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L'Homme est un sculpteur de neige. [Staz&Hiss][Important][Jour 17] [CLOS]
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Jeu 11 Aoû 2016 - 14:41

L'Homme est un sculpteur de neige.


La neige. Des fins morceaux de ciel qui s'écrasent sur le sol. Rien que de la fausse innocence, qui cache les morts sous un drap blanc. Non, Staz n'aimait pas vraiment la neige. Il préférait la pluie. La pluie qui permet au monde de vivre. Alors que la neige permet au monde de mourir en silence.
Le jeune homme n'avait rien dormi de la nuit. Il avait eut trop peur de fermer l'oeil, et avait fini par convaincre les filles de passer, elles, la nuit à dormir pendant qu'il faisait à lui seul les trois tours de garde. Il ne les avaient pas réveillé. Non. Ni quand la neige avait commencé à tomber au beau milieu de la nuit, ni quand le froid avait fait frissonner sa peau. Ni quand les yeux étaient apparus.
Car les yeux, ils étaient là. Deux paires d'yeux, fixés sur lui depuis les ténèbres des bois. Il savait que c'était eux. Les Voyeurs. Mais ils n'approchaient pas. Restaient à distance. Et Staz les fixait, l'arme au poing, prêt à réveiller toute la troupe en cas de besoin.

C'est Aël qui se réveilla la première. Elle ouvrit les yeux, et posa son regard sur le jeune homme. Le soleil venait juste de pointer à l'horizon. Elle le fixa, comme on fixe un cafard, un instant, puis son regard s'adoucit. Elle se leva, et vient s'asseoir près du lui sur l'arbre mort.
- Rien à signaler ?
Il lui montra d'un mouvement de tête la paire d'yeux qui ne semblait pas bouger. Aël prit un air dégoûté.
- Ils ne nous lâcheront vraiment jamais ...
Elle soupira, la mine renfermée, et ils restèrent là tous deux pendant quelques minutes sans bouger. Finalement, Aël détacha son regard des monstruosités pour observer les deux dormeuses.
- Bon, on fait quoi ? On reste ici pour dresser un campement, ou on bouge ?
Staz haussa les épaules, regardant à son tour les deux femmes, sans voir si elles dormaient vraiment.
- Je ne sais pas vraiment. Je crois que c'est ici que Hiss m'a dit qu'elle avait croisé des gens pas très sympa ...
Il saisit un bâton et traça un ovale dans le sol. Il le désigna et traça tout en parlant :
- Là y'a le lac. Cette rive-là c'est une falaise, et tout là, ici, c'est une grande forêt, je crois. Mais de ce que j'ai vu, le bout de forêt qui touche la rive du lac n'est pas bien large. Ca doit faire ... 5km à tout casser.
Aël hocha la tête.
- C'est aussi ici que j'ai croisé deux hommes qui nous ont chassé. Je n'ai pas croisé d'autre point d'eau que le lac. Donc on peut supposer que tout ce petit monde est rassemblé sur les rives du lac, pour la proximité de l'eau.
Elle pointa un point, au nord-est supposé de la forêt qu'ils avaient tracé.
- Je me suis réveillée ici. Et j'ai été attaquée ... ici. Par un guetteur. Et là, j'ai croisé les hommes. Là, j'ai trouvé Halya. Du coup, on a traversé la plaine vers le sud pour trouver des gens sympas. Et ...
Elle pointa le bâton à l'extrême sud du lac, en faisant un petit cercle.
- Là y'a un autre bois. Petit. Deux kilomètres sur deux, à peine plus. J'en ai pas vu d'autres que ces deux-là, à proximité du lac. Et quand on y est allées, il n'y avait personne. Du coup, on est remontées jusque-là, dans ces bois à nouveau. Et c'est là qu'on vous a croisé.
Staz hocha la tête, et regarda à nouveau ce petit bosquet au sud des prairies.
- Tu es sûre qu'il est suffisamment grand pour nous ?
Aël hocha la tête.
- Deux sur deux, c'est on ne peut plus suffisant. Y'a sans doute moins de gibier qu'ici, parce que moins grand, mais aussi ça veut dire qu'on ne peut pas s'y perdre. Et puis on aura accès aux ressources de la prairie, du lac et du bosquet. On aura qu'à se débrouiller avec la pêche. Et on se fera pas piquer nos ressources par des abrutis de satanistes cannibales sans cervelle qui veulent juste nous bouffer.
Elle fit une mine de dégoût.
- Imagine ce que les gens peuvent devenir, seuls dans un monde comme celui-ci. Je ne serais que rassurée de ne pas croiser trop de monde.
Staz se leva. Le soleil commencer à apparaître entre les arbres. Il n'était que trop temps de bouger. Sa cheville le lança douloureusement, mais son pseudo plâtre tenait la route et l'empêchait de trop bouger.
- Réveille les filles. Nous partons. Profitons du matin pour effectuer la route, et nous aurons toute l'après-midi pour nous arranger là-bas.
Il se dégota pour lui-même une branche sur laquelle prendre appui et évalua ce qu'ils leurs restaient du campement. Ils avaient fini la viande hier. La fourrure, les boyaux, les os devaient être portés. Pas grand chose.
Une fois tout le monde debout, il se tourna vers les deux femmes tout juste réveillées.
- On part. On reste pas ici, car Aël et Hiss on trouvé toutes deux des gens louches dans cette forêt.
Il leur montra la carte.
- Si tout le monde est d'accord, on va aller ici. Au sud du lac. Y'a un bois où nous pourrons établir un campement sûr.
Halya sembla se réjouir de cette nouvelle et se tourna vers Hiss, enjouée.
- Oh ouai, y'a plein de lucioles dans ce bois, il est grand et joli ! Et puis, on y est déjà allées avec Aël, y'a personne !
Staz se tourna vers Hiss avec son plus beau sourire.
- Alors ? Qu'en dis-tu ?



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Jeu 18 Aoû 2016 - 19:50


Neige.







Hiss avait dormi d'un sommeil de plomb, sans rêves. Quelque chose de lourd, comme une tonne d'eau, avait semblé peser sur sa tête, et l'avait fait se réveiller plusieurs fois dans la nuit. Elle avait à peine entr'ouvert les yeux, s'était pelotonnée un peu plus sur elle même, avait sûrement un peu grogné. Le froid était mordant. Sa peau semblait brûler légèrement, mais elle réussi malgré tout à se rendormir.

Jusqu'à ce que la lumière gagne en intensité, derrière ses paupières. Elle entendit vaguement un début de conversation, et mit un certain temps avant de vraiment émerger, cependant sans bouger le moindre muscle. Hiss percevait la voix de Staz, et le mur que formait ses paupières se teinta de bleu profond. Puis vint la voix de Aël, la rouquine, et au bleu se mêla l'or, délicat dans ses formes, brutal dans ses mouvements.

Elle se contenta de regarder danser ces couleurs devant ses yeux, alors que les voix s'élevaient faiblement, un peu plus loin, et que leur propriétaires causaient cartographie et déplacement. Les couleurs étaient belles, se liaient et se déliaient, attendant l'autre, s’effaçant presque parfois, lorsque le son se faisait plus doux. Puis, Hiss ouvrit lentement une paupière lorsqu'elle sentit du mouvement autour d'elle, et qu'il était maintenant question de la réveiller. Elle frissonna en apercevant tout ce blanc alentour, qui continuait de tomber inlassablement, en fragrance pure et familière. Elle n'avait vu la neige que dure et froide, lorsqu'elle s'était éveillée, la haut. Maintenant qu'elle la voyait tomber ainsi, la blonde ne put qu'ouvrir grand ses yeux sombres et contempler ce qui lui semblait être un miracle.

Elle se releva doucement, sans lâcher des yeux les flocons qui dévalaient du ciel, et n'entendit qu'à peine les mots de Halya, qui semblait sincèrement contente. Lucioles, il semblerait. Staz lui posa une question, et elle mit quelques secondes avant de plonger ses yeux dans les siens, de réajuster tout dans son esprit, et de pouvoir formuler une réponse décente.

"Très bien, oui. Ça me semble être très bien."

Sa voix à elle lui sembla râpeuse, rouillée. Elle se releva en prenant garde de ne pas porter tout son poids sur sa jambe blessée, fit une grimace avant de regarder rapidement sa hanche, puis reposa les yeux dans sa contemplation de la neige. La neige.

Son chez soi.

"C'est tellement beau."

C'était un murmure, rien que pour elle. Hiss n'avait qu'une envie, c'était de regarder cette neige tout envahir autour d'eux, se plonger dedans, courir entre les flocons. Elle avança de quelque pas vers un endroit non protégé des ramures des arbres aux dessus d'eux, puis se pencha pour prendre une poignée de cette chose finalement si étrange en ce monde obscur. Elle porta la neige à ses lèvres, en mangea un peu, comme au premier jour, puis sourit de toutes ses dents.

Elle se tourna vers ses compagnons, Halya lui sourit, alors que Aël commençait à remballer des affaires. Hiss vint aider à ranger le peu qui leur appartenait, puis jeta de la neige sur les braises pour éteindre le feu. Elle boitilla jusqu'à la berge du Lac, et but un peu de cette eau qui semblait plus chaude que l'air environnant. Le temps était quand même étrange.

Lorsqu'elle revint vers le groupe, elle avait toujours le sourire accroché aux lèvres.

"Je crois que je vais réussir à marcher, jusque là bas. Ça me tire encore mais si je ne force pas, ça devrait le faire. Du coup, en route?"

Elle adressa un grand sourire à Staz, avant de faire quelque pas vers ce qui lui semblait être le chemin vers ce nouveau campement. Elle avait hâte d'y être.

"Halya, les lucioles ce sont les insectes qui font de petites boules de lumières, c'est ça?"

La brune vint à sa hauteur et acquiesça.

"Oui, ça donne un effet magique quand elles sont de sortie. La dernière fois, je te promet, c'était dingue!"

La blonde lui sourit, avant d'embrayer le sujet sur les Fourmis qui vivaient au pied du grand Arbre. Faire la conversation, regarder la neige tomber, oublier de frissonner et de grimacer. Marcher vers une bonne journée, c'était ce qu'elle désirait le plus ardemment.
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Lun 22 Aoû 2016 - 11:42

La neige tombait, flocon par flocon, et au milieu de ce décor, la blondeur de Hiss renforçait la pâleur de son visage. Elle se leva, et se mit à fixer cette neige qui l'entourait avec une telle fascination que Staz prit une mine perplexe. Bon, oui, c'était de la neige. Très bien. Et alors ? Il ne comprenait pas. Pourquoi avait-elle l'air si émerveillée ? La neige, c'était froid. La neige, c'était sombre. C'était le plus beau mensonge de l'humanité. Peut-être bien, en tout cas. Mais ce n'était pas vraiment beau. Enfin si, mais pas vraiment bon pour eux. La neige couvre les traces des proies, la neige laisse les traces des chasseurs. Et les chasseurs se retrouvent proies. Ici, la neige n'était rien de plus qu'une difficulté supplémentaire à affronter. Un danger.
Néanmoins, Hiss en semblait toute émue. Elle lui répondit un peu confusément, mais il hocha la tête sans dire un mot non plus lorsqu'elle murmura à propos de la beauté, encore et toujours, de la neige. Elle souriait comme si on venait de lui annoncer que l'on allait s'enfuir d'ici, alors que non, c'était tout le contraire. Lorsqu'elle se tourna vers lui, tout sourire, il hocha un sourcil, désappointé. Il se détourna pour aller ramasser ce qu'il restait à porter. Il s'empara de la fourrure, qui traînait par terre, et la roula en boule. L'air était frais, mais il n'avait pas trop froid, même si sa peau démontrait le contraire.

Lorsque tout le monde fut prêt, ils se mirent en route. Aël avait prit la tête du cortège, et portait les os du loup. Derrière elle, Halya et Hiss discutaient de tout et de rien, enfin si, de fourmis et de neige. Et de lucioles, aussi. En tout cas, Staz cette fois ne prit pas part à la conversation. Il marchait silencieusement derrière elles, les yeux grands ouverts, à fixer les dangers qui l'entouraient. Les yeux avaient disparus lorsqu'ils s'étaient mis en mouvement, mais il savait parfaitement qu'ils étaient encore là, quelque part. A attendre le bon moment.

Lorsqu'ils quittèrent le bois, Staz accorda un dernier regard à la lisière, avant de se remettre à marcher, clopin-clopant, pour rattraper le groupe. Ils étaient quatre, cela semblait maintenant soudé. Halya l'ourse à lunette. Aël le renard. Hiss la lionne. Et Staz le noyé. Voilà un beau groupe. Trois femmes courageuses et fortes, et un débile. Enfin bref.
La mine morose, il préféra se faire oublier pour ne pas tarir le sourire de Hiss, et fixa le lac avec détermination. Ils longeaient une espèce de falaise, au pied de laquelle se tenaient, muettes, les eaux noires. Les eaux ténébreuses du lac. Dans lequel il était ... né ? Enfant de lac. Il s'émerveillait de la puissance silencieuse de l'eau, qui happait chaque flocon avec gourmandise, empêchant la neige de l'envahir. Enfant de l'eau. Il tourna les yeux vers Hiss, qui semblait toujours aussi émue par la neige qui tombait, tombait, tombait. Etait-ce possible qu'elle ait la même admiration pour la neige que lui pour son lac. Son lac. Il ricana de lui-même intérieurement. Quel débile. Huhu.

Cela faisait une heure qu'ils marchaient, et seules Halya et Hiss parlaient toujours. En se retournant, Staz se rendit compte que les deux Voyeurs étaient réapparus. Il grimaça, fronçant les sourcils, et dépassa les deux bavardes pour rejoindre Aël.
- Ils sont de retour. Et ils se rapprochent, je crois.
Aël posa un regard dur sur Staz, et détourna les yeux vers le lac.
- Fais chier.
Staz se tourna vers Hiss et Halya. Il attendit qu'elles le rejoignent, toujours en marchant, et, la mine renfermée, leur demanda d'accélérer le pas.
- On a deux ... heu ... monstres aux trousses. Ils sont là depuis ce matin, mais là ils se rapprochent. Soyez méfiantes. On sait jamais qu'ils s'en trouvent d'autres, et on est cuits.
S'appuyant sur son bâton, il se plaça à gauche de Hiss, pendant que, dans un couinement terrifié, Halya allait se réfugier vers Aël.
- Comment va ta hanche ?
Il ne la regarda pas dans les yeux, de peur de trahir son ressentiment envers cette neige qu'elle trouvait si belle.
- Maintenant que ta fièvre est retombée, évite de prendre froid ...
Staz osa un regard rapide vers la jeune femme, et glissa la peau du loup sur ses épaules pâles. Il détourna très vite les yeux, un peu dérouté. Il accéléra le pas, espérant que la conversation n'irait pas plus loin, qu'il n'aurait pas à la regarder encore. Elle était nue, tout de même, et ce matin il le réalisait plus que jamais, si blanche que sa peau était, si douce qu'elle en avait l'air.


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Mar 23 Aoû 2016 - 0:02


Chaleur.

Hiss écoutait les paroles de la brune, et sa voix la rassurait. C'était un moment étrange, parce que c'était tout d'un coup si calme, si terriblement normal. Enfin, non, pas normal. Ici, la normalité était justement de galérer à survivre, pas de discuter tranquillement lors d'une balade autour du Lac. Mais la blonde appréciait. La neige la calmait, elle mettait souvent ses mains en coupe devant elle pour attraper quelques flocons.

Elle jeta un coup d’œil à son ami, qui restait détaché, l'air pensif et absorbé par le Lac en contrebas. Elle pinça les lèvres. Elle avait compris qu'elle était la seule du groupe à être aussi à l'aise dans la neige, et Staz était probablement celui qui avait le moins aimé ce changement de temps soudain. Mais elle n'arrivait pas à être moins émerveillée.

Lorsque Staz les dépassa pour aller parler à Aël, qui marchait seule en tête de groupe, Hiss eut un mauvais pressentiment. Et surtout, son sourire s'éteint soudain et elle fit une moue atterrée. Halya remarqua ce changement brusque et fronça les sourcils vers Staz et la rousse, qui avaient l'air soucieux. Hiss souffla et détourna le regard vers un point, loin au delà des Plaines.

Le grisonnant s'arrêta pour se remettre à leur niveau, et les informa de la menace qui les suivait, la bas derrière. Halya s'en alla rejoindre son amie, et Staz resta à côté d'Hiss, qui elle même faisait toujours une moue boudeuse. Elle lui en voulait un peu d'avoir averti la rousse avant elle. Oh, bien sûr, Aël était vraiment belle, et forte, et sa voix était dorée - signe que c'était quelqu'un de chouette, forcément, alors la blonde se sentait juste... jalouse. Même si elle respectait sa rivale, elle s'en voulait juste de ne pas prouver qu'elle aussi, elle était forte et belle, et tout.

"Comment va ta hanche ?"

Elle tendit son regard vers son ami, qui regardait ailleurs, un air étrange sur le visage. Et pourtant, sa phrase était pleine d'attention.

"Je ne la sens pas vraiment. C'est un peu engourdi."

Elle continua de l'observer, sentant ses propres traits se détendre. Ils marchaient vite, cela ne la gênait pas vraiment. Elle sentait presque la chaleur de sa peau. Il dit quelque chose d'insensé sur attraper froid, de la fièvre. Et passa la peau de loup sur ses épaules. Un léger contact de ses mains sur la peau de la blonde la fit frissonner, et son ventre se tordit un peu.

Staz commença à prendre de la distance, mais elle ne voulait pas vraiment qu'il s'en aille. Elle attrapa son bras, s'y agrippa en lui répondant, cherchant son regard, tentant son plus beau sourire.

"Je suis née dans la neige, tu sais. Je ne suis pas frileuse."

Pourquoi cet élan tactile, soudain? Elle sentit le rouge lui monter aux joues, tout d'un coup.

"Staz... Reste un peu avec moi."

Ce qu'elle pouvait être bizarre. Enfin, pourquoi d'un seul coup c'était si étrange de toucher son ami, alors que la veille elle l'avait enlacé sans aucune gêne? Elle repensa aux habits des femmes, devant, et se dit que c'était peut être ça, le truc qui n'allait pas. Et puis son esprit divagua brièvement sur la menace énoncée plus tôt, les saloperies qui les observaient au loin.
Elle jeta un œil par dessus son épaule. Ils étaient loin d'eux, et semblait garder la distance.

"Si ils approchent trop, je pourrait me battre. Le froid congèle la douleur!"

Elle lui sourit, resserrant sa prise autour de son bras. Le froid avait pas mal d'avantages. Le corps de Staz semblait irradier de chaleur, et c'était vraiment agréable.

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Mar 23 Aoû 2016 - 10:55

Elle allait bien, c'était déjà ça, même si son sourire radieux s'était mué en un air étrange, une mine boudeuse. Il avait fait une bêtise ? Mais bientôt ses traits se détendirent, et son cœur s’allégea. Il prit donc de l'élan et tenta de s'enfuir. Mais elle le stoppa net, et il se raidit en sentant le contact étrange de sa main contre son bras. Elle le rassura gentiment sur le fait qu'elle n'avait pas froid, et s'agrippa à son bras un peu plus fort.
- Staz... Reste un peu avec moi.
Sa voix s'était faite soudain ... sensible, presque suppliante à ses oreilles. Il tressaillit et tourna vers elle des yeux écarquillés. Il plongea ses yeux d'un bleu profond dans ceux d'ébènes de la jeune femme. Il y cherchait de quoi comprendre. Mais il n'y trouva rien de plus qu'un léger brillant, peut-être un peu fiévreux. Et une grande intelligence, une infinie vivacité. Bref. Un regard lourd à tenir pour lui, qui ne devait avoir dans les yeux que de la lâcheté.
Elle jeta un regard en arrière et se rapprocha légèrement de lui encore. Son bras tremblait, ses yeux essayaient de se fixer à l'horizon mais se perdaient dans le vide. Ce contact était ... troublant. La chaleur émanait de son corps par vague successives, et il eut soudain peur que cela ne s'arrête trop vite. Il était ... bien ? contre elle. Il était contre elle.
- Si ils approchent trop, je pourrais me battre. Le froid congèle la douleur !
Cette fois, il s'arrêta net, obligeant la jeune femme à s'arrêter elle aussi, pour plonger à nouveau ses yeux dans les siens. Elle avait un beau sourire sur le visage, mais lui, tirait une mine de déterré. Ah non. Ah ça, jamais. Il fronça les sourcils, et soutint son regard encore.
- J'ai déjà eu suffisamment peur pour ta vie hier, alors s'il te plait, évite de me refaire cette frayeur.
Le souvenir de la veille le perdit à nouveau, et laissant sa main glisser, il s'empara de celle de Hiss et la serra fort, sans vraiment s'en rendre compte. Il se remit en marche, plus vite, pour ne pas se laisser distancer. Ses traits passèrent de la colère soudaine à l'inquiétude, et sa gorge se serra.
- Cette fois-ci, je ne les laisserais pas venir trop près, et je ferais en sorte que plus jamais ça ne se reproduise.
J'ai déjà cru te perdre une fois ... Ces mots restèrent bloqués dans sa gorge, et il détourna les yeux, refoulant une bouffée d'angoisse.

Halya se retourna vers eux, tilta sur leurs mains attachées l'une à l'autre, et repartit tout sourire en trottinant, conter ses ragots à Aël. Staz poussa un profond soupir, faisant voleter quelques cheveux de sa tignasse.
- Je ne te laisserai pas mourir.
La détermination faisait trembler sa voix. Il fronça les sourcils et baissa la voix, son poing se serrant.
- Tu n'as pas le droit de mourir.
La colère avait reprit le dessus. Son coeur battait comme un tambour à ses oreilles. Sa voix baissa encore, pour n'être qu'une chuchotement de rage.
- Tu n'as pas le droit de m'abandonner.
Et sa rage s'envola à nouveau. Il s'arrêta, planta ses yeux dans ceux de Hiss, et l'étreignit aussi fort qu'il pouvait, les larmes aux yeux tant il était ... terrifié.
- Pitié. Que jamais je n'ai à te voir souffrir encore ...

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Mar 23 Aoû 2016 - 17:13


Inconnu.



Il s'était brutalement arrêté, et Hiss le regardait, sourire franc collé au visage.

"J'ai déjà eu suffisamment peur pour ta vie hier, alors s'il te plait, évite de me refaire cette frayeur."

Elle fronça les sourcils. Staz n'avait pas l'air vraiment content. Hiss senti son ventre se tordre. Elle le fixait toujours dans les yeux quand sa main vint enserrer la sienne. La blonde ne dit rien, suivant le grisonnant qui s'était remit en marche.

"Cette fois-ci, je ne les laisserais pas venir trop près, et je ferais en sorte que plus jamais ça ne se reproduise."

Hiss analysa ses paroles, toujours en silence, écoutant les vrombissements de ses propres émotions, mêlées à la douceur de cette main dans la sienne. Staz lui avait dit qu'il était lâche, mais elle pensait tout le contraire. Elle se rapprocha un peu plus de son corps, un léger sourire sur les lèvres. Elle se sentait bête.

"Je ne te laisserai pas mourir."

Elle releva la tête vers lui. Il semblait en colère. Hiss comprenait vaguement pourquoi.

"Staz..."

"Tu n'as pas le droit de mourir."

Pourquoi était il tellement enragé, tout d'un coup? La blonde avait du mal à le suivre. Enfin, si, elle savait de quoi il en retournait. Elle avait eu la même colère en elle la veille.

"Tu n'as pas le droit de m'abandonner."

Il s'arrêta encore, et la prit dans ses bras avec force. Hiss lui rendit son étreinte, les mains posées sur ses omoplates et le nez dans les creux de son cou. C'était surprenant, mais agréable. Elle piqua un phare quand même, soulagée qu'il ne puisse s'en rendre compte.

"Pitié. Que jamais je n'ai à te voir souffrir encore ..."

Sa voix avait résonné contre elle, chaude et pourtant tellement effrayée. Hiss resserra l'étreinte, et passa instinctivement une main rassurante dans la tignasse de Staz.

"Je ne compte pas mourir, ni t'abandonner. Je ferais plus attention à l'avenir, mais je ne veux pas que tu meures non plus."

Non, il n'avait pas le droit de mourir. C'était la seule personne qui comptait pour elle, et elle savait que c'était réciproque. Elle avait envie de le protéger coûte que coûte, et ce contre des monstres ou bien même contre lui même. Parce qu'elle voyait cette fragilité en lui, ou du moins elle en apercevait une partie. Bien sûr, elle ne le connaissait pas. Mais il était tellement rassurant, et cette étreinte lui faisait réellement du bien. Malgré tout, son corps était assailli de choses qu'elle ne connaissait pas du tout. Hiss avait l'impression qu'une fourmilière parcourait ses veines, et en particulier son bas ventre. Ce n'était pas désagréable, juste complètement inconnu. Elle finit par se défaire du corps de son ami, posant un rapide baiser sur sa pommette, près de son oreille. Ses joues brûlaient encore légèrement, et elle se senti de nouveau un peu bête.

"Il faut qu'on avance, ou bien on aura du mal à se protéger l'un l'autre."

Elle planta encore une fois son regard dans le sien, et lui sourit doucement. Sa main récupéra la sienne et il se remirent en route.

Son cerveau tournait au ralenti, après cela. Elle avait quelques questions qui venaient se poser, de ci de là, dans son esprit, et la plupart tournaient autour de Staz. Elle regardait tomber la neige, et se disait que cette journée était quand même chouette.


Un peu plus tard, lorsqu'ils tournèrent en suivant la berge du Lac et qu'ils pouvaient apercevoir la forêt - qui s'était parée de nuances blanches sous la neige, sur leur gauche, Hiss était toujours troublée mais sentait que marcher encore sans s'arrêter finirait par vraiment l'handicaper. Elle s'arrêta un instant pour vérifier que son pansement était toujours en place et se rendit compte qu'il commençait à brinquebaler. Sa plaie la lançait, et elle boitait de plus en plus.

"Hem, je suis désolée mais il faut que je m'arrête un peu ou bien je vais tomber..."

Elle lança un regard désolé vers le groupe, qui marchait un peu plus en avant. Tout le monde restait sur le qui vive, bien que les créatures se soient faites discrètes depuis un moment.

"Bien, mais pas trop longtemps. Nous sommes presque arrivés."

La rousse croisa les bras sur sa poitrine et considéra la blonde d'un air dur.

"Attends, je vais t'arranger ça."

Halya se pencha vers elle et retira délicatement la feuille abîmée. La boue séchée était bien craquelée, et les chaires s'étaient presque collées au pansement, alors lorsque les doigts méticuleux de la brune tirèrent dessus, Hiss ne put s'empêcher de pousser un juron.

"Tu cicatrise vite, dis. Mais je n'ai rien pour faire tenir un pansement, donc il faudra s'en passer pour le moment. On trouvera une solution une fois dans le bosquet."

Elle eut un faible sourire pour la blonde, qui lui rendit. Elle ausculta ensuite sa plaie, qui avait prit une couleur étrange, de petites croûtes se formant sur les bords. Puis elle remercia Halya et lança un regard vers le bosquet, qui était peu visible à cause de la neige. Ils y seraient sûrement très bien. Elle espérait que tout se déroule comme pour le début de leur périple. Dans le calme et l'attention.


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Mar 23 Aoû 2016 - 22:22

Sa peau était infiniment tendre. Et son odeur infiniment ... suave. Staz enfouit son nez dans le cou si doux de la belle. La belle Hiss. Aussi forte que courageuse, ça oui ... Il l'avait prise dans ses bras sans y songer une seconde. Il serrait son torse contre ... sa poitrine, et rien que cette idée l'ému plus que jamais. Mais il tâcha de ne pas y songer, et croisa ses bras dans le dos à nu de la blonde. Il sentait ici une omoplate, et là une vertèbre. Elle était mince, cette Hiss, et chaque parcelle de sa peau semblait plus douce que la précédente. Ici, contre sa peau, dans sa chaleur, si près de son corps, il se sentait rassuré. Comme ... oui, comme la veille, quand il avait murmuré.
Et elle ... Elle fermait ses bras contre lui, elle aussi. Dans son dos. Entre ses bras, elle semblait si menue. Lui-même était fragile. Il le savait. Son esprit était fragile. Mais contre elle, il se trouvait tout autre. Il se sentait capable de tout. De tout. De décrocher la lune, tout comme de se battre jusqu'à la mort pour elle. Pour survivre, et la faire survivre. Avec elle, il se sentait prêt à tout.
Alors, quand elle passa sa main dans ses cheveux, il frissonna de la tête au pied, et se sentit reprendre vie. Elle blottissait son petit bout de museau dans son cou, et il sentait, timide, son souffle frôler sa peau. Et rien que ce petit frisson semblait réveiller en lui une ardeur nouvelle. Quelque chose d'étrange était en train de naître en lui, au fond de son corps, quelque chose qui le poussait à vouloir se serrer encore un peu, et encore un peu encore.

Finalement, c'est Hiss qui mit un terme à cet accès de tendresse. Staz soupira, lui jetant un regard mi-désolé mi-reconnaissant. Il se sentait mieux. La colère s'était envolée. Définitivement. Il s'était mis en colère qu'elle l'ait sauvé. Qu'elle ait mit sa vie à lui, Staz le Noyé, avant la sienne. C'était ridicule. Elle pouvait être autant en colère elle-même contre lui. Il avait fait exactement la même chose. Mais c'était ainsi. Une vie d'actes stupides, désespérés pour sauver la vie de celui ou celle à qui ils tenaient. Il espérait ne plus avoir à faire ce genre de choix. Il voulait vivre paisiblement. Et ... Oui. Et si possible, approfondir ce qui débutaient avec Hiss. Il se plongeait dans l'inconnu. Mais il avait confiance en elle. Staz avait confiance en Hiss. Et en Aël, et en Halya. Mais pas de la même manière. Aucune d'entre elles n'avaient ce qu'elle avait elle. Cette rage de vivre. Cette détermination au fond des yeux.

Hiss avait les joues légèrement rosies, et posa un baiser sur sa joue. Un baiser doux, donné par des lèvres douces. Comme s'il l'avait volé, Staz répondit d'un sourire timide, et s'empressa de détourner le regard, gêné. Il voulait encore la sentir, peau contre peau, mais se retint dans faire la remarque. Cela ne faisait qu'un jour qu'il la connaissait. Un jour. Il avait envie de découvrir ce qui la rendait si forte, ce dont elle était folle, et ce qui la passionnait. Mais, déjà, il savait que c'était la neige qu'elle préférait à la pluie. Il faudrait qu'il lui demande pourquoi, mais pour le moment, il n'osait pas dire quoi que ce soit. Il préférait le silence qui s'installait peu à peu, un silence confortable, agréable, où il avait seulement besoin de presser sa main contre la sienne pour se rassurer.


Ils marchèrent encore et encore, et Staz se perdait dans la contemplation des eaux sombres du lac. A ses côtés, il sentait la difficulté croissante de Hiss à marcher, et sans la regarder devinait sa grimace. Lui-même s'appuyait beaucoup plus sur sa canne de fortune, à s'en écorcher la main, et fini par ne plus poser du tout sa cheville à terre tant la douleur était forte. Alors, quand Hiss déclara vouloir prendre une pause, à une heure de marche encore du bosquet tout au plus, Staz n'en fut que plus soulagé. Se laissant tomber dans l'herbe haute, il savoura le contact des végétaux frais, couverts d'une neige à peine fondue, qui caressait son dos et ses jambes, et sa pudeur disparut en même temps qu'il ferma les yeux.
Il entendait Hiss et Halya discuter de la plaie à la hanche de la lionne, et il se redressa pour jeter un regard à la-dite blessure. Elle avait prit une couleur violacée sur le contour, et la chair béait toujours atrocement. Il pinça les lèvres, estimant la taille de la blessure, et la taille de la cicatrice qui en resterait. Surtout, il se dit que, hélas, la plaie serait très longue à se refermer. Large, longue, ouvrant les chairs en deux, dégoulinante d'un pus étrange, il aurait fallut recoudre. Mais il fallait encore de quoi le faire.

Staz baissa finalement les yeux vers sa propre cheville, qui tournait au noir sous la boue séchée. Il osa un doigt dessus, mais grimaça tant la douleur était soudaine et violente. Ca faisait mal, mais bon. Au moins, il était en vie.
Finalement, il héla les jeunes femmes et leur demanda de venir près de lui. Il accorda un regard chaleureux à Hiss, et hocha la tête.
- Il doit nous rester environ une heure de marche avant d'arriver au bosquet. Et il doit être ... aux alentours de midi. On a donc toute l'après-midi pour organiser le campement. Et ce serait bien qu'on consacre la dernière heure de marche à s'accorder sur l'organisation à adopter, justement.
Aël approuva d'une mine sévère, et posa un regard sur Hiss puis sur Halya.
- Vu ce qu'on a vu avec Halya, il y a une zone du bosquet qui est directement sur la rive du lac. Y'a à peine 100 mètres entre l'eau et la lisière. Bon, c'est plutôt clairsemé, mais honnêtement si on veut passer inaperçu ça risque d'être compliqué, clairsemé ou pas.
Halya prit la parole d'un air inquiet.
- Après, on a pas d'autre choix que de faire le campement à même le sol, non ? Mais ... Mais ...
Sa voix tremblait, et elle jeta un regard à l'horizon.
- Vous savez bien que y'a les Guetteurs ...
Staz baissa les yeux et la voix d'un air déterminé.
- Honnêtement, on a pas beaucoup de solutions. Soit on se fait un campement de cabanes sommaires qu'on améliore, soit on se trouve une grotte suffisamment grande pour nous quatre ... Après, la solution des arbres risque d'être compliquée à établir dans l'immédiat, tout comme celle de l'eau. On n'a ni le matériel ni l'énergie pour construire un abri dans les arbres ou sur le lac.
Il réprima un bâillement et chassa une mèche qui taquinait ses yeux.
- Si vous avez d'autres solutions, je suis preneur. Sinon, désolé pour votre sommeil, mais ce sera tour de garde chaque nuit ... Que ce soit grotte ou campement.
Aël hocha la tête d'un air accordé, et Halya grimaça, sans doute à regretter de ne pas avoir mieux dormi cette nuit-là. C'était ainsi. Et, finalement, il se remit debout en essuyant du revers du bras une goutte de sueur qui dégoulinait de son front.
- On parle de tout ça en marchant ?


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Ven 26 Aoû 2016 - 20:29


Abri.


La blonde réfléchissait, depuis qu'ils s'étaient remis en route. Ça lui permettait de moins penser à sa blessure et de la douleur qu'elle lui communiquait.

Staz avait évoqué le problème du campement à venir. Il leur fallait quelque chose de sûr, mais ni lui ni elle n'était assez en forme pour aider à une quelconque construction. Et puis, la neige ne leur arrangeait pas vraiment la vie. Elle ne disait plus un mot, concentrée sur ses pensées.

Les arbres ou l'eau... A choisir, Hiss préférait nettement les arbres, mais l'eau pourrait leur apporter plus de nourriture. Mais construire quelque chose dans l'eau... Ça lui semblait vraiment complexe. Alors qu'un nid dans les arbres serait plus simple à mettre en place. Rien que pour du provisoire. Camper à même le sol la répugnait, et la nuit dernière avait été une exception puisqu'ils étaient plusieurs et qu'elle était encore un peu engourdie.

Les autres discutaient près d'elle, soulevant les meilleures options qu'ils avaient. Hiss entendait leur voix mais ne les écoutait pas vraiment. Elle avait hâte de voir l'endroit, peut être que l'inspiration viendrait subitement.

Lorsqu'ils arrivèrent, elle et Staz boitaient dangereusement, et plus personne n'avait dit mot depuis un bon moment. Hiss vint au bord de l'eau et y risqua un orteil, grimaçante. L'eau semblait meilleure que l'air ambiant, mais restait froide malgré tout. Elle haussa les épaules et s'assit délicatement de sorte à ce que ses jambes soient immergées. Elle retint sa respiration le temps de se faire à la température glaciale, puis poussa un long soupir de contentement. Ses mains s'agitèrent pour nettoyer sa plaie brûlante, puis elle se laissa aller un moment, yeux fermés.

"Ne reste pas trop longtemps dans l'eau, je sais que ça te fait du bien mais tu risques de choper la mort."

La rousse avait assené sa phrase d'un ton grave, mais compréhensif. Hiss la regarda et hocha la tête.

"Oui, ce serait bête de mourir d'un gros rhume. J'arrive."

Elle lui sourit, et détourna la tête vers le bosquet derrière elle. Quelques arbres s'y tenaient, assez proches de la rive. La végétation était encombrée de neige, et le tout n'était pas immense. Cependant, cette forêt minuscule ne ressemblait pas vraiment à celle qu'ils avaient quitté un peu plus tôt.

La blonde finit par se relever, et claudiqua vers le regroupement d'arbres. Son cerveau se remit à fonctionner. Il y avait là de quoi se fabriquer un abri, beaucoup de branches traînaient au sol, et de jeunes arbres pas bien épais se dressaient, de ci de là. Et il y avait tout un tas de plantes épaisses qui poussaient un peu partout. Elle se retourna vers le Lac, et aperçu une zone pleine de roseaux, sur la berge.

Son cerveau était plutôt satisfait de cet état des lieux, et elle marcha vers Staz, un peu plus loin.

"On a de quoi construire un abri de fortune en attendant mieux, et il y a de quoi fabriquer un campement plus solide à l'avenir. On est plutôt bien tombés."

Elle le regarda dans les yeux et lui sourit.

"Et puis on va pouvoir se faire des vêtements comme ceux des filles, ce sera peut-être plus... Confortable, j'imagine."
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Sam 27 Aoû 2016 - 15:02

Ils s'étaient remis en marche, et avait discuté du campement durant la première moitié de la dernière heure de marche. Les avis s'étaient finalement révélés disparates. Halya rechignait toujours à camper directement à terre, et prétendait qu'il serait finalement simple pour eux de dormir dans les arbres. Aël n'était pas de cet avis, puisqu'elle pensait qu'il fallait mieux mettre en place un camp sur le sol, et mettre en place en même temps de quoi le défendre, un mur ou une palissade de branche. Staz, lui, aimait bien l'idée de se construire un radeau, plus tard, pour se fixer un campement voguant sur le lac. Après tout, un campement possiblement mobile n'avait que des avantages. Et puis, sur l'eau, pas de monstre, ou du moins il l’espérait. Halya s'était montrée très apeurée par l'eau, mais lui n'y arrivait pas. Il savait qu'il y avait milles dangers sans doutes qui se terraient dans les eaux profondes, mais cela n'animait en lui qu'une plus vive curiosité. L'eau, c'était chez lui, c'était sa Mère et sa mort. De toute manière, les musaraignes ne savent rien, l'ombre est salvatrice. Et pour lui, l'ombre c'est l'eau. Alors l'eau est l'espoir.
Hiss ne toucha pas un mot de la fin du voyage, visiblement plongée dans ses pensées. Et Staz, bien que la couvrant souvent des yeux, renonça à la déranger.

Finalement, le trajet se termina dans le silence et les grimaces des deux blessés. La douleur était vraiment atroce. Elle remontait par vagues sadiques le long de son mollet et de sa cuisse jusqu'à sa hanche. Staz avait beau s'appuyer de tout son poids sur sa "canne" et ne plus poser la cheville au sol, le moindre tremblement réveillait la douleur, et il arriva vers le Bosquet Sud -comme il l'avait déjà appelé- en sueur. Les gouttes poisseuses dessinaient des sillons le long de son torse. Il n'en pouvait plus.

Le Bosquet Sud n'avait décidément rien d'un bosquet, à vrai dire. Il était gros, pour un "bosquet". En fait, il devait vraiment faire les quatre kilomètres carrés. C'était pas mal, vraiment. A peine avaient-ils dépassés la lisière des bois que Staz fut ébloui par la lumière douce qui s'y répandait. Le long de la berge et sur près de cent mètres les arbres se faisaient éparpillés, poussant dans des positions des plus étranges pour faire face au vent, et dessinaient d'étranges sculptures. On aurait dit un théâtre d'êtres démantibulés. Le sol était un mélange un peu étrange de terre moussue et d'herbe grasse.
A mesure que l'on s'éloignait de la rive, la forêt se faisait plus dense. L'air se parfumait d'un mélange d'humus et de rosée, et la neige n'arrivait pas à ternir le vert éclatant de la végétation. La terre se couvrait de feuilles jaunies et de boue, et il y régnait un calme des plus agréables. On entendait même, en tendant bien l'oreille, quelque oiseau chanter ou renard agiter les buissons. Des fougères couraient le long de la berge, les roseaux se dressaient, fiers, et partout de grosses plantes grasses semblaient abriter de la vie. C'était peut-être le premier endroit accueillant que Staz rencontrait.

Un petit vent soufflait, faisant virevolter flocons et feuilles, et un sourire s'épanouit sur les lèvres du blanc-chevelu. Il boitilla sur une centaine de mètres, puis revint vers ses congénères avec un air satisfait. Oui, c'était vraiment bien. Le bois était beau, et apportait une impression forte de sérénité -même s'il savait que ce n'était qu'une illusion.
Halya avait l'air aussi ravie que lui, et Aël, bien qu'elle ne quitta pas une seconde son air sérieux, semblait déjà plus détendue.
- Je vous avais dit que c'était joli !
Staz hocha la tête, et lui accorda un sourire. Il chercha Hiss du regard, et la trouva assise dans l'eau jusqu'à la taille. Il décida, cette fois encore, de la laisser tranquille, et s'assit sur un tronc mort.
- Bon, pas de temps à perdre.
Staz plissa les yeux, parcourant la zone sur laquelle ils s'étaient installés. Ils étaient à une centaine de mètres de la rive. C'était plutôt un bon endroit. Le sol était couvert de branchages morts et de bois parfait pour la construction d'un abri.
- Il faut commencer par construire l'abri. Et faire un feu.
Aël approuva vigoureusement et s'appuya contre un arbre.
- A vous le feu, les estropiés. Nous, on s'occupe de construire.
L'homme sourit et approuva lui aussi. Il fallait déjà se remettre au boulot. Hiss se dirigea vers lui, et lui rapella crûment sa nudité. Il se contenta d'hausser les épaules, trop exténué par sa nuit blanche et cette marche de forcené pour réagir.
- Je suppose oui ...
Il se frotta les yeux et réprima un bâillement, quand une branche craqua non loin, faisant sursauter tout le groupe. Le craquement tenait plus d'un arbre qu'on abat que d'une brindille, et Staz écarquilla les yeux en bondissant sur ses pieds. Son coeur se remit à battre comme un tambour, et déjà un buisson s'animait ...  Pour voir jaillir un sanglier, dont les yeux crachaient des étincelles. La rage faisait baver sa gueule béante, et Staz eut à peine le temps de remarquer une longue plaie sanguinolente le long du flanc de la bête que celle-ci filait, défenses en avant, droit sur lui.



***************
Lancer de Dés :


Le sanglier s'élance et ...

1 à 9 : Staz bondit à terre, mais les défenses du sanglier lui blessent le bras en passant.
10 à 19 : Staz bondit à terre juste à temps, et le sanglier le frôle pour finalement s’ébrouer et faire demi-tour, prêt à charger de nouveau.
20 à 30 : Staz bondit à terre juste à temps, et les défenses du sanglier viennent se ficher dans le tronc mort sur lequel il était assis sans l’atteindre.
31 à 41 : Staz bondit à terre, mais le sanglier change de direction au dernier moment et fonce sur Aël qui l’évite à son tour.
42 à 52 : Staz bondit à terre, mais le sanglier change de direction au dernier moment et fonce sur Halya qui l’évite à son tour.
53 à 63 : Staz bondit à terre, mais le sanglier change de direction au dernier moment et fonce sur Hiss.
64 à 74 : Staz bondit à terre, mais le sanglier change de direction au dernier moment et fonce sur Aël qui se fait renverser et blesser au bras.
75 à 82 : Staz bondit à terre, mais le sanglier change de direction au dernier moment et fonce sur Halya qui se fait renverser et se cogne la tête.
83 à 89 : Staz n’a pas le temps de bondir à terre, et se prend le sanglier de plein fouet, passant heureusement entre les défenses, mais se fait projeter contre un arbre, où il se blesse à l’épaule.
90 à 96 : Staz n’a pas le temps de bondir à terre, et se prend le sanglier de plein fouet, passant heureusement entre les défenses, mais se fait projeter contre un arbre, où il se cogne la tête et tombe dans les pommes.
97 à 99 : Staz n’a pas le temps de bondir à terre, et se prend le sanglier de plein fouet, une des défenses venant se planter douloureusement dans sa cuisse.
100 : Staz n’a pas le temps de bondir à terre, et se prend le sanglier de plein fouet, une des défenses venant se planter douloureusement dans son ventre.

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Sam 27 Aoû 2016 - 15:02

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Lun 29 Aoû 2016 - 21:10


Combat.




Hiss avait reculé de quelques pas, bouche bée devant l'apparition du sanglier. Il avait foncé sur Staz, qui avait juste eu le temps de bondir pour l'esquiver. Mais maintenant, il s'était retourné et s'apprêtait à charger son ami, une fois de plus.

Lorsque la bête engagea la charge, Hiss reprit ses esprits et s'avança vers lui en criant, lance droite vers lui. Le sanglier fut déstabilisé, et modifia légèrement sa trajectoire. Il avait l'air furieux, et la blonde aperçut la plaie courant sur son flanc, juste avant de sauter de côté pour éviter la collision. Elle eut le temps de planter sa lance tant bien que mal dans la patte arrière de la bête, mais perdit l'équilibre et tomba de tout son long. 

Le temps de se relever, et elle vit Halya lancer une pierre avec force vers le sanglier, qui s'était arrêté, écumant de rage, à quelques mètres d'eux. Aël avait récupéré un bâton long et assez épais, et les deux femmes s'approchaient de la bête qui martelait le sol de ses sabots. La lance de Hiss étaient encore fichée dans la patte de l'animal, et elle imita ses compagnes en saisissant une pierre et en faisant quelques pas en avant. 

La lance était maintenant du côté d'Aël, et la blonde serra la pierre dans la main avant de l'envoyer le plus fort possible sur le sanglier. Il prit la pierre en plein dans la tête, et émit un couinement de douleur avant de charger Hiss dans un grondement furieux. La rousse en profita pour courir derrière lui et arracher la lance de ses chaires. La douleur le fit ralentir, ses yeux lançant des éclairs. Cependant il ne prit pas la peine de se retourner, et continua de courir vers sa cible initiale. Halya semblait mi effrayée, mi perdue, Aël lança son arme de toutes ses forces vers l'animal, pour finalement planter la lance dans son cou, et Hiss... Hiss se contenta de bondir au dernier moment, pour esquiver la bête. 

Elle eu du mal à se rétablir et poussa un cri de douleur en perdant l'équilibre. Sa hanche ne supportait pas bien la marche poussée et le combat avec une grosse bestiole enragée. Serrant des dents, elle chercha des yeux Staz, juste avant de voir débouler le sanglier vers elle. Décidément, l'animal avait une dent contre elle. Elle l'esquiva encore une fois tant bien que mal, sentant qu'elle ne pourrait pas jouer longtemps au toréador. Elle jeta un regard désespéré vers Aël qui gardait un calme incroyable mais avait les yeux remplis de tornades. Halya sembla tout d'un coup se ressaisir et courut vers le sanglier qui s'était arrêté une seconde, et lui envoya un coup de pierre dans la mâchoire en passant. Elle eut le réflexe de récupérer la lance plantée dans l'échine de l'animal, avant de reculer d'un pas, pierre bien au creux de sa main, de l'autre la lance couverte de sang. 

Le sanglier avait émit un drôle de craquement lors de l'attaque de la brune, et resta sonné un instant. Instant que choisit Halya pour reculer, de nouveau en proie à un sentiment de torpeur effrayée. La bête couina sans interruptions, et c'était un bruit horrible, strident. De l'écume dégoulinait toujours de sa gueule, maintenant pleine de sang. Halya recula encore, et Hiss ramassa une pierre assez légère avant de l'envoyer en direction de la bête, qui n'eut pas l'air de sentir grand chose en la recevant dans le poitrail. Aël poussa un cri rauque, et Hiss fit de même. 

La rousse tenait toujours le bâton récupéré quelques instants auparavant, et fit de grands gestes avec, se rapprochant dangereusement de l'animal. Hiss allait dans le sens opposé d'Halya, qui elle ne bougeait toujours pas, tremblotant juste un peu. La blonde poussait des cris aigus et ramassa un morceau très épais de branche, assez lourd dans la paume. Le sanglier semblait toujours un peu groggy, et couinait parfois, fixant ses ennemies en ayant l'air de choisir laquelle serait la plus apte a être blessée. Finalement, ce fut vers la blonde qu'il reporta son choix. C'était la plus faiblarde des trois, il semblait l'avoir remarqué. 

Elle déglutit difficilement en le voyant courir vers elle, et se prépara à bondir au bon moment, serrant son bâton entre ses mains. Et en effet, elle réussit à esquiver le sanglier, mais quand elle voulut récupérer son équilibre ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle tomba dans la neige lourdement. Sa hanche lui faisait un mal de chien, et elle avait les jambes qui tremblaient a tout va. La blonde se retourna pour voir le sanglier foncer de nouveau vers elle, et ses chances de le feinter furent tout d'un coup beaucoup plus réduites. Elle ferma les yeux et se protégea de ses mains, attendant le choc. Les mâchoires serrées, elle tremblait encore lorsqu'un couinement strident se fit entendre, a quelques centimètres de sa tête. Elle ouvrit les yeux malgré sa peur et vit le sanglier, tout près d'elle, quelque chose s'enfonçant profondément dans son cou, une flopée de sang dégoulinant le long de son poitrail et gouttant terriblement sur les jambes pâles de la blonde. Elle recula vivement, écœurée par le sifflement puant sortant de la gorge embrochée de la bête. Et en reculant, elle senti quelque chose dans son dos, et leva la tête pour apercevoir Halya, totalement ébahie, les mains serrant tellement la lance que les jointures en étaient blanches. Elle se tenait penchée en avant, et se releva d'un coup, sans lâcher son arme toutefois. L'animal poussa un dernier râle de vie, avant de s'écrouler lentement dans la neige. 

Du sang maculait tout autour de lui. Le sang était partout, en fait. La neige n'était plus pure comme avant, et le contraste en était saisissant. Les mains de la brune étaient rouges, et c'est en faisant ce constat qu'elle lâcha enfin la lance, avant d'aller lentement se les laver dans le Lac. Hiss tremblait toujours, essoufflée et douloureuse. Elle n'arrivait pas a se relever pour le moment, et gardait ses yeux fixés sur la carcasse devant elle. Il semblait vraiment mort.

Pourtant, elle n'arrivait pas à défaire ses yeux de son corps ensanglanté.

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Ven 2 Sep 2016 - 21:56

La bête était énorme. Grosse comme un monstre, écumant de rage à l'idée de le détruire, lui, Staz le Noyé. Pourquoi lui ? Mystère. Nul ne le savait. Pourtant, les yeux fous le fixaient lui. Et tout tremblant qu'il était devant la masse de muscle qui le chargeait, Staz eut un instant le temps de se demander pourquoi c'était toujours lui que les animaux visaient.

Les défenses du monstre semblaient faites pour tuer, et plus elles s'approchaient, plus grandissait la peur de Staz. Il allait mourir. Mourir, étripé par une bête. Sa seule pensée avant de bondir alla pour Hiss, et Halya, et Aël aussi. Pourvu qu'elles vivent.

Mais non, ses jambes furent plus rapides que son crâne, et déjà son corps se précipitait plus loin dans la poussière et l'herbe grasse. Les défenses frôlèrent la peau de son dos sans le toucher, et déjà la bête s'éloignait plus encore, emportée par sa charge. Ouf. Sauvé. Enfin, pour ce tour-ci. Car la bête revenait, l'oeil plus fou encore. L'homme, lui, écrasé dans la poussière et la douleur, ne pouvait que compter les secondes et les mètres qui le séparaient encore du monstre. Aussi rageur de vivre qu'il était, il ne put se relever. La douleur faisait luire ses yeux, et il sentait crépiter son coeur au sein de sa cheville. Et la bête chargeait, encore, et venait l'achever.

Mais Hiss était là. Hiss, la fille nue au courage plus qu'honoré. Hiss qui aimait la neige. Hiss qui se croyait fourmi alors qu'elle était lionne. Hiss. Qui lançait un caillou. Qui détournait la trajectoire de la bête. Qui, UNE FOIS DE PLUS, sauvait sa vie. Parce que la bête courait, perturbée. Parce que Hiss lui planta vigoureusement une lance dans le postérieur.
Et Aël. Et Halya. Toutes trois debout, trébuchant parfois mais se relevant toujours, face à la bête. Sans ciller.

La suite, Staz ne s'en souvint pas. Non. La douleur lui faisait tourner la tête, et la fièvre, sans doute, le terrassa soudain. Si bien qu'il ne se releva pas, et, divaguant, resta là. Sur le sol.

Lorsqu'il se réveilla, ce fut les yeux humides. Sa tête tournait, sa gorge était plus que pâteuse, et la douleur de sa cheville allait en s'amplifiant à chaque mouvement. L'adrénaline du voyage avait fini son effet, et il se retrouvait seul avec ses douleurs. Il tenta de se mettre debout, mais finit par abandonner tant sa tête voulait le faire tomber à nouveau. Il s'appuya contre l'arbre auquel il était adossé, et tata timidement la peau de loup posée sur ses jambes. Plus loin s'activaient les filles, toutes trois concentrées à leur tâche. Et lui, en bon boulet de groupe, retombait déjà dans l'inconscience, terrassé de fatigue et de douleur.


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