisait du soucis et ne fut que partiellement rassurée quand elle vit qu’elle emmenait une lance. Elle était loin d’être efficace.

Anicée fit ce qu’elle avait dit, de petits aller-retour pour ramener de l’eau de pluie et rincer les plaies infectées, puis elle partit en quête de nourriture en restant dans le bosquet et ne s’aventurant pas dans la plaine. Hattie dormit par intervalles, les cauchemars peuplant ses songes, et se réveilla en début d’après-midi, affamée, mais avec une résolution. Elle prit le silex de Torked et entreprit de le tailler, tapant avec une pierre les bords afin d’en dégager des arêtes coupantes. Elle parvint à un résultat mitigé, et s’en voulut de l’avoir en partie abîmé, mais enfin elle avait au moins une arête coupante et c’était mieux que rien. Elle prit ensuite la lance qui restait, les débris de la troisième et les retailla, essayant de les faire les plus droits possible. De chaque bout des deux débris elle en fit des pointes pour tester une amélioration, et l’après-midi touchait à sa fin lorsqu’Anicée revint.

Elle avait l’air très satisfaite d’elle-même, presque joyeuse, et elle brandit avec triomphe trois prunes d’un violet éclatant dans sa main. En plus de cela elle avait pillé la cachette d’un écureuil, ajoutant quelques noisettes au menu. Leur moral remonta nettement lorsqu’elles goûtèrent avec délectation la chair sucrée et juteuse des fruits, n’en perdant pas une goutte, se léchant les doigts. Au-dehors la pluie s’était arrêtée pour la journée et la nuit s’installait, faisant baisser la température. Hattie pria son amie d’allumer le feu, car elle voulait essayer de durcir les pointes des lances. Anicée s’exécuta avec plaisir et prit son amadou ainsi que deux bouts de bois qui semblaient avoir déjà servi maintes fois. En faisant rouler l’un deux entre ses deux paumes, la pointe tournant sur la deuxième baguette, elle la fit chauffer peu à peu, jusqu’à ce que la chaleur soit suffisante pour enflammer l’amadou. Elle le plaça alors rapidement dans le foyer, ajoutant par-dessus les allume-feux, qui brûlèrent à leur tour. Alors seulement elle ajouta du bois plus gros, et le feu craqua bientôt gaiement devant les deux jeunes femmes, rassérénées par sa lumière et sa chaleur intense.
Hattie prit les morceaux de lance sous l’œil attentif d’Anicée, faisant ses tests, essayant d’abord de plonger une pointe dans les flammes, puis une autre dans les cendres brûlantes, plus ou moins longtemps. Elles restèrent éveillées jusque tard dans la nuit, échangeant leurs pensées, discutant de sujets légers et futiles pour oublier le noir de la nuit, profitant d’un feu bienfaisant.

Hattie 200-1910
Anicée


En ce qui vous concerne :

Prénom / pseudo : Hattie
Age : Ça va trop vite, on a pas le temps de se replacer.
À quelle fréquence serez-vous présent(e) sur le forum ? Plusieurs fois dans la semaine

Comment avez-vous découvert le forum (par internet, on s’en doute) ? Par Salim=)

Avez-vous des remarques à propos du forum ? Sobre, simple, beau, bien organisé...en un mot, classe. C’est pas très utile comme remarque mais je n’ai rien de constructif à dire^^

Telod
Administrateur
Telod
Messages : 213

Jour d'éveil : Jour 1
Race : Racine
Métier : Sculpteur (3)
Groupe : Terre Rouge
Fiche de présentation :
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Mar 18 Oct 2016 - 23:33

Bonjour Hattie et bienvenue sur Musaraignes !

J'adore ta fiche de personnage, elle est tout à fait dans l'esprit du forum. Il y a à la fois de la poésie, de la détresse et de la beauté dans ces descriptions discrètes et ces relations humaines simples, vraiment ça me plait beaucoup !

J'ai vraiment presque rien à dire, ce qui est extrêmement rare pour moi, qui passe souvent des années à faire des remarques dans tous les sens. Mes seules remarques sont purement formelles :

1) Ton avatar me rend un poil perplexe... Je l'aime beaucoup mais, d'un certain côté, je trouve qu'on devine une forme de modernité dans ce léger maquillage et la forme des vêtements... Mais d'un autre côté je trouve que ça passe environ. A toi de me dire, tiens-tu beaucoup à cet avatar ? Si oui, je pense qu'on pourra faire l'effort pour que tu le gardes, si non essayes de le changer légèrement ou alors d'en trouver un autre.

2) Tu as dit que ton sort s'appelait "Non Ferox", du moins c'est ce que j'ai compris. Les sorts ne portent pas de noms en-soi, ton personnage aurait pu le baptiser de cette manière s'il en avait envie mais il ne me semble pas que ça soit le cas, si ?

Voilà j'ai rien d'autre à dire, juste des points de détails donc !
Hattie
Membre
Hattie
Messages : 20

Jour d'éveil : Jour 15
Race : Racine
Métier : Sculpteur (1)
Groupe : Errants
Fiche de présentation : Hattie
Journal : Journal de Hattie
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Jeu 20 Oct 2016 - 21:11

Merci=)

Alors pour l'avatar, j'avoue que je n'avais même pas remarqué le maquillage^^ Mais j'y tiens beaucoup alors j'ai flouté le bas pour faire disparaître le vêtement, par contre pour le maquillage...je ne pourrai pas y faire grand-chose. Est-ce que cela peut quand même convenir?

Ensuite pour le nom du sort, j'ai cru comprendre dans l'explication de fiche qu'il était obligatoire : "Si votre personnage a déjà développé son style de magie et qu'il commence à connaitre des sorts, veuillez nommer les sorts et les expliquer."
Je l'ai enlevé mais s'il y a vraiment besoin je peux le remettre, aucun problème.
Telod
Administrateur
Telod
Messages : 213

Jour d'éveil : Jour 1
Race : Racine
Métier : Sculpteur (3)
Groupe : Terre Rouge
Fiche de présentation :
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Jeu 20 Oct 2016 - 22:25

Très bien l'avatar passe à présent ! Le maquillage existe toujours mais comme il est vraiment très discret je vais le tolérer.

Pour les sorts... Oula, c'est vrai que c'est relativement mal dit en fait... Si cette mention existe dans le code type de présentation c'est essentiellement pour être capable de bien discerner les sorts listés dans la fiche de présentation lorsqu'il y en a plusieurs, mais le nommer ne veut pas dire lui donner un nom propre, plutôt en exhiber son trait de caractéristique principal en un mot ou deux en français... Ca n'est pas du tout quelque chose d'obligatoire ni d'important, au contraire ça pourrait porter à confusion de le croire parce que les sorts n'ont pas de noms en-soi (excepté la dissipation et l'engendrement), c'est le personnage qui pourra le nommer, par lui-même. A la limite cette mention a réellement un sens profond lorsque le personnage a nommé son sort... Du coup je vais peut-être changer la formulation de cette phrase dans le code type de présentation, elle porte trop à confusion, au temps pour moi !

Bon et bien à présent tout convient !

Par conséquent...

JE M'APPELLE TELOD, et... Telod fit un grand mouvement du bras, ... je... Telod fit un autre grand mouvement de l'autre bras, ...te ... Telod fit un grand mouvement des deux bras en même temps alors qu'il levait la tête vers le ciel ... dis... Telod s'accroupit, regardant droit vers les nuages, les bras le long du corps, dans une position aérodynamique, comme s'il s'apprêtait à décoler. Au revoir. Gronda-t-il d'une voix à la fois pleine d'émotion et de détermination. Alors il poussa sur ses jambes, décolla de trente centimètres, tomba au sol, se tordit la cheville, et hurla. LA VACHE, mon PIED ! criait-il à pleins poumons tout en se tenant la jambe des deux mains. Puis il se tourna vers Hattie et lui ordonna : Mais arrête de me regarder ! AÏE ! Va chercher des secours ! OUILLE ! Ou quelque chose comme ça ! La vache !


Phrases de Hattie :

- Accepte la perte.

- Être dans la douleur.



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