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Sonnez le glas [J19 ; Important]
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Hattie
Membre
Hattie
Messages : 20

Jour d'éveil : Jour 15
Race : Racine
Métier : Sculpteur (1)
Groupe : Errants
Fiche de présentation : Hattie
Journal : Journal de Hattie
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Ven 13 Oct 2017 - 17:33

Forêt

Les flammes crépitantes du foyer s’étaient tues, seules restaient des braises chaudes et rougeoyantes. À l’horizon une pâle lumière s’élevait tandis que le soleil n’était pas encore apparu. C’est le froid qui réveilla les deux jeunes femmes allongées de chaque côté du feu, celles-ci s’étirant en frissonnant. Pour une fois elles avaient dormi sans interruption, d’un sommeil profond et réparateur. Le silence qui régnait fut brusquement interrompu par leurs estomacs gargouillant, et Anicée ne put empêcher un petit rire nerveux devant ce bruit soudain. Elles n’avaient presque rien mangé la veille, et elles se sentaient un peu faibles, en plus du mal de ventre.
Sans perdre de temps Hattie alla aussitôt relever ses collets posés la veille, impatiente de voir le résultat, une petite bulle d’espoir au cœur. Anicée l’accompagna, curieuse, et aussi pour ramasser quelques fruits et baies. Le premier se révéla vide, et une terrible déception s’accrocha comme un poids sur la brune, qui ne le montra pas. Elle récupéra le collet et partit voir le deuxième, qui avait pris au piège une belette. Son cœur fit un bond de joie à la vue de la prise, tempérée aussitôt par la tristesse de voir ce petit corps sans vie. Elle le dégagea vite du nœud coulant, se faisant la réflexion que cette façon de mourir était bien désagréable. Ce n’était pas rapide, et la pauvre bête avait eu le temps de se voir mourir. Sans plus étaler ses états d’âme elle retourna devant le feu, qu’Anicée raviva avec des pommes de pin et du bois. Puis elles préparèrent leur déjeuner, le mettant à cuire, pour enfin contenter leurs estomacs affamés. Elles n’en laissèrent pas une miette, nettoyant soigneusement les os, et ressentirent enfin un sentiment de satiété. Terminant son repas Anicée s’exclama soudainement :
- Oh, il faut que je te montre quelque chose !
Elle rentra dans la cabane de Lono et ressortit aussitôt avec le crâne noir qu’elle passa à Hattie. Stupéfaite celle-ci passa ses mains sur l’aspect lisse de l’objet, se demandant même si ce n’était pas un faux, à cause de sa couleur. Mais elle rejeta bien vite cette hypothèse, l’image des créatures noires grouillant dans la vallée s’imposant à son esprit :
- Tu crois que ça pourrait être…
Son amie termina sa phrase, devinant où elle voulait en venir :
- … celui d’un guetteur ? Oui, j’en suis persuadée. Lono avait fait un autel en hommage à cette chose. Qu’est-ce qu’on en fait ? On l’emmène ou on le laisse ?
L’idée de le trimbaler n’enchantait pas Hattie, bien qu’elle ne soit pas superstitieuse, et exprima ses doutes :
- Mmh… ça ne me dit rien qui vaille, de le prendre. J’ai l’impression qu’il nous apporterait plus d’ennuis qu’une réelle utilité. En plus il est moche. Même carrément effrayant en fait.
Elles décidèrent donc de le laisser là où elles l’avaient trouvé, et de repartir pour leur propre tanière sans tarder. Elles rangèrent leurs silex et leurs collets dans leurs boîtes qu’elles passèrent en bandoulière, la brune prenant en plus la corde roulée avec son nœud coulant. Puis elles ramassèrent leurs lances et firent un détour par le noyer blanc, afin de récupérer les noix enterrées. Elles dérangèrent une volée de corbeaux, mais n’osèrent pas regarder ce qu’il restait du corps du vieil homme, Anicée jetant tout de même un regard de reproche à son amie qui avait refusé de l’enterrer. Ayant enfin récupéré leur butin, les deux jeunes femmes se dirigèrent vers le lac, souhaitant faire un brin de toilette et se désaltérer. La neige qu’elles avaient essayé de manger était désagréable et froide, et l’eau du lac beaucoup plus tentante.

Plaines

Le soleil avait maintenant dépassé l’horizon depuis deux heures, et commençait à disparaître derrière des nuages. Marcher dans la neige des plaines devenait pénible pour les deux femmes, le froid intense l’empêchant de fondre malgré la timide percée des rayons du soleil. Elles avançaient vite pour tenter de se réchauffer et atteindre le lac le plus rapidement possible, mais le changement du paysage les désorientait légèrement, et elles se retrouvèrent en haut des falaises à l’ouest du lac. Anicée s’approcha du bord sans appréhension, contemplant le panorama qui s’étendait sous ses yeux, mais il n’en était pas de même pour Hattie. La respiration coupée par la panique qui montait, elle fut incapable de s’approcher, ses jambes tremblant de peur. Elle resta immobile comme un piquet, s’inquiétant pour son amie, lorsqu’elle lui fit signe de la rejoindre :
- Viens voir c’est magnifique ! On voit tout le lac, et les montagnes blanches.
Voyant qu’elle ne réagissait pas elle attrapa la main de son amie et la tira à côté d’elle. La brune essaya vainement de résister et fut incapable de prononcer un son, tant sa gorge était nouée de peur. Elle implora la jeune femme du regard, qui remarqua immédiatement le malaise de Hattie.
- Qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’y a-t-il ? Insista-t-elle, devant l’absence d’une réponse.
Mais elle ne put prononcer un mot, et se contenta de dégager sa main et s’éloigner au plus vite du bord. Comprenant enfin la situation, Anicée s’excusa :
- Pardonne-moi, je ne savais pas que tu avais le vertige…
- Ça ne fait rien, je ne le savais pas non plus en fait,
fit-elle avec un faible sourire, retrouvant sa voix. Donc… on repart vers le nord, là où il n’y a  pas de falaises ?
- Oui bien sûr, impossible d’accéder à l’eau ici.

Elles cheminèrent ainsi une petite demi-heure vers le nord, longeant le vide à une distance respectable.


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Sam 14 Oct 2017 - 11:28

HRP:

Deux jeunes femmes marchent en s'approchant du lac, contournant la falaise pour rejoindre l'eau immobile. Elles ne savent pas que l'horreur les y attend. Elles ne savent pas qu'elles feraient mieux en cet instant de fuir l'étendue liquide jusqu'à ne plus jamais la voir, jusqu'à se terrer dans une grotte étroite du fond des montagnes les plus reculées.

***

En bas, près de l'eau, un jeune homme avait cassé une couche de glace avec le poing. De deux mains terriblement tremblantes, il saisissait le liquide et le portait à sa bouche. On pouvait voir dans ses prunelles un désespoir profond et une terreur sourde, des larmes perdues. Son visage était violacé, ses dents claquaient, il pleurait. Dans son dos, une jeune femme squelettique nue se tenait sur la plage en faisant face à la forêt. Elle tenait dans ses bras quelque chose qui ressemblait à la tête sectionnée d'un homme, elle semblait traumatisée, se penchait d'avant en arrière en murmurant des sons désordonnés, fous.

De nombreux guetteurs regardaient les deux personnes de loin, entre les ombres des troncs.

- Pourquoi ? disait la fille. Ils vont tous nous tuer. Ils vont nous tuer. répétait-elle.

Le jeune homme se retourna à ses propos, il scruta les arbres et vit les guetteurs. A leur vue il poussa un cri strident, et courut vers la jeune femme.

- Rentrons, vite ! hurla-t-il à plein poumons.

Et la jeune femme ne bougeait pas, elle tremblait tout en essayant de maintenir la tête décapitée au plus proche d'elle. Elle regardait dans tous les sens, alors que le jeune homme la tirait par le bras en hurlant.

Les guetteurs se rapprochaient d'eux.

- Vite, rentrons ! On va mourir ! Rentrons ! Je ne veux pas mourir ! criait le jeune homme.

Un instant de pause, les guetteurs s'arrêtèrent, puis ils s'enfuirent dans toutes les directions, subitement, précipitamment, dans un chaos absolu. Certains disparaissaient derrière les arbres, d'autres dans des trous. Il n'y avait bientôt plus rien. Seul le silence, absolu et morbide.

Les deux jeunes êtres se regardaient sans comprendre. Et bientôt, l'homme eut la présence d'esprit de tourner lentement ses yeux vers la surface du lac.

Alors il vit l'ombre colossale qui s'étendait sous la surface, qui remuait quelques vagues. Et ses yeux s'écarquillèrent. Passant de la crainte, à la frayeur, à la terreur, à l'effroi, au désespoir absolu.

Devant lui, sortait du lac une créature enragée. Tout cela ne dura qu'un instant, puisqu'elle sortit à une vitesse folle, mais nous prendrons tout de même le temps de décrire la chose en quelques mots.
Elle marchait à quatre pattes, comme un chien colossal noir, dont la taille au garrot dépasse celle de deux hommes de grande taille superposés. Son corps était incroyablement large et robustes, ses membres brutaux et rapides aux griffes monumentales, et sa queue longue et large terminée par des pointes. Sa gueule longue et large comparable à celle d'un crocodile qui aurait été rogné en son bout, comportait de nombreuses dents noires qui dépassent de ses lèvres dans les deux sens, aux dimensions proportionnelles à celle de la créature : c'est à dire colossales.
Comme toute les monstruosités, celle-ci portait un visage blanc, qui était incroyablement grand. Servant de couvre-chef, disposé en une protubérance disgracieuse sur toute la hauteur de son crâne, ce qui le rendait visible de très loin.

Quelques autres détails : ses pattes étaient palmées, c'est à dire que de grandes membranes noires fines étaient visibles entre ses griffes colossales. Aussi la créature n'avait pas d'yeux, à part celle de son visage blanc. Et on pouvait voir que ses pattes avant étaient plus longues que ses pattes arrière, et qu'il les pliait davantage pour avancer.

Sa vitesse de course était prodigieuse, bien plus rapide que celle d'un homme, et c'est pourquoi elle ne laissa aucune chance aux deux individus qui se trouvaient là. Et que, comme nous le disions plus tôt, tout se déroula en un instant.

Elle fondit sur eux. Le jeune homme tenta un mouvement en avant, tout en criant, mais dans un mouvement d'une violence inouïe la bête leva une de ses pattes avant et déchiqueta l'homme en trois morceaux. Puis, la femme, qui n'avait pas le temps de voir ce qu'il se passait, fut saisie par les mâchoires de la créature. En un instant son corps fut broyé et secoué de gauche à droite jusqu'à ce que son sang et ses jambes ne s'échappent de la gueule immonde, sans le reste. Puis la chose mordit les restes de l'homme mort, et parut s'en désintéresser aussitôt...

...Pour s'élancer vers Hattie et Anicée qui avaient pu voir la fin de cette scène de loin.
Hattie
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Ven 16 Nov 2018 - 1:34

- Non, Hattie.
- Quoi ?
Fit-elle, vexée.
- Non, elles ne sont pas comestibles, ajouta son amie. Ces baies sont toxiques.
- Les oiseaux en mangent, objecta-t-elle, têtue.
- Et je ne sais pas pourquoi ils y sont insensibles, mais je t’assure que pour nous elles sont mauvaises.
Hattie soupira, laissant retomber à terre ce qu’elle avait cueilli. Ce n’était pas la première fois que la Cime l’empêchait de manger quelque chose, qui selon elle était dangereux. Et la jeune femme lui faisait confiance, elle l’affirmait avec une telle certitude qu’elle ne pouvait que la croire. Mais elle ne comprenait pas d’où lui venait ce savoir, et ça l’agaçait de ne pas comprendre.
- Mais comment le sais-tu ? Insista-t-elle. Comprends-moi, je ne remet absolument pas en question ce que tu dis, j’aimerais seulement savoir comment tu fais.
Troublée, Anicée essaya de lui expliquer, sachant pertinemment que cela ne satisferait pas son amie, car elle-même n’avait aucune idée de l’origine de ce savoir.
- Ça peut te sembler ridicule mais… disons que c’est une sorte d’intuition. Il faut que je regarde la plante, ou le champignon, ou le fruit, etc... , qu’éventuellement je le touche, le manipule, et je sais.
Surprenant le regard frustré de Hattie, elle s’excusa avec un sourire :
- Je suis désolée, je n’ai pas d’explication logique. C’est… instinctif.
La brune fit la moue, et Anicée eut un petit rire amusé :
- Ce n’est pas la peine de me regarder comme ça…
Mais son amie ne la regardait plus. Elle s’était figée, et observait le lac qu’elles avaient bientôt atteint. Suivant son regard elle aperçut elle aussi les deux personnes au bord de l’eau. Aussitôt elles s’accroupirent, espérant être moins visibles. Elles se méfiaient dorénavant de leurs congénères.
- Qu’est-ce qu’on fait ? Souffla la blanche. On attend qu’ils s’en aillent ou on va leur parler ?
Les yeux écarquillés la jeune femme ne semblait même pas l’avoir entendu mais elle finit par répondre :
- Attend, il y a quelque chose d’anormal.

Elle ne savait pas si ses yeux lui jouaient un tour, mais elle avait cru voir une tête dans les bras de la femme. Soudain l’homme au bord de l’eau courut vers la femme et l’exhorta à s’enfuir en criant. Il semblait paniqué, et elle, être en état de choc. La brune regarda ce qui leur faisait peur et vit les guetteurs à sa gauche, à moitié dissimulés par la forêt. Elle étouffa un cri de peur, et murmura à Anicée, la voix tremblante :
- Viens, on s’en va, on ne reste pas là. Tant pis pour l’eau, je préfère encore crever de soif. Ils sont trop nombreux.
Sans se faire prier la jeune femme acquiesça et se releva doucement à son tour pour s’éloigner des monstres, lorsqu’ils s’éparpillèrent subitement, semblant eux-mêmes effrayés. Ne comprenant pas ce qu’il se passait elles échangèrent un regard et soudain dans une grande gerbe d’eau, la réponse à leur incompréhension sortit sa masse du lac. Hattie pâlit de terreur à la vue de cette immense monstruosité, incapable de réfléchir, incapable de bouger. Elle avait même oublié qu’elle avait un corps, oublié de respirer. Elle ne ressentait plus rien d’autre que cette peur affreuse lui paralysant le cerveau, les pensées, il n’y avait plus rien d’autre qui existait. Elle n’était plus qu’une proie terrorisée par son prédateur.

Les deux jeunes femmes commencèrent seulement à réagir lorsque la créature s’attaqua aux deux infortunés à sa portée. À la vue de cette gueule, noire comme un four, avec ses dents effilées déchiquetant les corps de ces malheureux, Anicée ne put retenir un cri d’épouvante, tandis que Hattie reculait de quelques pas maladroits comme groggy par ce qu’elle voyait. Les victimes de la bête n’étaient plus que des poupées de sang et de viscères, la majeure partie de ce qu’elles avaient été ayant disparue entre ces mâchoires. Leur effrayante puissance était déjà suffisante pour broyer leurs proies, sans avoir besoin en plus de ces dents aiguisées comme des épées, redoutablement efficaces. Soudain, comme si l’absence de ses yeux ne l’empêchait pas de percevoir son environnement, elle fonça vers Hattie et Anicée, cibles toutes désignées.

- Cours ! Cria Anicée à son amie.
Elles partirent aussitôt dans la direction opposée, la course de la bête faisant un bruit monstrueux derrière elles. Hattie, jetant un œil en arrière, dû se rendre à l’évidence et répliqua :
- On n’arrivera pas à la semer, elle va nous rattraper en moins de deux !
- Comment peut-elle être aussi rapide avec des pattes palmées ?!
- Comment as-tu pu remarquer ça ?! Il y a bien assez à voir avec sa tête !
- Il faut atteindre la forêt, on pourra s’y cacher !
- On n’a pas le temps !

Elles se disputaient tout en essayant de courir dans la neige, mais elles s’enfonçaient à chaque pas et s’épuisaient. Hattie grimpa difficilement une petite butte et commença à dévaler l’autre côté lorsqu’elle disparu soudainement dans un cri. Elle avait mis le pied dans une congère, cachant l’entrée d’une des nombreuses grottes de la vallée. En fait d’une grotte, c’était plutôt une galerie, un boyau courant juste sous la surface et qui ne permettait pas de s’y tenir debout. La jeune femme y vit leur salut et s’écria à l’adresse de son amie :
- Viens vite on peut s’enfuir par là !
Anicée ne se fit pas prier et lui glissa sa lance, avant de s’y faufiler à son tour, la créature les ayant finalement rattrapées. Elles entendirent son rugissement de dépit lorsqu’elle constata la disparition de ses proies, et filèrent tant bien que mal à quatre pattes dans le noir, essayant de s’éloigner le plus vite possible. La créature, furieuse, se mit à fouiller rageusement le sol de ses griffes, retournant, creusant des sillons, mélangeant dans ces plaies béantes la terre et la neige souillée.
À quelques mètres de ce déchaînement de fureur Hattie avançait, gênée par sa lance et sa boîte d’écorce, angoissée par cet enfermement qu’elle ressentait dans le souterrain, mais la peur du monstre était bien plus forte. Plus loin Anicée la suivait, lorsqu’une griffe fit une percée dans le tunnel entre elles, découvrant en partie leur cachette et leur offrant un peu de lumière. La jeune femme, espérant gagner un peu de répit, passa sa lance par le trou pointe vers le haut, la coinçant contre le bord déchiqueté de l’ouverture et l’abandonna là, arrivant aux côtés de la brune. La créature abattit à nouveau sa patte, la lance durcit transperça la membrane qui reliait ses doigts palmés et elle siffla de surprise et de colère, plus que de douleur, rugissant de plus belle, comme si elle pouvait proférer des menaces de mort à celle qui avait osé la provoquer. Les deux jeunes femmes se regardèrent alors, chacune pouvant lire la terreur dans les yeux de l’autre.
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