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All is Violent, All is Bright [Staz&Hiss][Important][Jour 16] [CLOS]
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Staz
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Staz
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Jour d'éveil : Jour 16
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All is Violent, All is Bright [Staz&Hiss][Important][Jour 16]   [CLOS] Empty
Mar 2 Aoû 2016 - 13:44

All is Violent, All is Bright


Boum boum. Boum boum. Les yeux écarquillés, dans la pénombre, il se terrait. Boum boum. Boum boum. Devant lui, quelque chose marchait. Ou plutôt, semblait marcher. Et son coeur, toujours, battait plus fort. Hurlait à ses tympans. L'Être s'était tut. Enfin. Mais Staz avait peur que la Chose entende son coeur. Son coeur qui, affolé, semblait vouloir sortir de sa poitrine et prendre la fuite. La fuite, oui, mais pour aller où ? Il était seul, couché dans son buisson de ronces, nu. Dans la pénombre de la nuit. Et s'approchait, toujours plus, la Chose. Il ne voyait d'elle que ses pieds. Un mélange étrange entre des pieds humains, et des serres. Les griffes, au bout, étaient encore empêtrées de sang. Sa démarche faisait peur, très peur. Le souffle rauque de la Chose devenait de plus en plus fort. Et Staz n'avait rien d'autre à faire que de se terrer. Il se sentait livide, nauséeux. Car la Chose, toujours, se dirigeait vers lui. Et qu'il savait qu'elle venait pour lui. Fermant les yeux, il ne respirait plus. Il venait de sentir l'odeur de chair en putréfaction de la Chose. Elle venait pour lui faire du mal. Pour le tuer.
Soudain, plus un bruit. Plus un souffle. Rien. Peut-être était-elle partie. Il resta immobile quelques secondes encore, avant d'ouvrir un oeil. Les "pieds" avaient disparus. Ne restait plus là que des empreintes, tâchées de sang. Mais plus de signe de la Chose. Alors Staz s'autorisa à nouveau à respirer. Mais il y avait quelque chose d'autre. Encore ce regard, pesant.
Alors il tourna les yeux. Et il vit. Ce regard. Ce regard. La Chose n'était pas partie. La Chose le fixait. Au dessus de lui. Un filet ensanglanté coula le long de ce qui lui servait de bouche pour tomber sur le visage de Staz. Mais ce qui l'obsédait, lui, c'était ce regard. Ce regard de mort. Le visage de la Chose n'était rien de plus qu'un amas de chairs labourées, d'où se détachaient des lambeaux déjà morts depuis bien longtemps. Et ses yeux, crevés, ternis d'une couleur jaune, purulents, béants, le fixaient sans le voir. Mais le voyait pourtant. Car déjà la Chose tendait ses longues griffes vers lui pour lui arracher le visage. Et Staz hurla.

Et Staz hurla. Bondissant en avant, il eut juste le temps de se tourner pour cracher ses tripes sur le côté. La bile lui enflammait la gorge, les larmes lui brûlaient les yeux. Son estomac se retourna, encore et encore, alors qu'il n'avait plus rien à vomir. Il venait de se voir mourir. Mais il n'était pas mort.
Une fois sa nausée calmée, il s'essuya la bouche du revers de la main, en esquissant un rictus de dégoût, puis, tâchant de reprendre son souffle, regarda autour de lui. Il était bel et bien dans son buisson de ronces, au milieu d'une prairie étrange. Un peu plus loin, l'eau terne du lac. Et la pluie qui, toujours, battait son visage, son corps nu. Mais aucune trace de la Chose. Non. Et il n'était pas mort, non plus. Et il ne faisait pas nuit. En regardant autour de lui, Staz conclut qu'il n'avait fait que dormir. Dormir. Juste dormir. Pas plus d'une heure. Un simple cauchemar, sans aucun doute. Il semblait ne pas être bien plus que midi. Mais les nuages et la pluie emmêlaient ses idées et sa notion du temps.
Assis, il se mit, depuis son misérable abri, à observer les environs, longuement. Et l'Être ne s'étant toujours pas manifesté, il en conclut qu'il devait l'avoir rêvé. Tout comme la Chose. Tout comme le regard. Rien de plus. Cela ne devait être rien de plus. Il n'y avait vraiment rien du tout autour de lui, dans un champ de près de 500m. Et un peu plus loin, un autre buisson, pas bien plus fourni que le sien.
Il décida, alors, avant toute chose, en homme réfléchi qu'il était, de vérifier son état physique. Et surtout, peut-être, de voir qui il était. Car il n'en avait absolument aucune idée. En fait, il ne savait de lui que son nom. Staz. Staz. Staz. C'était tout.
En regardant ses mains, lisses, fortes peut-être, il se dit qu'il devait être jeune. Ses bras étaient minces, trop minces. Ses pieds étaient empêtrés de terre, tout comme une bonne moitié de son corps. En nettoyant un peu ses genoux, il grimaça. Ah oui, c'était qu'hier, il avait pas mal ramassé. Des petites entailles, hélas pleines de terre, recouvraient ses genoux, et des bleus et contusions le tiraillaient un peu partout. Et sur le front, une bosse. Pas bien grosse. Le sang n'en avait pas coulé, bien heureusement. Il était plutôt en bon état, finalement. Une bonne bosse, quelques plaies plus que superficielles, et des bleus.

Finalement, il se mit debout, nu comme un ver -cela en devenait presque naturel. Les ronces piquèrent, griffèrent, et il s'extirpa de son "abri" avec quelques coupures supplémentaires. Mais il était en vie. Et son visage toujours là, à sa place, contrairement à ce qu'il avait rêvé.
Il devait décider. Que devait-il faire ? Les étapes parurent comme par magie en lettres lumineuses dans son crâne. Il devait, et dans cet ordre : boire, manger, se trouver un abri, voir s'il était seul au monde ou pas. Et aussi faire un feu. Pour stériliser l'eau. Avec l'abri. Donc finalement, boire irait après le fait de se trouver un abri. Donc, maintenant, tout de suite, chercher un abri, et trouver de la nourriture en chemin. Et en chemin, aussi, chercher des traces de vie.
Il chassa ses cheveux qui dégoulinaient sur son visage et observa autour de lui. Il était blanc comme un ver luisant, au milieu d'un milieu sombre. Où comment se faire bouffer en dix minutes. Il devait se vêtir. Ou, au moins, se cacher un peu plus. Avisant un flaque, un peu plus loin, il s'en approcha, pour la reluquer. La pluie abondante avait rendu meuble le sol nu, qui devenait peu à peu de la boue épaisse. C'était parfait. Attrapant une bonne poignée de boue, il se la plaqua contre le torse et s'en tartina le corps. C'était pire qu'ignoble. La substance était collante, puait, mais au moins cela cacherait son odeur un minimum. La pluie ferait le reste. Il s'en aspergea de même les cheveux, notant qu'il devrait en remettre plutôt souvent à cause de l'eau qui ruisselait sur son corps et emportait la terre. Mais à cette heure où la pluie semblait un peu calmée, la boue tenait, et il se retrouva très vite marron de la tête au pied. Pour le dos, il se coucha dans la flaque boueuse et se roula littéralement dedans. Le résultat était moyen, on voyait encore des plages de peau dans les sillons de l'eau de pluie, mais c'était mieux que rien.

Finalement, il se contraint à quitter la proximité rassurante de son buisson, et marcha. Il marcha dos au lac. Vers les grands pics montagneux. Partout où il regardait, ils se dressaient. Là, et là, et de l'autre côté aussi. Alors il supposa qu'il devait se situer dans une sorte de clairière au milieu des montagnes. Et cela ne lui inspirait rien de bon. Il devait sortir, trouver peut-être une vallée entre deux pics et prendre la fuite. Trouver quelque chose. Un village. Des hommes. Loin de ce monde. Loin de l'Être et du Voyeur, comme il se les étaient déjà nommés. L'Être, c'était le monstre dans sa tête. Enfin, celui qu'il s'était imaginé, car toujours pas de nouvelles. Génial. Quant au Voyeur, c'était la personne malsaine qui le suivait, il le savait. Cette impression pesante qu'on l'observait encore était revenue pendant qu'il se couvrait de boue. Quel chose ignoble que d'observer un homme nu, malade peut-être, fou sans doute, perdu et complètement ... apeuré. Le Voyeur lui faisait aussi peur que l'Être. Alors il devait partir. Trouver un ailleurs, loin de ces deux monstres.
Il marcha, peut-être une trentaine de minute, sous la pluie. La clairière semblait être étonnamment grande. Et pendant tout ce temps, il était à découvert. Il voyait, mais il était vu. Et la présence du Voyeur, quelque part dans son dos, lui nouait la gorge. Et chaque pas semblait élever de dizaines de mètres les montagnes. Quand il en fut à une heure de marche, les pieds douloureux, il savait qu'il allait dans la mauvaise direction. Tout d'abord, car par là, il n'y avait rien. Enfin si, des montagnes, mais ni nourriture, ni abri, et le froid qui le tenaillerait. Et les montagnes s'élevaient, s'élevaient encore, et il ne voyait nul part où passer. Il lui restait sans doute moins de deux kilomètres avant d'arriver aux pieds des montagnes, et ce qu'il voyait ne lui plaisait pas. Si la plaine était plus ou moins plane, les montagnes s'en dressaient, quasiment verticales, à travers d'énormes falaises. Impossible de grimper. Et les falaises n'avaient pas de fissures. Il n'eut même pas l'espoir de trouver un passage ailleurs. Cette vision lui infligea l'horreur de la chose. Il était enfermé entre ces montagnes. Enfermé dans ... Une cinquantaine de kilomètres tout au plus. Avec l'Être et le Voyeur, et les animaux dangereux qui allaient avec l'endroit. Et nu, qui plus es. Nu comme un ver. Nu, sans rien pour se réchauffer, rien pour s'abriter, rien pour se nourrir. Juste ses mains, ses mains si pitoyablement lisses, pour se battre contre la Nature.

Ecoeuré, il vira à 90 degrés. Là-bas, plus loin, une forêt. Des bois, sombres, majestueux. Peut-être son salut. Peut-être sa mort. Car maintenant, il en était sûr. A 100%. Il allait mourir. Il ne restait plus qu'à savoir quand.
Il contourna un espèce de pré où l'herbe lui arrivait à la hanche, de peur de se faire mordre par une bestiole étrange. Ses yeux ne cessaient de guetter. Guetter toujours. Au moindre détour d'un arbuste. Au moindre recoin. Il pouvait y avoir le Voyeur. Ou un tigre. Ou même un rhinocéros prêt à le charger. Ou un mammouth. Ou un moustique géant de quatre mètres sur quatre, attendant de l'empaler et de lui vider le cerveau par les yeux. Qui sait. Parce que lui ne savait rien. Ne savait plus, en tout cas. Il n'était plus capable, à cet instant, de raisonner. Et son ventre gargouilla fort. Et son estomac se révulsa. Et encore, il vomit. Etait-il malade ? Ou était-ce l'angoisse ? En tout cas, à force de vomir, sa bouche était pâteuse, sa gorge aussi aride qu'un désert, et il se déshydratait. Il allait mourir. Mourir de son angoisse. Mourir de sa peur.
Il croisa finalement un espèce de rocher qui sortait du sol, et s'élevait à deux petits mètres au dessus du sol. Il s'assit à l'ombre, et se reprit à pleurer. Les nerfs en boule, il ne contrôlait vraiment plus rien. Et nu, il commençait à frissonner. La peur le faisait suer à grosses gouttes.

Secouant la tête, il se reprit. Quand ... Il vit. Loin. Très loin là-bas. De là où il venait. A plus d'un kilomètre sans doute. Une forme. Noire. Sombre. Une silhouette plus qu'un être. Il ne savait vraiment pas ce que c'était, mais il ne bougea pas. Il n'appela pas. Qui sait. Un monstre, ou un allié. Il valait mieux ne pas se faire remarquer que se faire bouffer.
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La silhouette que Staz voit est ...

1 à 12 : Un guetteur qui l'observe tranquillement
13 à 30 : Un homme fou qui l'attaque
31 à 50 : Un loup affamé qui l'attaque
51 à 66 : Un loup, mortellement blessé, qui semble désespérément fuir quelque chose
67 à 84 : Un homme, mortellement blessé, qui semble désespérément fuir quelque chose
85 à 94 : Un guetteur qui lui fonce dessus pour en faire son repas
95 à 98 : Un rampant qui, tranquillement, avance vers lui pour le manger
99 à 100 : Un groupe de trois guetteurs, bien décidés à le dévorer
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Mar 2 Aoû 2016 - 15:04


La silhouette n'était pas bien grande. Elle devait lui arriver à la taille, peut-être un peu moins. Mais elle avançait vite. Et fonçait droit sur lui. Staz se mit debout. Il était repéré, il en était certain. La pluie brouillait l'image qu'il avait de l'intrus, mais il n'allait pas tarder à savoir qui, ou ce que c'était. Toutefois, il n'avait aucune envie de s'attarder. Le ricanement dans sa tête avait reprit. L'Être riait. Il se moquait de lui. Encore. La voix reprit. Elle parlait. Parlait. Sourdement. D'une langue qu'il ne comprenait pas. Des mots sans queue ni tête. Qu'elle lui crachait au visage. Parfois un murmure, parfois un hurlement à lui percer les tympans. Il ne savait que faire. La voix l'affolait. L'Être voulait sa mort. Tout comme le Voyeur, qui baissa son regard sur lui, quelque part. L'air sembla s'être mis à vibrer. La mécanique de Staz s'affolait. Le coeur, les poumons, les jambes. Sans qu'il sache pourquoi, il se mit à trembler. La panique. Une mortelle panique. Sa tête se mit à tourner, déjà il ne sentait plus ses mains, il ne savait plus. Faisant demi-tour, il se mit à courir. Hurlait-il, lui-même ? Il ne le savait pas. Mais derrière, l'Ombre s'approchait.

Les ... sss ... musaraignes ne ssss ... savent pas ... aaaaa ... ... Sssss ... L'ombre ... est .... ... sss ... salvatrice .... sssss ....

L'Être se remit à hurler, le diable au corps. Et se mit a hurler, aussi, son coeur battant, tambour à ses oreilles. Et le souffle qui lui brûlait la gorge. Derrière lui, il y avait quelque chose, animal ou non, qui voulait sa mort. Il le savait au fond de ses tripes. Au fond de son Être. Car l'Être, c'était lui-même. C'était son Être. Qui se moquait. Qui se jouait de lui. Car l'Être était sa folie. Et que l'Être voulait être.
Trébuchant, il s'étala de tout son long. Son coude le cuisait, mais qu'importe. Il se remit debout tant bien que mal, et reparti dans sa course. Il n'avait plus longtemps à vivre. Il courait vers les bois, vers le lac, il ne savait même plus. Mais il courait pour fuir sa propre mort. Pour fuir la Chose qui allait lui arracher le visage. La Chose qui, cette fois, ne le raterai pas. Avec ses yeux aveugles, elle le fixerait. Avant d'arracher les siens. Et de labourer sa chair. De lui faire souffrir la souffrance de milles hommes.

Il tomba à nouveau, et cette fois ne se releva pas. Sa cheville était touchée. Il avait infiniment mal, mais s'efforça de ne pas regarder. Car à la fois, la douleur n'était que sourde, lointaine. Il n'y avait que le tambour de son coeur, qui faisait palpiter son regard, assourdissait ses oreilles. Ce n'était plus qu'une question de secondes. Bientôt elle serait là, sur lui.
Se tournant sur le dos, il s'apprêtait à faire face. Saisissant une pierre qui s'était glissée sous sa main, il la saisit, à moitié assis, en appui sur ses bras. Il tremblait de tout son coeur, de tout son corps. Dans sa tête résonna un rire, un rire tout droit sorti des enfers. Il ne devait pas céder.
Sa vision ne se faisait plus en couleur. Il voyait la scène comme on regarde un film. Le film de sa vie, le film de sa mort. La pluie, redoublant d'intensité, noyait son champ de vision. Il ne voyait rien. Pourtant, là, surgit un monstre. Un monstre. Il était énorme. Gros. Un filet de bave coulait de ses babines. Mais ces babines n'étaient pas humaines. Ni même celles de la Chose. De ces babines pointaient des crocs. Des crocs de loups. Prêts à le déchiqueter.

Le poil de l'animal, battu par la pluie, colle à ses flancs, et il pue le chien mouillé. Oui. Mais il a ces yeux, deux grands yeux d'un jaune verdâtre qui le fixent, le dégustant déjà. Un steak, blessé. Oui, le sang, il sent le sang. Le sang qui coule de son corps. La vie qui lui échappe. La vie qui doit lui appartenir, à lui, animal des bois, roi de son territoire. Et cet intrus, peu importe s'il est étrange, et couvert de boue, et humide, et puant, et pas bien gras, doit mourir. Pour la chair. Pour la faim. Car la faim est là. Car la faim est toujours là. Et la faim est la mort.
Le loup est là. Le loup est sur lui. Devant lui. A le fixer. A jauger. A attendre le bon moment pour empoigner sa gorge de sa gueule, étreindre fort son oesophage, ses voies respiratoires, ses artères, et finalement briser sa colonne vertébrale d'un coup de croc. Clac, en une seconde, ce serait fini. Mais non, il attend. Il a faim. Il est maigre. Il est seul. Il est faible. Tout comme l'homme. Faim. Maigre. Seul. Faible. Comme toutes les créatures de ce fichu endroit, d'ailleurs. Faim. Maigre. Seul. Faible. Mort. C'est la fin de tout. La mort.
Et déjà le loup bondit, gueule en avant. Et déjà l'homme brandit sa seule défense, cette pierre à peine plus grosse que sa main.


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Staz brandit sa pierre, tente de toucher le loup et ...


1 à 5 : Touche le loup à la tête et le tue
6 à 15 : Touche le loup à la tête et l'assome
16 à 30 :Touche le loup à la tête et le blesse
31 à 50 : Touche le loup dans les cotes et le blesse
51 à 70 : Rate misérablement le loup mais évite les crocs de la bête
71 à 90 : Rate misérablement le loup dont les crocs viennent se planter dans le bras
91 à 100 : Rate misérablement le loup donc les crocs viennent se planter dans l'épaule
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Mar 2 Aoû 2016 - 15:13

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Mar 2 Aoû 2016 - 17:31


Le choc renversa Staz en arrière, et il se cru mourir. Mais il n'en était rien. Et plus rien ne bougeait. Allonger qu'il était, il sentait sur lui le poids du loup. Un loup adulte, qui pesait bien une cinquantaine de kilos, si ce n'était plus. Encore une fois, l'Être s'était tût. Le monde s'était tût. Ne résonnait plus, maintenant, que sa propre respiration, saccadée. Que s'était-il passé ?
Il se souvenait bien de voir le loup se ruer sur lui. Son regard affamé. Ses babines pleines de sang séché. Ses crocs affûtés comme des poignards. Et surtout, son haleine fétide, trop près de son visage. Il avait vu, de même, son bras se balancer, lentement, trop lentement, vers la trajectoire du canidé pour la parer. Et le bruit aussi. Comme un brisement d'os. Un bruit ignoble, et un couinement. Et puis plus rien. Et juste un corps empilé sur le sien. Enfin non. Car le loup, il l'entendait, gémissait encore. Ne bougeait plus, mais gémissait encore.

D'un brusque mouvement d'épaule, il se dégagea de ce corps chaud. Il n'avait pas été mordu. Et, en se relevant, il remarqua qu'au contraire, c'était le loup qui saignait abondamment du crâne. Juste au dessus de l'oeil, son crâne avaient pris une drôle de forme, une ondulation étrange qui n'aurait pas dût être là, et le sang ruisselait de la plaie sans répit. Le loup, les deux yeux clos, respirait fort, mais n'avait pas l'air de bouger. Et, plus loin, gisait la pierre. La pierre qui avait été dans sa main, il y a quelques instant. Une pierre finalement plus grosse qu'il ne le pensait, et qui désormais était couverte de sang. De sang de loup.
Il venait de tuer un loup. Enfin non, de l'assommer. Sa vie était sauve. Pour l'instant. Il s'approcha, s'accroupit, le coude et les genoux toujours endoloris, et caressa la fourrure soyeuse de l'animal. C'était incroyablement doux. Et épais. Et chaud. Il devait le tuer. Il n'avait pas le droit de le laisser souffrir. Il ne se relèverai pas. Il se ferait déchiqueter par la Chose, ou un monstre, ou un mammouth carnivore. Il devait faire ça lui-même.
Les larmes coulant abondamment depuis ses joues depuis qu'il avait commencé à courir ne semblaient vouloir se tarir. Alors, les yeux floutés par le désespoir, il alla chercher sa pierre, et en prit une autre. Sur un caillou plat, il tapa fort le premier caillou sur le second, et encore, et encore. Il se frappa un doigt, qui prit une couleur violacée, et se coupa l'avant bras avec un des éclats, mais finalement la pierre céda en deux morceaux distincts, tranchants. Suffisamment tranchants pour ... trancher une gorge.
Serrant fort son galet taillé dans la main, il s'attela à traîner le loup jusqu'à un arbre maigrichon, complètement mort, qui se trouvait plus loin. Délicatement, il le coucha sur le dos, pattes en l'air, lui arrachant un râle d'agonie.

Alors il fit ce qu'il n'aura jamais dû faire. Enfin si. Il avait faim, soif, était faible. Très faible. D'une main peu assurée, il posa le galet du côté tranchant sur la gorge de l'animal. Et d'un coup, en appuyant aussi fort qu'il pouvait, trancha. Hélas, le tranchant n'était pas bien net, et arracha les poils de l'animal et un peu de la chair tendre de son cou, ce qui le fit pleurer un peu plus. Il n'était même pas capable de faire le travail proprement. Déglutissant, il remit le galet en place, et repris encore une fois. Il fallut une dernière fois pour atteindre l'artère. Et, inspirant profondément devant le sang qui s'écoulait à gros bouillon de la gorge du pauvre animal, il s'agenouilla, et posa ses lèvres. Oui, il posa ses lèvres sur la gorge mutilée de l'animal et but. But ce liquide chaud, visqueux, ignoble, qui sortait du corps toujours vivant de cet animal.
Le sang coulait le long de sa gorge, le long de son visage, il savait qu'il serait couvert de sang mais s'en fichait. Avaler. Encore et encore. Prendre des forces. Le sang était-il nutritif ? Il n'en avait aucune idée. Mais il savait qu'il y avait de l'eau dans le sang. Et forcément quelques trucs bon pour lui. Il espérait.
Bientôt la source se fit moins abondante, et Staz retira ses lèvres. Aussi triste à avouer que c'était, il était repu. Comme on buvait une bonne soupe, il avait bu du sang de long. C'était un met infiniment plus dégueulasse, en fait. Le goût était âcre, ignoble. Il espérait juste que cela ne le ferait pas tomber malade.

L'instinct avait pris le dessus, et il en était conscient. En se relevant, en observant ce corps sans vie dont il avait bu le sang, il eut la nausée. Il s'interdit toutefois de vomir, de gâcher ce bien étrange présent que la Nature lui avait fait. Il fallait qu'il mange le loup. Il devait manger le loup. Il n'avait pas le choix. Et puis, le loup l'avait attaqué, au fond. Il resta là, silencieux, assis contre l'arbre, à caresser la fourrure terne du loup mort. Il n'avait pas eut le choix.

Car ... Car .... Car Il n'y a rien au-delà.
Staz
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Mar 2 Aoû 2016 - 17:33

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Staz a bu du sang de loup et ...

1 à 3 : Cela le revigore, tout va bien.
4 : Cela le revigore, mais le lendemain il est fiévreux et nauséeux.
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Mar 2 Aoû 2016 - 17:33

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Mar 2 Aoû 2016 - 23:09

Hiss déambulait depuis deux jours. Elle avait passé une bonne partie de son temps aux abords du Lac, pensant qu'elle y trouverais surement des congénères, mais en vain. Personne n'était apparu, et elle n'avait heureusement pas eu le loisir de croiser d'autres monstres. Même les animaux s'étaient volatilisés. Elle avait finalement goûté les criquets de la Plaine, et trouvé ça infect. Trop croquant. Peut être en les faisant griller?

Elle s'était arrêté pour fixer l'étendue d'eau sombre, perdant ses pensées et ses pieds dans les remugles vaseux, quand le temps était à la pluie. Elle se sentait bien dans ces éléments aqueux, mais gardait ses oreilles ouvertes pour éviter d'avoir de mauvaises surprises. Elle aimait regarder les immenses blocs de pierre entourant la Vallée, se demandant ce qu'il y avait au delà, et s'imaginant qu'il n'y avait rien. Comme si, derrière ces grosses Montagnes, le Néant l'emportait. Ou bien qu'elle évoluait dans un rêve, un rêve désagréable mais dont on aime se souvenir au matin. 

Ce fut la première fois que la blonde eut le temps de se pencher sur ces questions d'ordre existentiel. C'était bizarre, mais elle y prenait goût. Plein de "Et si...?" prenaient place dans sa tête. Elle posait chacune des questions à voix haute, avec délectation. Puis, le fait de parler seule et de ne jamais pouvoir en discuter commença à lui poser problème. Elle se lassa, mais n'arriva pas à empêcher les questions de s'incruster dans sa tête. 

Ces deux jours de calme ne lui déplurent pas, mais elle s'impatienta vite et commença à se demander ou aller pour trouver des semblables. C'est dans la Forêt qu'elle avait rencontré les deux hommes, mais elle savait qu'elle risquerait d'y passer des semaines entières. En plus, si elle se cachait dans les arbres, pourquoi les autres ne le feraient pas, eux? 

En bref, elle se dit finalement que ce serait par chance qu'elle tomberait sur quelqu'un, comme les fois d'avant. 
Cependant, elle se promit de ne pas le lâcher, pour au moins avoir une conversation décente. Et si il n'y avait que des hommes dans la Vallée? 

C'est la question qu'elle se posa dix minutes avant de remarquer une silhouette, au loin dans la Plaine. Ça ne ressemblait pas à un monstre, ce n'était pas assez noir. Alors elle avança, sûre d'elle, se disant qu'au pire ce serait un animal, au mieux un de ceux qu'elle recherchait. Hiss avait pris beaucoup d'assurance depuis le combat avec la créature. Elle se sentait plus sûre de sa force, et si elle avait été capable de tuer ce truc, alors elle avait de bonnes chances de survivre. Cependant, elle gardait toujours à l'esprit que la méfiance primait sur le reste. Elle ne comptait pas renouveler l'expérience. 

Lorsqu'elle se trouva à une trentaine de pas de ce qui avait progressivement évolué comme étant un homme doté d'une peau très étrange, elle s'arrêta avant de se manifester.

"Hey, toi! Heum. Je viens en amie."

Elle fit quelques pas de plus, se mordant la lèvre inférieure en pensant que c'était plutôt étrange de rencontrer quelqu'un comme ça, finalement. Trouver des mots, c'était difficile.
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Mer 3 Aoû 2016 - 11:10

Il n'y a rien au-delà. La voix résonnait dans sa tête, puis émit un ricanement sévère. Oui, l'Être avait raison. Il était coincé, ici, seul, et allait devoir se salir les mains. Jetant un regard à lui-même, il se trouva ... Couvert de sang frais, de boue séchée, de poussière, de plaies. Son coude avait une sale couleur violacée, la plaie saignait toujours, et en posant la main dessus, il grimaça en le trouvant chaud. Ici, une blessure c'était vraiment pas bon. Et son coude n'était pas le seul à lui en faire pâtir.
Prenant son courage à deux mains, il posa ses yeux sur sa cheville. Il s'attendait à tout. En fait, la poussée d'adrénaline lui avait fait complètement oublier la douleur, qui revenait à pas feutrés, mais puissante, très puissante. Il fut soulagé de ne pas voir d'os, déjà. C'était un piètre soulagement, mais la gravité semblait moindre. Toutefois, le gonflement sévère qui était déjà en train de se produire n'annonçait rien de bon. Elle semblait encore tenir en place, mais il était hors question de la bouger. Il risqua une main sur sa cheville, et tâta, expérimenta sa souffrance. Et ce qu'il en déduit était fâcheux. Au mieux, un très grosse entorse, au pire et c'était ce qu'il pensait, une fracture. Bah oui, un os cassé, c'est parfait dans la survie !

Bon, il devait d'abord s'occuper du loup, et ensuite de la cheville. S'il traînait, la viande serait déjà pourrie, et il ne pourrait rien en récupérer. En fait, il avait réfléchit et ...
La voix le fit sursauter.
- Hey, toi ! Je viens en amie.
Sursauter, froncer des sourcils, grogner, saisir son galet taillé, se redresser sur son pied valide, grimacer de douleur, jeter un regard plus que méfiant derrière le rideau de pluie. Là, devant lui, à une vingtaine de mètres ... Une femme. Enfin. Semblait-il.
Aussi nue que lui, elle se dressait fièrement, la tête haute, la peau blafarde, les cheveux plus que délavés, et lui adressait la parole, comme ça, s'en prévenir. Car il ne l'avait pas vu venir. Il pesta dans sa tête contre lui-même, le galet toujours fermement ancré dans sa main. Il la fixa un moment, cherchant à déterminer ce qu'il lui fallait faire. Etait-ce vraiment une humaine ? Comme lui ? Il n'était donc pas seul ? Mais, si elle était dans la même situation que lui ... Elle voudrait ... Le tuer, le manger, manger son loup, prendre ses ressources et pisser sur sa carcasse. Sa carcasse à lui, pas celle du loup.
Il se racla la gorge, prit une profonde inspiration et parla. D'une voix qui ne semblait avoir parlé depuis des millénaires. Rauque, basse, crachotant. Il n'était pas à l'aise avec les mots. Pas encore. Tout ça lui semblait profondément mécanique, et ses premiers mots furent ... éraillés.
- Que ... Que me veux-tu ?
Il s'était relevé tant bien que mal, et faisait le flamant rose, se tenant sur un pied. Il s'appuya sur l'arbre pour essayer de cacher ce vilain handicap.
- Je n'ai rien pour toi. Rien que ce loup qui va pourrir d'ici quelques heures avec cette pluie à la con.
Il aurait pu faire sécher la viande au soleil et la conserver si seulement ... si seulement ... La voix reprit son ricanement, fort, fort, et Staz se vit lâcher prise et hurler, fort, trop fort :
- Mais tu vas la fermer, toi ?!
Et la voix ricana, se tut une seconde, et se remit à hurler à lui exploser les tympans. Cette fois, c'était moins l'homme en feu que l'homme qu'on écartèle. Peut-être que Staz allait bientôt devenir pro des hurlements de tortures. Et tout cas, c'était lui qu'on torturait, aujourd'hui. Se plaquant les mains sur les oreilles, il crut devenir fou. Non, en fait, il l'était, fou. Fou et à moitié schizophrène.
- Tais toi ! Ferme-la ! Ferme-la !
Il se laissa tomber en appui total sur l'arbre en arrière, sans vraiment plus savoir ce qu'il faisait. Mais les larmes montaient, coulaient, sans qu'il sache pourquoi, et les propos de l'Être le giflaient, sans qu'il puisse le comprendre, comme ses hurlements, ses hurlements de douleur et de haine. Il perdit pied. Il ne savait plus. Il ne savait plus.

Son accès de folie le fit à moitié tomber dans les pommes. Un vertige de plus le fit basculer, et il s'écroula sur le loup. Et la voix se tut enfin. Et il put entendre ses propres gémissements. Des gémissements de chien battu. Les larmes coulaient de ses yeux clos, et il perdit pleinement conscience de sa personne. Il ne voulait plus. Il n'avait plus envie. Il voulait juste que cet Être le laisse tranquille.
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Mer 3 Aoû 2016 - 13:34

Elle le regarda se lever, l’œil méfiant, l'air un peu perdu. La pierre qui trônait au creux de sa main prouvait qu'il n'avait clairement pas confiance, et oh! ce qu'elle le comprenait. Elle aurait fait pareil, à sa place. Elle lui jeta un sourire, et posa sa lance à ses pieds pendant qu'il lui demandai ce qu'elle voulait d'une voix éraillée. Elle chercha les bons mots dans sa tête, après tout, qu'est ce qu'elle lui voulait? Peut être plein de choses, mais c'était bizarre de l'annoncer. 

" Je n'ai rien pour toi. Rien que ce loup qui va pourrir d'ici quelques heures avec cette pluie à la con."

Elle baissa les yeux vers le loup, puis comprit la raison de tout ce sang séché sur le torse de son compère. Et ce qu'elle avait du mal à identifier au début sur la peau, se présenta finalement comme étant de la boue, parcourue de fin sillons de chaire pâle. Elle savait qu'il n'y avait rien à la ronde, elle n'avait aperçu que la pluie et une légère brise en marchant jusqu'à lui. Elle réfléchissait et ouvrit la bouche pour dire quelque chose lorsque son congénère commença à hurler d'un voix mauvaise. Hiss sursauta, pensant que ces cris lui étaient adressés. Mais en observant l'homme qu'elle avait devant elle, la blonde comprit que la colère du plein de boue était destinée à quelque chose d'autre, qu'elle ne pouvait voir. Elle se raidit un peu, faisant silence et s'approcha doucement, ses yeux rivés sur la folie qu'elle apercevait par à coup. 

Et si tout le monde dans ce foutu endroit était complètement givré? 

Elle aussi, elle l'était. Elle avait entendu cette voix, et se parlait toute seule régulièrement. Bon, jamais elle n'avait eu de réaction aussi enflammée envers sa propre personne, mais elle se savait funambule, prête à basculer d'un côté ou d'un autre au moindre souffle de vent. Hiss n'avait pas peur du type en face d'elle. Il s'écroula, en larmes, geignant un peu, semblant complètement oublier son vis à vis. Elle retourna chercher son équipement et s'agenouilla près du loup, en jetant néanmoins des coups d’œil appuyés à son semblable. 

"J'ai de quoi faire du feu, mais avec cette pluie on risque de jamais y arriver. A moins de bouger, trouver de quoi s'abriter. Mais il faudrait cuire ton loup, ce serait dommage de perdre de la viande."

Elle regarda autour d'elle, guettant l'horizon, la lisière de la Forêt et ce qui semblait être le Lac, puis les cimes blanches des Montagnes. Il n'y avait que la pluie pour brouiller la vue.

"Je me suis réveillée il y a quelques jours, dans la neige des Montagnes. En fait, la solitude est dangereuse ici, alors je suis partie chercher quelqu'un. Pour répondre à ta question, je te veux aucun mal, juste... Plus être seule. Tu peux marcher?"

Hiss avait dit tout ça d'une traite, les yeux dans le vague jusqu'à se poser sur la cheville gonflée et tordue de son interlocuteur. Et pas mal de questions heurtaient son petits cerveau, questions qu'elle tenta de repousser, se demandant si lui avait seulement entendu ses paroles.
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Mer 3 Aoû 2016 - 15:00

Il resta là quelques secondes supplémentaires, sans bouger. Il était allongé à même le sol, enfin presque, les hanches reposant en travers du corps du loup. Et il n'osait pas lever les yeux vers la fille, la femme ou autre qui se tenait devant lui. Il avait succombé à sa folie, juste une seconde. Et voilà le résultat.
Finalement, quand il ouvrit enfin les yeux, elle était près de lui, enfin du loup et de lui du coup, à le regarder intensément. Elle était jolie, et ses traits doux rassurants. Mais telle n'était pas la question. S'appuyant sur son bras valide, il se redressa en grimaçant.
- J'ai de quoi faire du feu, mais avec cette pluie on risque de jamais y arriver. A moins de bouger, trouver de quoi s'abriter. Mais il faudrait cuire ton loup, ce serait dommage de perdre de la viande.
Staz ne réagit pas. Il ouvrait de grands yeux sur cette femme qui semblait bien plus à son aise que lui. Elle avait déjà pris ses marques. Elle connaissait les lieux, la peur, l'angoisse, la folie peut-être même aussi. Etait-elle comme lui ? L'entendait-elle ? Le ricanement, la voix, les hurlements, les phrases sans queue ni tête ?
- Je me suis réveillée il y a quelques jours, dans la neige des Montagnes. En fait, la solitude est dangereuse ici, alors je suis partie chercher quelqu'un. Pour répondre à ta question, je te veux aucun mal, juste... Plus être seule.
Elle était comme lui. aussi perdu. Si ce n'est qu'elle avait plusieurs jours d'avance. "La solitude est dangereuse ici", hein ? Il ne pensait pas être seul, et c'était ce qu'il trouvait le plus dangereux. Il y avait lui, Staz, mais aussi l'Être, le Voyeur et la Chose. Le diagnostic de la schizophrénie n'était pas compliqué à établir, finalement.
Mais lui non plus ne voulait pas être seule. Si cette femme ne lui voulait vraiment aucun mal, alors qu'elle reste. Elle avait un petit quelque chose de rassurant. Même s'il aurait vraiment préféré qu'elle soit ... Habillée. M'enfin. Lui non plus, ne l'était pas, alors c'était un peu étrange.
- Tu peux marcher ?
La jeune femme louchait visiblement sur la cheville. Tentant de la faire bouger, Staz étouffa un gémissement de douleur, mais fit comme si tout allait bien. Il n'avait pas envie de passer au coupe-gorge. Bien qu'il appréciait la confiance de cette fille, il n'avait vraiment pas encore le coeur à lui faire confiance. Qui sait. Peut-être était-ce la Chose, camouflée.
- Tout va bien. Ce n'est qu'une petite entorse, ça passera vite.
Le petit mensonge joliment édulcoré ne devait pas être très crédible, mais qu'importe. La teinte violacée de sa cheville importait peu.
- Il faut qu'on bouge, mais porter le cadavre du loup est trop risqué. Il va attirer la charogne et ...
Il secoua la tête, dégoûté. "Et la Chose" ? Non, il n'en dirait rien.
- Il faut s'en occuper maintenant. Manger de la chair crue si fraîche ne devrait pas nous faire tomber malade et ... devrait nous remplir le ventre. Et le reste, nous le transporterons ... Ce qui est intéressant à transporter.
Il se gratta l'oreille, couverte de boue.
- Une fois le loup vidé et tout ce que nous pourrons porter pris, nous irons là-bas.
Il se leva en clopinant, et pointa le bas à l'orée de la forêt.
- En se tenant près du lac. Pour l'eau ... Et les arbres pour l'abri ...
Il se tut une seconde.
- On va récupérer la viande, la fourrure, les os, les dents et les griffes si possible. On videra l'intestin pour nouer une espèce de corde. On fera un baluchon avec une branche et la fourrure qu'on fermera avec l'intestin pour le transport. En arrivant là-bas, si ce qu'il reste de viande est passé, on s'en servira pour pêcher. Avec le même bâton, et l'intestin ... Et en sculptant un hameçon dans l'os. Le flotteur sera un bout d'écorce. Ca devrait aller. Si on a du poisson, avec le feu, on aura une grande source de nourriture. Et là ... Eau, abri, nourriture, compagnie. On aura tout pour survivre, je suppose. Au moins un moment.
Cette fois il se tût, se tournant vers la jeune femme.
- Et on doit être vers les arbres avant la nuit ... Hors de question de dormir ici.
Il clopina jusqu'à elle, et soupira.
- Staz. Moi, c'est Staz. Et si tout cela te convient, commençons ... Ne traînons pas.

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Mer 3 Aoû 2016 - 16:52

L'inconnu se remit, planta son regard sur le visage de la blonde, qui se senti presque rosir sous le coup. Il la regardait, pour de vrai. Ça ne lui était jamais arrivé. 

Il commença par lui mentir à propos de sa cheville, mais elle n'en tint pas rigueur pour le moment. Il lui faudrait un tuteur, plus tard. Et il aurait besoin d'aide pour bouger de la. Alors il commença à débiter le programme, et Hiss ne le lâcha pas des yeux. Il était moins fou qu'il l'avait semblé quelques instants auparavant. Elle se demanda si ce n'était pas dû à ses blessures, aussi. Il était en train d'énoncer en gros ce que Hiss avait commencé à monter dans sa tête, au moins ils étaient sur la même longueur d'onde. Sauf qu'elle n'avait pas pensé spécialement à la pêche. Elle était embêtée de devoir laisser autant de viande pourrir, mais se dit que ça ferait le bonheur de quelqu'un d'autre. Surement plutôt de quelque chose. 

Lorsqu'il eut terminé, elle avait sorti sa pierre taillée et s'agenouillait devant le cadavre lupin. 

"Staz. Moi, c'est Staz. Et si tout cela te convient, commençons ... Ne traînons pas."

Elle hocha la tête, heureuse de connaître son nom. C'était la première fois qu'elle pouvait nommer quelqu'un par son vrai nom, et ça lui faisait du bien. Elle se sentait plus humaine.

"Staz. Tu peux m'appeler comme tu veux, mais mon nom est Hiss."

A vrai dire, elle aurait aimé l'entendre  dans la bouche de quelqu'un d'autre. Les mots n'avaient pas la même résonance selon les gens. 

"Je suis d'accord avec tout ça. La boue nous servira aussi pour t'arranger la cheville. Par contre l'idéal aurait été de pouvoir grimper dans un arbre, mais tu ne pourra pas me suivre la haut, donc il va falloir trouver un endroit calfeutré. Il y a des saloperies qui traînent un peu partout, et je n'ai aucune envie d'en croiser la nuit."

Hiss avait commencé à sortir délicatement les viscères, sans les ouvrir, et grappillait un bout de viande ici et là en continuant de taillader la carcasse. Elle écartait la peau des chaires en tentant d'en gaspiller le moins possible, et arrivé à la cuisse elle découpa un morceau de muscle avant de le tendre à son compagnon. Sans s'en rendre compte, elle s'était mise à siffler une mélopée étrange, et elle regrettait les chants des piafs de la Forêt. Certes ils n'étaient pas nombreux, mais cela aidait à combler le vide pesant. Ici, il n'y avait que le bruit de la pluie sur la terre et l'herbe. 


"Tu viens des Montagnes aussi? Je n'ai rencontré que deux hommes avant toi, et l'un était un salaud froussard, et l'autre un froussard tout court. Le premier m'a viré, le deuxième a disparu. Et toujours en plein dans des situations dangereuses... Tu connais d'autres gens?"

La blonde avait des tas de questions en tête, mais il avait l'air paumé autant qu'elle. Tout ça ne rimait à rien, mais au moins avait elle quelqu'un avec qui en parler.
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Mer 3 Aoû 2016 - 18:12

Pendant qu'il parlait, Staz contemplait la fille. C'était le premier être humain qu'il rencontrait, et ce qui le surprenait, c'était ses yeux. Deux grands yeux, sombres comme la nuit, d'où luisait une intelligence incomparable. Et sa peau avait l'air douce comme ... comme du coton. Oui. Et ses cheveux, inégaux, encadraient son visage de manière plutôt sauvage, renforçant la détermination qu'exprimait son visage. Peut-être bien qu'il pouvait lui faire confiance, après tout.
A peine eut-il terminé son discours qu'elle dégainait sa propre pierre taillée et s'agenouilla près du loup. Elle hocha la tête, pour son nom, et décida de lui livrer le sien ... en plantant sa pierre dans la chair tendre de l'animal. Détournant les yeux, Staz se tournait ailleurs, scrutant la silhouette du lac.
- Staz. Tu peux m'appeler comme tu veux, mais mon nom est Hiss
Il sourit comme un idiot, d'un sourire qu'elle ne vit pas. Bah oui. Quelqu'un venait de prononcer son nom. Pour la première fois de sa vie. C'était naître aux yeux de tous que de se faire nommer. On l'acceptait. Il était accepté.
- Hiss. C'est très beau. Alors pourquoi ne t'appellerai-je pas par ton prénom ? Hiss.
Staz sourit à nouveau. Il n'avait jamais sourit. C'était ainsi. Il souriait, pour elle, pour la première fois. Et s'en sentit soulagé. De même, il était soulagé de ne pas entendre l'Être. Il hésita un instant, voulu lui poser la question, mais se retint.
Finalement, l'homme osa un regard vers le travail de Hiss, et tira la langue de dégoût. Elle sortait les viscères sans broncher, s'attelant consciencieusement à la tâche. Elle était propre, elle découpait bien, presque joliment. Mieux que lui ne l'aurait jamais fait. Elle lui tendit un bout de viande qu'il reluqua un instant avant de se mettre à le mâcher. C'était ... filandreux, pas bien goûtu, juste tout flasque. Il l'avala finalement, indécis à savoir s'il avait apprécié ou pas.
- Je suis d'accord avec tout ça. La boue nous servira aussi pour t'arranger la cheville. Par contre l'idéal aurait été de pouvoir grimper dans un arbre, mais tu ne pourra pas me suivre la haut, donc il va falloir trouver un endroit calfeutré. Il y a des saloperies qui traînent un peu partout, et je n'ai aucune envie d'en croiser la nuit.
Il fronça les sourcils, effaçant son sourire. Des saloperies. Des saloperies qui faisaient peur à une demoiselle éviscérant un loup sans ciller. Des saloperies comme la Chose, il en était sûr. Il déglutit, sentant son corps se liquéfier. La sueur vint très vite, comme le souvenir de son cauchemar. Il passa une main sur son visage instinctivement, pour se rassurer. Il n'était pas mort. Il n'était pas mort. Pas encore, en tout cas.
Reprenant contenance, il dit d'un ton un peu hésitant :
- Des ... Saloperies. Je pense que si on trouve un arbre avec pas mal de branches en bas, je pourrais grimper ... Enfin essayer ... Au moins de deux ou trois mètres. Après, je ne suis pas bien costaud, mais bon. Et pour ma cheville, je me débrouillerai, merci.
La dernière phrase avait été plus froide que voulue, et il s'en mordit la langue. Tout allait bien. Pour le moment.
Elle se mit à poser des questions, qu'il prit posément en tentant de réfléchir à toutes ses réponses.
- Je viens du Lac. Je me suis ... noyé. Enfin, réveillé en me noyant.
Enfin, l'Être m'a réveillé en me noyant. Ou le Voyeur. Il se mordit la lèvre, détourna les yeux.
- Tu es la première ... humaine que je rencontre. Et honnêtement, heureux de n'être pas seul. Tant mieux si y'en as d'autre, comme nous, froussards ou pas.
Il respira à fond, baissa les yeux vers elle.
- Ils étaient dans les bois, je suppose. C'est l'endroit où on peut trouver à manger et un refuge ... Ici il n'y a rien. Rien qu'un loup qui veut ma peau, et donc je vais faire un baluchon de la sienne.
Sa voix était lasse. Il s'assit précautionneusement, soupirant. Il voulait aider, mais il ne savait pas faire. Il était ... Incapable, Inutile, Lâche, Débile, Fou, Blessé, Fatigué, Affamé. Pas bien robuste le compagnon de voyage.
Prenant sa tête à deux mains, il se mit à réfléchir. Réfléchir à ce qu'il faisait ici.
- Qu'est-ce qu'on fout là, putain ...
Il n'en pouvait plus de ne rien faire. Attrapant sa pierre, il se plaça vers la partie déjà dépouillée de sa peau et entreprit de continuer le travail de la femme, de détacher cette peau tant bien que mal. Finalement, au bout d'une vingtaine de minute d'un silence troublé uniquement par les sifflements de la jeune fille, rassurants, il en eut finit. Elle était à peu près en bon état, c'était suffisant. Pas le temps d'en prendre soin maintenant, il commençait à découper les bouts de viande et à les poser sur le côté peau de la fourrure. Il essuya la sueur qui coulait sur son front sur son bras, essayant de ne pas trop penser à ce qui l'entourait. Juste le loup. Le loup. Le loup. Pas le ricanement dans sa tête qui avait repris. Le loup.
En quelques dizaines de minutes supplémentaire, il finissait une cuisse, et dégustait un bout de viande gros comme la moitié de sa main, qu'il déchiquetait à pleines dents. Il finit par détacher la patte dépouillée, et trier les os en les déboîtant les uns les autres.
La pluie semblait s'être calmée.
- Hum ...
Il voulait parler, entendre quelque chose d'autre que l'eau, cette putain d'eau qui tombait sans arrêt sur son corps.
- C'est toi qui t'es ... coupé les cheveux ? Enfin ... C'est joli ... Ca te va bien, en tout cas. Et ... Ton caillou est bien taillé. Mieux que le mien.
Il était rouge de honte, mais riait doucement, espérant adoucir l'atmosphère pesante de l'endroit.
- Tu ... Enfin, je ne me suis réveillé qu'aujourd'hui ... Ce matin ... Alors je ne connais pas trop ... Et désolé d'être plutôt maladroit ... Et malingre ... Enfin, pas bien costaud pour l'endroit ... Du genre à se faire bouffer à la première bestiole qui passe.
Il posa son regard sur le loup.
- Enfin, la deuxième, du coup.
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Mer 3 Aoû 2016 - 19:11

Ça faisait un moment qu'ils étaient silencieux, et Staz avait fait un tas de morceaux de viande ou Hiss plongeait souvent la main. Manger, autant que faire se peux. Elle avait cogité sur les réponses de son compagnon, se demandant comment c'était possible de se réveiller dans l'eau. C'était étrange pour elle, bien qu'elle aie ouvert les yeux dans la neige, qui est une autre forme d'eau au final. Elle sifflotait, le silence ne la gênait pas. De temps en temps, elle jetait un regard vers ce type aux yeux bleus et au front soucieux, ses sourcils s'agitants au gré de ses pensées tumultueuses. Hiss le sentait. Il avait quelque chose qui ne tournait pas rond, mais il avait l'air gentil. Et puis elle aimait le son de sa voix. Quand il parlait, c'était gris profond, comme dans la fourrure du loup mais en plus éclatant. En plus, quand il parlait, il ne se contentait pas de phrases laconiques et pragmatiques. Il lui avait dit qu'elle avait un beau prénom. Hiss n'y avait jamais pensé, et n'avais pas su quoi répondre. 

" Hum ... C'est toi qui t'es ... coupé les cheveux ? Enfin ... C'est joli ... Ca te va bien, en tout cas. Et ... Ton caillou est bien taillé. Mieux que le mien."

Elle était en train de mâcher un gros morceau de barbaque et avait probablement du sang sur le menton, et il trouvait le moyen de lui dire que sa coupe de cheveux lui allait bien. Elle rougit. Elle avait entendu vaguement ses excuses et ne comprenais pas trop pourquoi il disais ça, alors qu'elle même n'était pas une guerrière assoiffée de sang. 

"Ah, hem... J'avais les cheveux trops longs, et avec cette couleur j'allais vite me faire repérer. Je les aimais bien, du coup je les ai offert à un Arbre. Si tu veux, on se taillera de nouvelles pierres, la mienne commence à s'émousser."

Et sourit, essuyant ses mains sur ses cuisses, avant de poser son menton dans sa paume. Elle le dévisagea en haussant le sourcil.

"Et puis, je vois pas pourquoi tu t'excuse. Je suis quasiment aussi maigre que toi, et j'ai failli me faire bouffer aussi. Alors ce qu'on va faire pour arranger ça, c'est qu'on va fabriquer des lances en bois, que tu puisse te défendre au cas où. Un loup, c'est dangereux. Les trucs qui traînent ici bas, c'est pas la même paire de manches. "

Elle avait baissé la voix et eu une mine de dégoût en prononçant la dernière phrase. Elle se rendit compte que Staz n'en avait jamais vu, et réfléchit un moment. Il avait eu l'air anxieux quand elle avait évoqué le sujet un peu plus tôt, mais il fallait qu'il sache.

"Ce sont des créatures à la peau noire. Il ont juste un visage blanc sans expression, et nous ressemblent un peu, mais tu sens tout de suite qu'ils ont juste envie de te bouffer. Je n'en ai vu qu'un, mais j'imagine qu'il y en a d'autres. Parfois, je sens un regard lourd sur moi, et je sais pas trop d'où ça vient. Mais maintenant, je sais que c'est eux qui épient."

Elle avait jeté des regards à la ronde, s'assurant qu'aucun danger ne déboulait sur eux. En y repensant, elle avait des frissons. Ouais, elle avait tué une de ces saloperies, mais elle avait surtout eu de la chance. Elle replanta son regard dans celui de son comparse à la chevelure grise. 

"Il faut qu'on bouge d'ici. Il reste des tas de trucs à faire, et comme tu dis, hors de question de passer la nuit dans la Plaine." 

Elle se leva lentement, cherchant sa lance des yeux. Une fois en main, elle se retourna vers Staz.

"Mais ne t'en fais pas, à deux on a plus de chances de survivre. Je te laisserais pas mourir."
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Mer 3 Aoû 2016 - 20:29

Quand elle répondit, Hiss mangeait un morceau de viande sans un froncement de sourcil. Elle déchiquetait, mâchait avec force, et tout cela sans que cela ne lui pose de problème. Elle était vraiment taillée pour la survie ... Tout le contraire de lui. Le sang gouttait de son manteau, et venait tâcher la peau blafarde de ... ... ... Staz, rouge écarlate, détourna les yeux pour se concentrer sur sa tâche.
Elle avait ... offert ses cheveux à un arbre. Prière très poétique, finalement, et plutôt singulière. Mais ça collait au personnage. Et Staz sourit. Cette fille était vraiment agréable. Spéciale, et cette étrangeté la rendait ... charmante. Mais qu'importe. Ceci n'était TOUJOURS pas la question. Il dit toutefois, d'une voix aussi détachée que possible :
- Et bien, cela te va très bien. Et tes cheveux sont jolis. Cet arbre est bien chanceux de recevoir une offrande si douce de ta part.
Bon. Le résultat n'avait pas été aussi détaché que prévu, et Staz rougissait à nouveau des pieds à la tête. Il se concentra à nouveau, finissant la deuxième cuisse de son gros poulet. Il se redressa, essuyant une fois de plus la sueur qui dégoulinait de son front avec son avant-bras. Cela faisait mal au dos, de rester courbé ainsi.
Mais, aussitôt levé, il s'accroupit à nouveau, et sortit -écoeuré comme tout un chacun peut l'être dans ce genre de situation- l'intestin qu'il démêla.
Hiss parla à nouveau, et cette fois, il se figea. Ce qu'elle disait ... Le Voyeur. Le Voyeur. Elle parlait de lui. Enfin d'eux. Avec la Chose. Des monstres. Noirs. Noirs comme les serres de la Chose. Blanc du visage, tout comme elle. Etait-ce elle ... Ou ... N'était-ce qu'un rêve ?
Elle coupa court à ses réflexions en se levant. Il venait juste de couper, un peu plus bas que l'estomac, le début de l'intestin et un liquide immonde lui coulait sur les mains. Cela sentait pire que la mort, dans ce bordel. Toussant, il secoua ses mains d'un air ... Épouvanté.
- Il faut qu'on bouge d'ici. Il reste des tas de trucs à faire, et comme tu dis, hors de question de passer la nuit dans la Plaine. Mais ne t'en fais pas, à deux on a plus de chances de survivre. Je te laisserais pas mourir.
Elle voulait déjà partir. Partir et abandonner tout ça. C'était hors de question. Il venait de saisir l'autre extrémité de l'intestin et le coupa de même. Maintenant il fallait le vider.
- On ne peut pas partir si vite, Hiss. De ce loup, on peut tirer encore trop de chose pour le laisser. On a encore au moins quatre heures devant nous, si ce n'est plus, et on ne peut pas abandonner tant de ressources. Ici, là, sur ce corps, on a de quoi se nourrir, faire du fil, faire des lances, des hameçons, des clous peut-être même, des pics, des machettes, des couteaux, et encore d'autres trucs à quoi je ne pense pas. On a besoin de ça. A deux, on peut prendre beaucoup plus. Il faut qu'on prenne tout ce qu'on peut.
Il plongea ses deux grands yeux bleus dans ceux, profondément sombres, de Hiss. Ce regard, il voulait dire : Fais moi confiance. Il avait besoin de sa confiance. Bon. Pas une confiance absolue. Mais un minimum, qui lui garantirais qu'elle ne le trahirait pas.

Il continua donc à s'affairer, un peu plus loin pour ne pas salir la viande, et ... vida l'intestin. Tâche ignoble, ingrate, difficile. Mais, au bout d'un moment, alors qu'il commençait à ne même plus sentir l'odeur nauséabonde tant il puait lui-même, il parvint à la fin de son calvaire. L'intestin n'était désormais plus qu'une bande souple, repliée sur elle-même. Il faudrait la rincer, certes, mais c'était déjà ça de fait. Il s'essuya les mains dans l'herbe, retourna gober un bout de viande, et jeta son regard à l'horizon de la plaine. Il n'y avait rien. Pourtant il était là, le Voyeur. Il le sentait. Il savait qu'Il l'épiait. Mais il ne pouvait rien y faire. Il aurait voulu lui hurler qu'il ne l'aurait pas, mais c'était signaler sa position à trop d'ennemis potentiels, de créatures pires encore.

Finalement, au bout d'une heure supplémentaire, ils avaient réunis tout ce qu'ils pouvaient. A coup de pierre, ils avaient déchaussé les dents, mais dut abandonner les griffes. Ils avaient récupérer les os les plus longs des pattes pour faire des piques. La viande était entassée en gros tas sur la fourrure, qui ne demandait plus qu'à être fermée. D'ailleurs ils avaient finalement réussi à emporter presque la totalité de la viande, et la fourrure représentait un joli pactole. Il fallait la fermer.
Se saisissant d'un os de la patte, Staz coupa un bout, pour qu'il soit à peu près aussi long que son doigt. Il le tailla d'un côté, et fit un trou dans l'autre extrémité. Il s'entailla le doigt au passage, et dû recommencer avec un autre os après avoir cassé le premier. Une fois son "aiguille" prête, il passa l'intestin, tant bien que mal dedans en pestant. Il réussi à nouveau à se planter l'os dans le doigt, et fit un noeud. Puis, il commença à coudre la fourrure sur tout son tour, dessus, dessous, dessus, dessous, en laissant une dizaine de centimètre entre chaque trou. Au final, il rabat la fourrure sur elle-même, et tira sur la ficelle, ce qui serra le tour de la fourrure autour de la viande, formant un baluchon. Il fit un noeud simple à défaire , refit un tour de dessus-dessous, refit une boucle encore, et fit un autre noeud, pour consolider le tout. Le résultat était que la fourrure englobait la viande, formant une boule tout à fait difforme. Mais fermée. Et prête à transporter.
De cette manière, dans le baluchon, ils transportaient la viande, les dents, les petits os. Il clopina jusqu'à l'arbre, pesa de tout son bois sur une branche pour la casser, et en fit le bâton-porte-baluchon. Il noua plusieurs fois le baluchon au bâton avec l'intestin, et le tour était joué. Cela semblait suffisamment résistant pour tenir au moins le temps du voyage.

Alors, il se tourna vers Hiss, avec un sourire étincelant.
- On peut y aller, maintenant.
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Mer 3 Aoû 2016 - 22:57

Il avait dit ça avec son plus beau sourire, et Hiss lui rendit. Elle se sentait bien. Même si ils avaient passé leur temps à dépiauter un cadavre de loup, qu'ils puaient littéralement la mort - et autre, elle oubliait presque de surveiller les alentours. C'était étrange. 

Staz avait des doigts de fée, le fait de fabriquer une aiguille et coudre la peau du loup étant une excellente idée. Elle l'avait regardé faire avec une extrême attention. Ça lui donnait des idée. Parfois, elle avait l'impression qu'il était plus délicat qu'elle. Finalement, en quelques jours elle était devenue une vraie bourrine, capable d'égorger un jeune chevreuil en riant à gorge déployée, ou bien planter une lance dans le visage d'un monstre sans aucune hésitation. 
Et puis sa nudité avait laissé parler quelques petites gênes. Hiss sentait le regard du grisonnant sur elle et elle se souvenait tout d'un coup qu'elle était nue, et pas recouverte de boue comme lui l'était partiellement. La blonde se promit de se fabriquer une tenue plus respectable. 

Elle avait l'esprit perdu dans plein de questions mais n'osait pas trop les poser à Staz pour le moment. Ils s'étaient mis en route depuis un moment déjà, et la blonde se contentait de siffloter, laissant traîner son regard autour d'eux. Elle se doutait que Staz souffrait à cause de sa cheville, mais elle ne dit rien. Il ne laissai quasiment rien transparaître et elle respectait sa volonté de cacher sa faiblesse. Il ne voulait sûrement pas être un boulet, et Hiss s'en doutait vaguement. Elle chercha un sujet de conversation léger, qui pourrait lui faire oublier la marche.

"C'est quoi, ton animal préféré, Staz? Genre, celui auquel tu t'identifierais? Moi j'arrête pas d'y réfléchir, mais j'hésite vraiment entre une pie ou une belette. Je pense pas que je serait une Fourmi, même si je les aime vraiment. Elles comptent trop sur tout le reste de la fourmilière. Je pense être plus indépendante qu'elles."

Hiss affichait une moue concentrée, puis se tourna vers son interlocuteur en attendant la réponse. Elle le voyait un peu comme un oiseau, mais son avis n'était pas objectif, et elle voulait le sien. 
Alors qu'elle le regardait, elle aperçu quelque chose, derrière lui, qui l'intrigua. C'était assez loin, dans la Plaine. Elle fronça des sourcils en tentant d'identifier la chose. 

Au loin, Hiss aperçoit :
1 ou 2 : Deux Guetteurs
3 ou 5 : Un sanglier en colère
4 ou 6 : Un arbre mort très sombre
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Mer 3 Aoû 2016 - 22:57

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Jeu 4 Aoû 2016 - 11:59

Lorsqu'ils étaient prêts à partir, Staz eut un dernier regard pour le loup. Enfin, pour sa carcasse. Il ne restait de lui qu'un tas d'os, de chairs et de graisses mêlées dans une bouillie infâme. L'homme soupira, en s'excusant mentalement auprès de la bête.
Il portait le baluchon au bout d'une branche un peu plus grande qui lui, qui lui servait aussi de canne de marche. Cela devrait soulager sa cheville fracturée pour les ... 10 kilomètres qui les séparaient encore de l'orée de la forêt. La pluie avait rendu le sol complètement boueux et spongieux, et il craignait de se tordre l'autre cheville. Il portant dans son autre main un long os dont il avait brisé la boule de l'articulation pour le rendre pointu. Une arme pas bien travaillée, mais une arme tout de même. C'était mieux que rien.

Lorsqu'ils se mirent enfin en marche, Staz sut qu'il ralentissait fortement la marche. La baluchon était lourd, et sa cheville infiniment douloureuse. Chaque pas envoyait des ondes de douleur de sa cheville jusqu'à sa hanche. C'était abominable, et il devait donc avancer à moitié à cloche pied.
La marche était pénible, douloureuse, sous la pluie. Seules les quelques notes sifflotée de Hiss apaisait l'ambiance désastreuse. Il venait parfois ponctuer lui-même ce silence d'un grognement injurieux envers sa cheville - maudite soit-elle ! -, mais sinon, ils marchèrent une bonne heure avant le premier mot. C'était Hiss qui prenait la parole.
Ces paroles le déroutaient un peu. Son animal préféré ? Parce qu'il préférait un animal, lui ? Auquel il s'identifierait ? Partager les valeurs d'un animal. Mais lui-même n'avait aucune idée de ses propres valeurs ! Tout ce qu'il avait fait depuis deux jours c'est ... Marcher, courir, se blesser, se blesser encore, manger de la viande crue, boire du sang, et divaguer environ 23h/24. Ce qui lui laissait une heure de temps libre par jour, donc une heure pour penser aux questions cruciales. Et celle de ses propres valeurs ne l'avaient jamais ne serait-ce que frôler.

Quelles étaient ses propres valeurs ? Heu ... Il ne savait pas. Il ne se connaissait pas, en fait. Il était lui, mais n'avait aucune idée de qui il était. Il se tourna d'un air dépité vers la jeune femme.
- Je ... Je n'ai aucune idée ... De ce qui me caractérise. Alors ...
Il bégayait presque, complètement troublé par cette révélation. Il baissa les yeux sur ses mains, soucieux. Il n'avait rien fait qui lui montrait qui il était. A part délirer. Il se mit à réfléchir, ralentissant l'allure.
- Je suppose que ... Enfin ... Je ne pense pas être foncièrement méchant.
Il grimaça, indécis.
- Enfin, j'espère hein ! Heu ... Sinon, je crois que je suis carrément lâche ... Et bien fou, aussi. Et ... Heu ... J'aime bien la compagnie des autres je crois ... Enfin de toi. Enfin je sais pas ...
Le visage de Staz rougit, il s’empourpra, ne sachant plus où se mettre.
- Enfin si, ta compagnie je l'aime bien, mais je sais pas si c'est parce que c'est toi ou ... Enfin non, mais tu vois, quoi. Pas vrai ?
Il se figea, s'arrêta un instant de bouger. Il finit par relever des yeux passablement tristes vers Hiss.
- Je pense que tu me connais déjà mieux que je ne me connais moi-même, Hiss ...
Mais son regard à elle était planté au delà de Staz, bien loin à l'horizon.
Alors il se tourna à son tour.
Et ce qu'il vit, avec plus de netteté que jamais, l'horrifia.
Il recula d'un pas.
Ses membres tremblaient.
Seule sa voix résonna, hors de lui.
- Cours, Hiss. Maintenant. COURS.
Il se retourna vers elle, la poussa vers la forêt. Elle pouvait courir, elle. Lui courrait, mais à son rythme. Il ne fallait pas qu'elle l'attende. Surtout pas. Surtout surtout pas. Non, elle devait courir sans se retourner.
- Cours droit vers les bois, et grimpe aussi haut que possible dans un arbre, tu as compris ? Maintenant. Maintenant, et sans te retourner ! COURS !
Il la poussa à nouveau, et referma sa poigne sur l'os qu'il portait comme arme. Son seul moyen de garder contenance. Il devait. Ne pas flancher. Il se mit lui-même à s'activer, courir avec une cheville cassée, l'adrénaline n'arrivant même pas à effacer la douleur.

Derrière lui, il les voyait. Quand il se retourna, ils étaient plus près encore. L'un avait trois pattes rachitiques, l'autre quatre, et semblait deux fois plus gros que le premier. Leurs pattes battaient le sol à un rythme infernal. Ils avançaient vite, et droit sur eux. Il fallait que Staz les arrête. Ils le rattraperaient, c'était certain. Mais Hiss avait une chance. Elle devait s'en sortir.
Contrairement à Hiss, qui courrait droit vers les bois, il vira à gauche vers un espèce de gros rocher qui sortait sur sol. Grimpant à son sommet, il se mit à hurler. Oui. Bon. C'était pas ce qu'il aurait fait de mieux dans sa vie au niveau survie, mais bon. Le tambour de son coeur lui commandait de fuir. Et le hurlement dans la tête ne cessait pas. Mais il devait garder la tête froide. Aussi froide que possible.
Les tremblements de son corps se firent plus distincts, ses mains se refusaient à agir. Il avait un petite minute devant lui, pas bien plus. Il décrocha le ballotin de sa branche, et tailla celle-ci aussi vite que possible. Il allait ... Il allait ...
Les larmes coulaient. La voix dansait autour d'un feu, hurlant au sacrifice jeté dans le volcan. Il était le sacrifice. Ses chances de survie initiales tournaient autour de 3%. Celles de Hiss de 40%. Désormais, les probabilités étaient changées. Il les avaient changé. S'il gagnait un peu de temps, celles de Hiss grimperaient à 55%. Mais les siennes venaient malheureusement de tomber à 0. 0% de chances de survie. 0% de chances de voir le jour se lever. Mais c'était ainsi. Il espérait mourir sans trop de douleur, de souffrances, mais savait qu'il en demandait beaucoup à mère Nature.

Les deux créatures approchaient. Elles avaient encore le choix de suivre Hiss ou de courir cueillir Staz. Staz qui tombait à genoux devant elles. Prenant son courage à deux mains, il empoigna sa cheville et serra, serra fort. Son hurlement de douleur déchira le martèlement de la pluie. Voyez, messieurs les Voyeurs, comme je suis blessé, souffrant, à l'agonie. Mais encore prêt à se battre.

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Jeu 4 Aoû 2016 - 13:09

Staz la poussait vers la lisière de la Forêt. Elle tremblait, le regarda sans comprendre vraiment, les deux monstres dans sa vision périphérique. Courir, il lui demandait de courir. Elle s'élança, sans pouvoir réfléchir, dans de grandes foulées vers un endroit peut être plus hospitalier. Pourquoi fallait il que rien n'aille jamais bien

Pourquoi devait elle toujours avoir peur, redouter de mourir jour après jour, lutter pour survivre et ne pas mourir de faim, et en plus, devoir fuir des monstres ? La fuite, tout n'était qu'une putain de fuite. La vie dans cette Vallée n'était qu'un syndrome de la fuite en avant, en gardant consciemment à l'esprit que chaque minute grappillée à la vie sera au mieux difficile, au pire une torture. Elle entendait résonner le cri de Staz dans sa tête. 

Cours, avait il dit. Cours. Elle s’essoufflait, son palpitant battant la chamade, son corps brûlant de peur, de rage, d'espoir. 

Puis elle l'entendit. Le hurlement de Staz. Elle se retourna, parce qu'elle comprit qu'il ne la suivait pas. Il était loin, sur un rocher. Loin d'elle, certes, mais proche de ces saloperies qui avaient le don de foutre en l'air tout ce qu'ils foulaient. Elle eu le souvenir de sa dernière rencontre avec une de ces créatures. Fuir n'avait pas marché. Et si Staz mourrait, jamais elle ne pourrait se le pardonner. Elle ne voulait pas perdre celui qui avait réussi à la rassurer, au cours de ces dernières heures. 

La rage prit le dessus sur la peur. Elle couru en sens inverse, les yeux lançant des éclairs, la lance au creux de sa paume. Elle aperçut une pierre assez grosse qu'elle pouvait prendre dans son autre main et s'arrêta à peine pour la récupérer. Hiss tentait d'aller le plus vite possible, car les créatures qu'elle voulait dorénavant écrabouiller se rapprochaient du rocher de Staz. 

Elle poussa un hurlement guttural, tentant d'ignorer la peur qui essayait de s'incruster dans le fond de son ventre, au fur et à mesure qu'elle brisait la distance entre elle et les deux monstres. 

Tout avait été si vite. Cette après midi avait semblé passer en un battement de cil. Ce course semblait avoir débuter la seconde précédente. Même le beau sourire de Staz était encore installé dans les rétines de la blonde. Sa gorge se tordit, et elle ne lui jeta pas un regard, alors qu'elle dépassait son rocher et amorçait le tir de la pierre qui pesait au bout de ses doigts. 

Quitte à crever, autant que ça soit pour protéger quelqu'un qu'elle appréciait d'ores et déjà. 

.......

D6
1 : La pierre heurte la tête d'un Guetteur
2 : La pierre heurte le corps d'un Guetteur
3 : La pierre tombe à côté des Guetteurs
4 : Hiss trébuche et tombe
5 : Hiss trébuche, tombe, et sa tête heurte une pierre
6 : La pierre atteint un Gueutteur et en tombant, il percute son acolyte

D4
Impair : Si la pierre atteint sa cible, le choc fait des dégâts
Pair : Si la pierre atteint sa cible, presque pas de dégâts
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Jeu 4 Aoû 2016 - 13:09

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Jeu 4 Aoû 2016 - 14:26

Le projectile heurta avec puissance le pectoral du guetteur qui était le plus proche des deux individus. Le choc fut violent, et le monstre, déstabilisé, et sans doute désavantagé par le fait qu'il ne possédait que trois membres, s'écroula au sol.
La deuxième créature, cependant, ne s'occupa guère du sort de son malheureux compère. Elle continua avec détermination sa course en direction de Staz, sans sembler avoir vu Hiss qui se tenait pourtant juste à côté du rocher.

En un bond l'horreur noire s'élança sur la hauteur de roche, se précipitant vers le corps du jeune Échoué. On pouvait voir la bouche, présente sur son visage blanc, s'ouvrir avec appétit.

La jeune blonde qui souhaitait assister son ami pourra peut-être lui apporter son aide et grimper suffisamment vite sur le rocher, à condition que la fortune soit de son côté...

1 à 4 : Si Hiss essaye de s'élancer sur le rocher pour prêter main forte à Staz, malgré ses talents d'escalade, elle ne fera que glisser dans sa précipitation, la roche étant humide à cause de la pluie, et se fera mal en tombant. De son côté le guetteur n'est pas ralenti et saute directement sur le jeune homme dans le but de le manger.

5 à 9 : Si Hiss essaye de grimper sur le rocher elle glissera et avancera trop lentement, mais ne fera pas mal et progressera tout de même. Une occasion étant laissée au guetteur, celui-ci parviendra au niveau de Staz pour tenter de le blesser.

10 à 13 : Si Hiss essaye de grimper sur le rocher elle arrivera dessus en même temps que le guetteur, malheureusement elle sera tout de même légèrement déstabilisée par sa course et laissera l'initiative de la première attaque à la créature noire qui s'en prendra à elle.

14 à 17 : Si Hiss essaye de grimper sur le rocher elle y arrivera légèrement avant le guetteur et pourra se battre en ayant une position de force.

18 à 20 : A cause de la pluie le guetteur glisse sur le rocher et s'écrase au sol, Staz n'est plus vraiment en danger puisque le monstre met un certain temps à se relever et que les deux compagnons ont le temps de se rejoindre sans problème.

Dans tous les cas le deuxième guetteur, derrière, se releva. Il se remit à courir vers les trois êtres regroupés. Même s'il arrivait alors dans le combat avec un certain retard, il serait stupide, néanmoins plausible, pour les deux hommes, d'oublier cet adversaire.
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Jeu 4 Aoû 2016 - 14:26

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Jeu 4 Aoû 2016 - 17:42

La blonde poussa un grognement satisfait en voyant un des monstres s'écrouler sous le choc, mais ne savoura pas sa victoire longtemps. L'autre commençait à grimper sur le rocher ou Staz s'était réfugié, et elle bondit rapidement, trop peut être, pour rejoindre son ami. Son cœur loupa un battement lorsque son pied gauche glissa légèrement sur la pierre détrempée, ce qui laissa le temps à la chose de lui décocher un coup de griffe au niveau de la hanche. Hiss poussa un cri, et l'adrénaline ne l'empêcha pas de ressentir une vive douleur. Elle eu juste le temps d'esquiver une seconde attaque, avant de planter sa lance en direction de la saloperie. Le truc noir était tourné vers elle et ne faisait plus attention à Staz, mais elle ne pouvait voir si la pierre avait assommé son comparse ou bien si il allait venir achever les deux humains. Sa lance loupa la cible, et Hiss eu juste le temps de se baisser pour éviter un coup mortel. En se relevant, elle réussi à asséner un coup dans le poitrail noir qui lui faisait face, et poussa de tout son poids sur sa lance pour déséquilibrer son ennemi. 

Du sang courait sur le bâton et atteint les mains de la blonde alors que le corps sombre chutait lentement vers le sol. Elle tira de toute ses forces pour retirer son arme des chaires sanguinolentes et dans l'action, sa jambe blessée glissa et elle ne put que tomber sur la roche. Sans avoir le temps de se relever, et grognant de douleur, elle fit face au deuxième monstre qui venait tout juste de les atteindre et semblait déterminé à manger ces humains récalcitrants.
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